Un tir de gammagraphie est une technique de contrôle non destructif réalisée à l’aide d’une source radioactive émettrice de rayonnements gamma. Cette opération délicate, réglementée, requiert le respect d’une succession d’étapes.
Ainsi, l’utilisation d’un gammagraphe en milieu industriel nécessite de baliser une zone autour de l’appareil, laquelle est interdite aux personnes non habilitées. « Le balisage est un élément essentiel de radioprotection en gammagraphie industrielle », explique Jean-François Mosnier, responsable opérationnel de l’activité de contrôle non destructif pour l’Institut de soudure industrie à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône). « Il permet de matérialiser, de manière visible et continue, l’interdiction d’accès à la zone d’opération où l’exposition aux rayonnements ionisants est jugée dangereuse.
Un tir de gammagraphie peut, de prime abord, sembler simple : ne suffit-il pas de poser de la rubalise [ruban textile ou plastique servant à délimiter une zone, ndlr], des panneaux trisecteurs et un signal lumineux à une certaine distance autour de la source, afin de ne pas dépasser le seuil réglementaire de 2,5 µSv/h en limite de zone ? « C’est parfois le cas, notamment quand il s’agit de vérifier des soudures de canalisation en zone inhabitée.
« Nous privilégions le travail de nuit, ou en soirée, pour déjà limiter les risques liés à la co-activité. Mais quand bien même : selon la configuration de l’espace à confiner, le balisage peut se révéler complexe. Il faut être sûr d’avoir identifié toutes les zones d’accès possibles (portes, escaliers…). » Et Jean-François Mosnier ajoute : « On doit aussi prendre en compte le rayonnement dans ses trois dimensions, et pas seulement sur le plan horizontal. » Cela peut amener à baliser aussi l’étage supérieur ou inférieur.
« La solution pour mener à bien le balisage ? Y réfléchir en amont, en travaillant d’abord sur plan, puis en validant le zonage retenu par une visite in situ. Ce travail doit être effectué conjointement par les différentes parties prenantes. Il s’agit des donneurs d’ordre, de l’entreprise de maintenance industrielle et de la personne compétente en radioprotection (PCR) de l’entreprise de radiographie industrielle.
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En amont des tirs de gammagraphie sur chantier et le jour J, une zone d’opération doit être balisée. C’est le fruit d’un important travail de mise en place et de vérification. « Ne pas laisser la routine s’installer, mais faire en sorte que la réflexion prenne toujours le pas sur les habitudes. Les radiologues industriels sont formés à la radioprotection, leur compétence étant attestée par le Camari.
Selon Jean-Pierre Vidal, la baisse de vigilance peut-être à l’origine d’incidents. C’est particulièrement vrai quand ils sont programmés de nuit, alors que la fatigue guette. « Et le balisage est un travail redondant, sensible aux erreurs d’inattention », reconnaît le spécialiste. La formation au Camari est donc importante.
Dans le cas de chantiers extérieurs, avec utilisation d’un gammagraphe mobile, le responsable de l’appareil doit délimiter une zone d’opération. Lorsque le gammagraphe est mis en œuvre à l’intérieur d’une zone surveillée ou contrôlée, la délimitation de la zone d’opération prend en compte les débits de dose inhérents à l’appareil ainsi que ceux déjà existants dans ces zones.
Le technicien en radioprotection code ROME H1303 est un professionnel qui intervient au cœur des activités qui engendrent des risques d’exposition aux rayonnements radioactifs, ionisants ou nucléaires. En effet, cette activité touche essentiellement les secteurs de la santé tels que les dentistes, les radiologues et les vétérinaires, ainsi que les secteurs nucléaires et les espaces de recherche comme les laboratoires.
Le technicien en radioprotection joue un rôle crucial dans la protection des salariés dans le cadre du travail et des usagers. En effet, il veille au respect de toutes les consignes de sécurité et vérifie les différentes installations. Il est également chargé de la surveillance de l’environnement et de la qualité de l’air, ainsi que de la gestion des déchets radioactifs. De plus, il assure une veille réglementaire en matière de radioprotection et participe à l’élaboration de plans de gestion de crise en cas d’incident.
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En somme, le technicien en radioprotection est un professionnel indispensable pour garantir la sécurité des travailleurs et des usagers exposés aux rayonnements radioactifs, ionisants ou nucléaires. Sa mission consiste à minimiser les risques d’exposition et à garantir un environnement de travail sain et sûr.
Le technicien en radioprotection travaille sur site ou chantier et joue un rôle clé en analysant chaque environnement et situation afin de mettre en place des mesures de prévention et de limiter les risques de rayonnement. Il doit maîtriser les consignes de sécurité en matière de radioprotection, posséder toutes les habilitations requises (électriques et mécaniques), savoir se servir des outils informatiques, être mobile et disponible. Il travaille dans un environnement dangereux qui nécessite une grande prudence. Il est amené à assurer des astreintes, week-ends et jours fériés y compris.
Le métier de technicien en radioprotection requiert de nombreuses qualités : premièrement, il doit être rigoureux dans son activité, et pouvoir faire preuve d’autorité au sein de l’équipe. Pour ce faire, il doit posséder des qualités relationnelles et un sens certain de la pédagogie. Le technicien en radioprotection doit également avoir le goût du terrain, et posséder un excellent bagage scientifique. De plus, il doit être capable de travailler en autonomie, et pouvoir prendre des initiatives au sein de son activité professionnelle.
L'activité de technicien en radioprotection est un métier de terrain qui implique de travailler à la fois en dehors et dans un bureau. Le technicien en radioprotection est amené à réaliser de nombreux déplacements journaliers ou hebdomadaires pour se rendre sur les différents sites. Il doit se déplacer régulièrement sur les différents sites où il est nécessaire d’assurer une radioprotection efficace. Au cours de ses déplacements, le technicien rencontre les différents acteurs impliqués dans la radioprotection, tels que les responsables de la sécurité, les ingénieurs et les équipes opérationnelles. Il doit également mener des inspections et des évaluations de risques, ainsi que des audits de conformité aux normes de sécurité.
Le technicien en radioprotection propose des solutions innovantes pour améliorer la sécurité des travailleurs et réduire les risques d’exposition. Il intervient à tous les stades du cycle de vie de l’installation (conception, exploitation, déconstruction). C'est un métier gratifiant qui participe à la protection des usagers confrontés aux risques radiologiques.
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Les formations pour devenir technicien en radioprotection sont diverses et varient en fonction du secteur d’activité choisi. Diverses formations peuvent conduire à cette profession. Les personnes sans diplôme peuvent de suivre une formation en interne ou accéder au poste par l'intermédiaire d'une VAE. Elle est aussi accessible aux titulaires d’un Bac STI2D (ancien Bac STI), aux titulaires de bacs STL, S, ou Bac pro environnement nucléaire, ainsi qu’aux titulaires du Bac pro hygiène et environnement.
Elle peut également être envisagée après un BEP agent d’assainissement radioactif ou de logistique nucléaire, comme après un BTS en radioprotection ou en environnement nucléaire. Un BUT Hygiène, sécurité et environnement peut aussi conduire à cette profession. Le BTS et le BUT vous permettront d’évoluer beaucoup plus vite vers des postes d’encadrement ou de préparation. Licence professionnelle chimie et physique des matériaux. Licence professionnelle métiers de l’électricité et de l’énergie.
Un technicien en radioprotection peut prétendre à un poste de chef d’équipe, ou évoluer vers des missions de préparation ou d’expertise en radioprotection. D’autres professions de la sécurité ou de la logistique nucléaire seront également envisageables. Les entreprises publiques ou privées sont les principaux employeurs du technicien(ne) en radioprotection.
Le salaire du technicien en radioprotection pourra éventuellement être assorti d'une prime variable. Il pourra s’agir d’une prime individuelle sur objectif, ou encore de primes d’intéressement ou de participation. L’employeur n’est soumis à aucune grille salariale prévoyant strictement le salaire du technicien en radioprotection en fonction du nombre d’années d’expérience.
Cela correspond à un salaire brut annuel compris entre 30 000 et 34 000 euros, pour un taux horaire qui peut atteindre plus de 18 euros bruts. Cela correspond à un net annuel compris environ 26 000 euros. Cela correspond à un taux horaire médian est de 12 euros nets. Il sera éventuellement possible de négocier un salaire médian plus élevé, en fonction du type de mission confié au salarié. Il faudra néanmoins souvent attendre de disposer de plusieurs années d’expérience pour pouvoir bénéficier des salaires les plus attractifs.
Type de Salaire | Montant |
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Salaire Brut Annuel | 30 000 - 34 000 € |
Taux Horaire Brut | Jusqu'à 18 € |
Salaire Net Annuel | Environ 26 000 € |
Taux Horaire Net | 12 € (médian) |
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