Les Jeux paralympiques offrent une plateforme où les athlètes démontrent leur talent et leur détermination dans diverses disciplines sportives adaptées. Parmi ces disciplines, le tir paralympique pour les athlètes aveugles et malvoyants présente des règles spécifiques et des adaptations pour assurer une compétition équitable.
En fonction du type de handicap, il existe deux catégories, SH1 et SH2. Le pistolet ne concerne que la catégorie SH1. Les tireurs de la catégorie SH2 peuvent également utiliser un système de soutien de la partie avant de leur carabine, appelé potence car le système est mobile afin de n’agir que sur le soutien du poids de l’arme tout en laissant au tireur la responsabilité de la visée.
Il existe des compétitions dans deux armes, le pistolet et la carabine.
Les clubs de la Fédération Française de Tir proposent des activités régulières et sont susceptibles de vous accueillir.
Premièrement, le match dure environ une heure. Ensuite, à la suite du match, les 8 meilleurs tireurs sont qualifiés en finale.
Lire aussi: Précision et inclusion dans le tir à l'arc paralympique
Outre le tir, d'autres sports collectifs sont adaptés pour les athlètes ayant une déficience visuelle, notamment le goalball et le cécifoot.
Réservé aux joueurs en situation de handicap visuel, le goalball est un sport collectif qui rappelle le handball ou le bowling. Intégré au programme des Jeux depuis 1988, le goalball est l’un des rares sports paralympiques à ne pas avoir d’équivalent olympique. Le goalball se joue à la main. Le but est de marquer un but de plus que l’adversaire. Ce sport collectif se joue à trois contre trois (avec trois remplaçants) sur un terrain similaire à la taille de celui utilisé en volley (9 m x 18 m), où chaque équipe défend un but qui mesure toute la largeur du terrain.
Les joueurs doivent porter un masque opaque. Ils se déplacent donc à l’aveugle en s’aidant des repères tactiles au sol dans la zone défensive et en écoutant le son émis par le ballon en roulant. En compétition, le silence du public est requis pour permettre aux athlètes de se concentrer.
Le ballon du goalball contient des grelots, pour en connaître la trajectoire. Le public doit donc rester parfaitement silencieux afin de ne pas perturber les athlètes. Pour protéger sa cage, un seul moyen : plonger au son du ballon. Au goalball, tout est donc une question d'attention, et de réactivité, alors qu'une équipe n'a que dix secondes pour tirer après un arrêt.
« Il faut être en bonne condition physique et agile car il faut aller rapidement au sol et se déplacer à gauche et à droite en fonction du son produit par le ballon. Il faut avoir un bon cardio et de la force au niveau du haut du corps pour répéter les tirs, ajoute Charly Simo. Sur le plan mental, il faut être costaud car c’est un sport où tout peut changer rapidement.
Lire aussi: Para tir à l'arc aux Jeux Paralympiques
Un match de poules de goalball, entre l'Allemagne et la Turquie, aux Jeux olympiques de Tokyo, le 25 août 2021, au Makuhari Messe de Tokyo.
Les matchs se déroulent en deux périodes de 12 minutes, entre deux équipes de six joueurs, dont trois sont sur le terrain et trois sont remplaçants. Le terrain est identique à celui du volley (9 m x 18 m).
Les équipes sont composées de 4 joueurs de champ et un gardien. Les joueurs de champ doivent être classés en catégorie B1, ce qui signifie qu’ils ont une acuité visuelle nulle ou très faible et/ou pas de perception de la lumière. Le gardien n’est pas contraint d’être en situation quelconque de handicap. Outre son rôle de gardien, il participe activement à l’orientation de ses joueurs en zone défensive. La balle émet un son en roulant, ce qui permet de la localiser et de la jouer. Dans ce jeu, le son se substitue aux informations visuelles.
Le cécifoot, pour le moment exclusivement masculin, se joue entre deux équipes de cinq joueurs. S'il ressemble par bien des aspects au football classique, le cécifoot présente aussi de nombreuses différences. Les quatre joueurs de champ ont un handicap visuel et portent un bandeau opaque pour égaliser les situations. Le gardien, qui n'a pas forcément de handicap visuel, joue sans masque.
Comme au goalball, des grelots sont insérés dans le ballon et permettent aux joueurs de se déplacer. Le terrain est aux mêmes dimensions qu'au futsal ou au handball (40 m x 20 m), avec des barrières sur les côtés pour empêcher la sortie du ballon. Le but a, lui, la même taille que celui du hockey sur gazon (3,6 m x 2,4 m).
Lire aussi: La classification du tir sportif aux Jeux Paralympiques expliquée
Sur le terrain, les joueurs disposent de guides pouvant les orienter. Ils sont au nombre de six, trois par équipe. Au centre du terrain, ce rôle de guide est attribué à l'entraîneur, en défense, il revient au gardien.
Les épreuves de cécifoot débutent, dimanche 1er septembre, aux Jeux paralympiques 2024.
Ses clubs proposent des activités régulières et sont susceptibles de vous accueillir.
Le terrain est de la dimension d’un terrain de handball (40m x 20m).
Le cécifoot actuel est très exigeant physiquement. Le joueur moderne ne doit pas avoir peur des chocs et des chutes, être prêt au combat, capable d’attaquer comme de défendre. Le joueur moderne est nécessairement complet, bon défenseur et bon attaquant. Enfin, le gardien adverse étant voyant, il faut être capable de le surprendre en déclenchant une frappe très rapide en donnant un minimum d’informations au gardien sur la direction du tir.
Soit les deux équipes pratiquent un football “total”, tous les joueurs participant aux phases d’attaque et de défense et alors il s’agira de profiter de la moindre erreur défensive pour déclencher un tir. Auquel cas il sera plus difficile pour l’équipe adverse de pouvoir se créer des occasions de buts dans le jeu. La tactique sera alors d’attaquer la défense adverse avec des joueurs lancés, n’ayant pas peur du contact, sur lesquels les défenseurs seront contraint de faire des fautes pour les arrêter.
Autre spécificité, durant chaque mi-temps, à partir de la cinquième faute commise par des joueurs d'une même équipe, une double pénalité est sifflée.
Les Jeux paralympiques proposent une variété de sports adaptés, chacun avec ses propres règles et adaptations pour assurer l'inclusion et l'équité.
À la manière des coureurs de 100 mètres ou de marathon pendant les Jeux paralympiques d'été, les personnes aveugles ou déficientes visuelles bénéficient d'un guide. Celui-ci doit s'élancer sur le côté de la porte de départ, sans la franchir. En ski de fond, le guide doit se placer devant l'athlète ou se glisser dans ses traces pour le guider par la voix. Dans cette épreuve, guide et athlète ne peuvent pas se toucher. Depuis les Jeux paralympiques d'été de Londres, en 2012, le guide est considéré comme un athlète à part entière et reçoit lui aussi une médaille.
Les skieurs alpins, séparés entre femmes et hommes, s'affrontent dans cinq épreuves : la descente, le slalom, le slalom géant, le super G et le super combiné. Les skieurs qui descendent debout ont un portillon de départ de 40 cm tandis que celui des sportifs assis est de 90 cm de haut avec un espace de 80 cm entre les deux poteaux.
Contrairement au ski alpin, les catégories sont déterminées par l'emplacement du handicap. Les sportifs paralympiques sont donc répartis entre ceux dont le handicap se trouve sur le haut du corps ou ceux qui sont déficients dans le bas du corps. Par ailleurs, le snowboard est le seul des six sports des Jeux paralympiques d'hiver à ne pas avoir de système de pondération. Seules les trois catégories de handicaps sont appliquées.
Les fondeurs sont répartis en fonction de leur type de handicap (visuel, assis, debout) et peuvent concourir dans trois catégories individuelles (sprint, 10 km et 20 km pour les hommes ou sprint, 5 et 15 pour les femmes) auxquelles s'ajoutent deux relais dont les équipes sont soit mixtes (au moins un homme et une femme), soit ouvertes (constituées de toutes les catégories de handicaps). Au total, ce sont donc 20 épreuves qui sont disputées sur cinq jours, contre seulement 12 pour les athlètes valides (six pour les femmes et six pour les hommes).
Les règles sont identiques à celles du ski de fond à l'exception des épreuves de tir. Les personnes atteintes de déficience visuelle doivent être équipées de carabines électroniques avec un casque à écouteurs pour recevoir des indications audio depuis un ordinateur.
Les équipes sont forcément mixtes (avec au moins une femme) et s'affrontent dans un tournoi unique. Les joueurs peuvent être équipés d'une tige munie d'une petite pince pour projeter la pierre sur la glace. Au moment de lancer, un équipier se place derrière le lanceur pour retenir les roues de son fauteuil pour qu'elles ne glissent pas. Et, règle surprenante par rapport à celle de la version valide du curling, les joueurs n'ont pas le droit de balayer la piste pour orienter la pierre. Celle-ci ne peut donc qu'être lancée.
Seuls les athlètes ayant une déficience des membres inférieurs peuvent pratiquer ce sport. Contrairement aux valides qui évoluent sur des patins à glace, les sportifs paralympiques glissent sur des traîneaux à deux lames qui permettent au palet de passer en dessous. Le support est long de 80 cm maximum et le sportif se trouve à 20 cm du sol. Pour avancer, les hockeyeurs sont équipés de deux bâtons équipés de pointe à une extrémité et des palettes recourbées de l'autre pour lancer le palet dans les cages. Le tir s’effectue en mouvement.
tags: #tir #paralympique #aveugle #règles
Chargement des visites
