La chasse au lièvre est une activité passionnante qui attire chaque année de nombreux chasseurs. Appréciée pour sa difficulté et le défi qu'elle représente, elle requiert une parfaite connaissance du terrain et des comportements de l’animal.
Les périodes d'ouverture de la chasse au lièvre varient selon les régions et les années. En général, la saison commence à la mi-septembre et se termine à la fin du mois de Novembre, mais ces dates peuvent fluctuer en fonction des réglementations locales. La chasse au lièvre est strictement encadrée par la loi pour assurer la gestion durable de la population de cet animal.
Les chasseurs doivent se conformer aux quotas et respecter les méthodes de chasse autorisées, telles que la chasse à courre ou avec des chiens courants. L'usage de certaines armes et munitions est également réglementé pour garantir une chasse éthique et responsable.
Une chasse réussie dépend en grande partie de la qualité de l'équipement utilisé. Pour chasser dans le respect des règles, équipez-vous avec du matériel conforme et performant.
Le choix du fusil est crucial pour chasser le lièvre efficacement. Le calibre 12 est largement utilisé pour la chasse au lièvre en raison de sa puissance et de sa polyvalence.
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Une tenue de camouflage permet de se fondre dans l’environnement et de ne pas être repéré par le lièvre. Des bottes imperméables et robustes sont essentielles, surtout sur des terrains humides ou boueux.
Différents modes de chasse constituent un patrimoine riche de traditions culturelles commun à l’ensemble des acteurs cynégétiques. Ils doivent pouvoir s’exercer et s’exprimer durablement dans le département, dans le strict respect de la réglementation générale de la chasse et des règles propres à chacun d’eux, mais sans entrave particulière, et avec la reconnaissance et le soutien de tous les chasseurs.
La chasse à courre est une technique ancienne et prestigieuse qui consiste à poursuivre le lièvre à cheval ou à pied accompagné d’une meute de chiens courants. Elle met en avant l’endurance et la stratégie plus que la précision du tir. Les chasseurs et les chiens doivent collaborer pour traquer le lièvre sur de longues distances, souvent à travers des terrains variés et accidentés.
Le chien courant est un allié précieux pour la chasse au lièvre. Sa capacité à suivre une piste sur de longues distances grâce à son flair et sa ténacité en fait un compagnon de chasse incontournable. Les meilleures races pour cette pratique combinent endurance et intelligence. Un bon chien de chasse doit être bien créancé pour rester concentré sur le lièvre et ne pas se laisser distraire par d'autres animaux.
La chasse à tir s’entend comme la chasse avec une arme : un fusil, une carabine ou un arc. Elle peut se pratiquer individuellement ou en groupe, sans chien, ou avec un ou plusieurs chiens. Tous les gibiers peuvent être chassés à tir. Très répandue en France, la chasse individuelle concerne majoritairement la chasse du petit gibier. C’est la chasse de plaine par excellence, procurant de grandes émotions et de grandes joies. Le chien d’arrêt (Braques, épagneuls, pointers, setters, griffons…) prend l’émanation du gibier, l’approche, le marque et l’arrête jusqu’à l’arrivée du chasseur. La chasse avec chiens « leveurs de gibier » se pratique avec des chiens très vifs et très ardents comme le springer ou le cocker. C’est la chasse des bonheurs simples et paisibles.
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On se dissimule dans des secteurs fréquentés par les animaux. Ce mode de chasse permet l’identification précise de l’animal. Elle se pratique essentiellement au lever du jour ou au crépuscule, souvent du haut d’un affût (mirador).
A pied, on recherche et on approche le gibier. Le chasseur explore un territoire, seul, en silence et à bon vent, pour parvenir à portée de tir d’un animal. L’usage de jumelles permet une bonne identification de l’animal avant le tir.
La battue, ou traque, désigne un espace qui est encadré par des lignes de chasseurs postés souvent à intervalles réguliers. A l’intérieur de la battue, des rabatteurs avec des chiens poussent le gibier vers les lignes de chasseurs.
Sur les vastes plaines nordistes et franciliennes, le lièvre et les perdrix sont souvent chassés en battue, que ce soit au fusil ou à l’arc. La technique utilisée ? Le chaudron. Le chaudron est une technique ayant pour but de « manœuvrer » perdreaux et lièvres afin de les orienter vers une ligne de fusils. Concrètement, il s’agit d’encercler un champ ou une parcelle (généralement une plaine céréalière avec très peu de couverts) tout en évoluant progressivement et à la même allure (tireurs et traqueurs) vers son centre. Ainsi, le gibier présent sur ces chaumes se trouve « pris au piège » et tente de fuir en passant les lignes. Tirer devant, à savoir tirer dans le cercle est possible (bien que peu « sportif »), mais l’essentiel des coups de feu ou des décochages se font derrière lorsque les chasseurs laissent filer le gibier. Le port d’un gilet fluorescent est plus que recommandé dans ce type de chasse en battue marchante, voire même obligatoire sur certains secteurs.
Tirer un lièvre est une tâche délicate en raison de la vitesse et des mouvements imprévisibles de l’animal. Anticipez les mouvements : Le lièvre est rapide et agile.
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Comment aborder techniquement les gibiers que nous levons tout au long d’une journée de chasse ? Commençons par un gros capucin qui déboule dans vos pieds au moment ou l’on ne s’y attend pas ! Il est important de s’y préparer car ce n’est pas lors de sa fuite, en quelques dixièmes de seconde, que vous aurez le temps d’analyser ! En plaine sur une surface dégagée, on a généralement le temps d’ajuster son tir. En revanche, au bois, la végétation vient compliquer l’affaire. Le lièvre surprend car il surgit toujours de son gîte au moment où l’on s’y attend le moins. Pour tout chasseur, ce moment est impressionnant. Là, à vos pieds, il semble filer à toute allure et vouloir disparaître à vos yeux. Notre premier conseil est de rester calme et confiant en vous. Il courre vite, certes, mais ce n’est pas une bécassine qu’il faudrait tirer instantanément au coup d’épaule. Vous avez donc du temps. Hâtez-vous mais lentement, pourrions-nous dire. Sachez que vos canons, en se déplaçant, peuvent aller cent fois plus vite que lui et le rattraper en un clin d’œil ! L’erreur est d’aller trop vite et de devoir arrêter son canon ou, en second recours, reprendre un bon mouvement pour tenter de l’atteindre.
Toute activité, a fortiori de loisirs et de nature, comporte des risques et induit des dangers, la chasse ne fait pas exception à la règle. C’est pourquoi les chasseurs ont développé depuis de nombreuses années une véritable culture de la sécurité.
Dans une logique de responsabilité, la loi consacre plusieurs articles à la sécurité à la chasse. Cette commission va permettre de demander au Préfet la rétention ou la suspension du permis de chasser d’une personne qui aurait commis un incident matériel grave ayant pu mettre en danger la vie d’autrui, ou en cas d’accident ayant entraîné la mort d’une personne ou involontairement causé une atteinte grave à l’intégrité physique d’une personne à l’occasion d’une action de chasse ou de destruction.
Derrière la haie, le champ de maïs, le coin du bois, peut se trouver une personne totalement ou partiellement soustraite à la vue du tireur. Il est évident qu’on ne tire que vers un gibier clairement identifié, pas une simple forme.
La meilleure façon d’accroître la sécurité à la chasse est de ne pas causer d’accidents ! C’est la sécurité active. Mais on peut craindre la seconde d’inattention d’un chasseur qui ne tiendra pas compte de l’environnement, et prévenir l’accident en portant des vêtements qui nous rendront visibles de loin, même à travers un écran de végétation. C’est la sécurité passive.
Le fluo, pour le chasseur, est parfois un déchirement. En effet, nous avons tous particulièrement aimé un chapeau d’un noble tissu délavé par les pluies, une vieille veste aux teintes d’automne usée par les ronces, nous donnant la sensation de nous fondre dans la nature… Et nous voici affublés de vêtements industriels criards. Dur… Et pourtant, porter un vêtement fluo lors des chasses en groupe est gage de sécurité !
La moitié des accidents de chasse surviennent lors d’une battue de grand gibier ! Nombre de ces accidents pourraient être évités en respectant une règle de base : celle des 30°. Le chasseur ventre au bois, ne doit pas tirer dans la traque - du moins, c’est généralement énoncé lors des consignes - mais seulement lorsque le gibier aura sauté l’allée, au-delà d’un angle de 30° qui garantit la sécurité des voisins.
Tout acte de chasse, dès qu’il est pratiqué par plus d’une personne, comporte forcément un responsable. Pour la chasse en battue et en particulier au grand gibier, ce responsable doit énoncer clairement, à tous les participants, les consignes de sécurité et de tir. Ces consignes sont données lors d’un rituel précédant la chasse, celui du rond, auquel tous les participants, chasseurs et traqueurs sont conviés.
Les consignes verbales sont maintenant de plus en plus souvent doublées par des consignes écrites, remises au chasseur qui reconnaît en avoir pris connaissance et s’engage à les respecter en signant le registre de battue. En cas d’accident, la responsabilité du responsable de chasse n’ayant pas donné les consignes est systématiquement engagée.
Depuis les années 1980, il s’est multiplié mais la fièvre du sanglier reste forte et conduit parfois les chasseurs à perdre leur sang-froid et à commettre des imprudences. Les chiffres sont éloquents : 69% des accidents en action de chasse au grand gibier concernent le sanglier alors qu’il ne représente que 49% des prélèvements. Pour établir une comparaison, le chevreuil représente 46% des prélèvements, pour 25% des accidents.
« Méfiez-vous des jeunes chasseurs : ils manquent d’expérience et sont plus dangereux que les anciens ! » Cette affirmation péremptoire, nous l’avons tous entendue et pourtant, dans les faits, c’est tout le contraire ! A cela deux raisons principales : les plus jeunes chasseurs ont passé le permis avec une épreuve pratique ; la majorité des plus de 62 ans n’ont passé aucune épreuve puisque l’examen a été instauré en 1976. Ensuite, avec la pratique, on acquiert certes de la sagesse mais aussi des habitudes, et des automatismes, on a davantage confiance en soi et on oublie parfois les règles élémentaires. A la chasse comme au volant, l’expérience n’autorise pas la négligence.
Les autres usagers de la nature, de plus en plus nombreux, ne sont pas forcément informés des jours de chasse. Pour les prévenir, n’hésitez pas à poser des pancartes sur les chemins traversant les zones de chasse avec un message du type « Aujourd’hui, nous chassons : ensemble, soyons vigilants ». Elles doivent être posées le matin de la chasse et enlevées dès la fin. Vous pouvez également afficher le calendrier des jours de battues. Pour les grands massifs, c’est facile.
Le lièvre de son nom latin “Lepus Europaeus”, est aussi connu sous le nom de capucin, oreillard ou bouquin. La femelle, la hase, met au monde les petits, levrauts. Hôte de la plaine pendant presque toute l'année, le lièvre est un animal au corps élancé recouvert d'un pelage brun jaunâtre; le ventre est blanchâtre. Les oreilles droites, extrêmement mobiles captent le moindre bruit. Les pattes postérieures particulièrement développées permettent au lièvre de se déplacer rapidement, aussi bien dans les montées que sur le plat où il peut atteindre une vitesse maximum de 70 km/h. Différences entre mâle et femelle Le dimorphisme sexuel est peu accentué: la femelle a le crâne plus petit mais son corps est légèrement plus long et la coloration du ventre est plus foncée. Son arrière train est plus gros et plus ronds que le mâle. Moeurs du lièvre Le lièvre vit surtout la nuit; il est silencieux et ne s'éloigne pas du territoire où il a élu domicile. Pendant le jour, il s'abrite dans des gîtes peu profonds sous la végétation et en plaine. Il creuse le sol avec ses pattes puis élargit le trou en pesant avec son corps sur les parois de celui-ci pour tasser la terre. Il mange de préférence des herbes sèches et fraîches, des fruits, des graines et des écorces d'arbres. La période des amours commence en janvier et se poursuit jusqu'en septembre. Les mâles sont polygames et se livrent entre eux de véritables duels pour la possession des femelles.
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