La chasse au sanglier est une activité qui attire chaque année des milliers de passionnés à travers la France. Ce gibier emblématique offre de vraies émotions aux chasseurs. La chasse au sanglier demande préparation, technique et respect des règles. Elle est réglementée selon les périodes d’ouverture fixées par les départements. Il est crucial de respecter ces dates. Partout, car le sanglier est le grand gibier le plus chassé et qu’il est en constante expansion. Les dates varient selon les régions, mais la période générale s’étend de septembre à fin février, voire mars.
Le sanglier est généralement chassé en battue ou à l’affût. Pour bien comprendre les techniques et les modes de chasse au sanglier pratiqués en France, il existe des vidéos immersives.La chasse à l’approche et à l’affût est une chasse solitaire, discrète, où le chasseur repère l’animal avant d’être vu. Si plusieurs chasseurs pratiquent sur le même territoire, une bonne communication est essentielle pour éviter les chevauchements.La chasse à l’approche et à l’affût, bien que solitaire, requiert rigueur, anticipation et respect des règles pour garantir la sécurité de tous.
La chasse à l’approche et à l’affût est une pratique encadrée et réglementée qui séduit de nombreux chasseurs, notamment en période estivale. En Vendée, l’arrêté préfectoral d’ouverture et de clôture de la chasse autorise ce mode de chasse du 1ᵉʳ juin jusqu’à l’ouverture générale pour deux espèces : le chevreuil mâle et le sanglier. La chasse à l’approche et/ou à l’affût avant l’ouverture générale ne peut être pratiquée que par les détenteurs d’un plan de chasse, disposant d’une autorisation préfectorale individuelle spécifique.
La chasse au sanglier est réglementée selon les périodes d’ouverture fixées par les départements. Il est crucial de respecter ces dates.En principe, un compte-rendu de destruction doit être transmis en fin de période à la FDC.
Si le sanglier est classé nuisible (décision prise par arrêté préfectoral), les détenteurs du droit de destruction sont autorisés à détruire le sanglier à tir, de jour uniquement, sur une période déterminée: il s'agit alors d'un acte de destruction, non soumis à demande d'autorisation préfectorale individuelle. Le droit de destruction appartient au propriétaire ou/et au fermier. Rappelons au passage qu’un classement en nuisible du sanglier par arrêté préfectoral ne supprime pas la possibilité de se faire indemniser les dégâts qu’il cause.
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Il existe un procédé peu connu et peu usité: l' « ordre de chasse particulière en vue de la destruction de sangliers » (esquissé par l'article L427-6 du code de l'environnement), délivré par l'autorité préfectorale, durant la période de non-chasse. C’est par exemple le cas du département du Var (arrêté du 5 avril 2016), le préfet ayant rendu possible l’octroi d’ordres de chasse particulière permettant des tirs de destruction de sangliers, de jour comme de nuit. La demande (formulaire) de l’agriculteur est instruite par la DDT et l’ordre de chasse est valable 6 mois. En outre, dans les communes situées à proximité des massifs forestiers où les cultures sont menacées périodiquement de destruction par les sangliers, le préfet peut, en application de l’article L 427-7 du code de l’environnement, déléguer aux maires le pouvoir d’ordonner des battues aux sangliers. Le préfet a tout pouvoir pour exiger une battue ou des tirs de nuit, même en période de chasse.
En application des articles L427-4 du code de l’environnement et du 9° de l’article L, le maire peut ordonner la réalisation de battues organisées sous le contrôle et la responsabilité technique d’un lieutenant de louveterie. La surveillance et le conseil aux usagers et propriétaires peuvent également être complétés par l’action de gardes particuliers, bénévoles ou rémunérés, recrutés parmi le personnel communal ou intercommunal titulaire du permis de chasser.
Toute activité, a fortiori de loisirs et de nature, comporte des risques et induit des dangers, la chasse ne fait pas exception à la règle. C’est pourquoi les chasseurs ont développé depuis de nombreuses années une véritable culture de la sécurité. Dans une logique de responsabilité, la loi consacre plusieurs articles à la sécurité à la chasse.
Il ne s’agira pas d’un examen mais d’une formation pour reprendre les gestes de la sécurité à la chasse, rappeler les situations d’accidents et les comportements à adopter lorsque l’on rencontre un usager de la nature non-chasseur, l’adaptation de l’arme au gibier chassé, etc. Cette commission va permettre de demander au Préfet la rétention ou la suspension du permis de chasser d’une personne qui aurait commis un incident matériel grave ayant pu mettre en danger la vie d’autrui, ou en cas d’accident ayant entraîné la mort d’une personne ou involontairement causé une atteinte grave à l’intégrité physique d’une personne à l’occasion d’une action de chasse ou de destruction.
Nos sociétés modernes veillent à réduire au maximum les risques d’accidents et cherchent systématiquement des responsables. Pour la chasse, cette évolution s’est traduite par l’examen pratique du permis de chasser, par des campagnes de sensibilisation à la sécurité, par l’établissement de règles et de codes, ainsi que par une analyse très fine des accidents de chasse. Le nombre d’accidents de chasse diminue, c’est bien, mais un accident sera toujours un accident de trop.
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Depuis les années 1980, il s’est multiplié mais la fièvre du sanglier reste forte et conduit parfois les chasseurs à perdre leur sang-froid et à commettre des imprudences. Les chiffres sont éloquents: 69% des accidents en action de chasse au grand gibier concernent le sanglier alors qu’il ne représente que 49% des prélèvements. Pour établir une comparaison, le chevreuil représente 46% des prélèvements, pour 25% des accidents.
Bien que très répandues, elles sont parfois mal vues car elles ne se « cassent » pas, et la tentation est grande chez certains responsables de chasse de les bannir. S’il faut garder à l’esprit que ce n’est pas l’arme qui est dangereuse mais l’usage qui en est fait, force est de reconnaître qu’elles sont plus adaptées aux chasses au poste, en solitaire, qu’aux chasses actives, en groupe.
« Méfiez-vous des jeunes chasseurs: ils manquent d’expérience et sont plus dangereux que les anciens! » Cette affirmation péremptoire, nous l’avons tous entendue et pourtant, dans les faits, c’est tout le contraire! Ensuite, avec la pratique, on acquiert certes de la sagesse mais aussi des habitudes, et des automatismes, on a davantage confiance en soi et on oublie parfois les règles élémentaires. A la chasse comme au volant, l’expérience n’autorise pas la négligence.
Les autres usagers de la nature, de plus en plus nombreux, ne sont pas forcément informés des jours de chasse. Pour les prévenir, n’hésitez pas à poser des pancartes sur les chemins traversant les zones de chasse avec un message du type « Aujourd’hui, nous chassons: ensemble, soyons vigilants ». Elles doivent être posées le matin de la chasse et enlevées dès la fin. Vous pouvez également afficher le calendrier des jours de battues. Pour les grands massifs, c’est facile.
Si vous résidez en France, vous devez obligatoirement, pour pouvoir chasser détenir le titre permanent du permis de chasser et donc passer l’examen correspondant. Vous devrez également, obligatoirement, pour pouvoir chasser en France, souscrire une « Assurance Chasse » auprès d’une entreprise admise à pratiquer en France l’assurance des risques liés à l’exercice de la chasse. Le permis de chasser délivré sur une fausse déclaration est nul de plein droit.
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Si vous avez 15 ans, vous pouvez toutefois vous inscrire dès aujourd’hui à la formation de préparation à l’examen du permis de chasser, qui est obligatoire. Vous pouvez également, si vous souhaitez chasser avant l’obtention de votre permis de chasser, vous inscrire à la formule « Chasse accompagné ». Ceci vous permet, dès l’âge de 15 ans, de chasser accompagné d’un « parrain », gratuitement, pendant un an, la règle étant « une arme pour deux ».
Le titre permanent du permis de chasser est un document viager. Vous pouvez vous adresser à la FDC de votre choix (coordonnées de l’ensemble des FDC sur notre site à la rubrique « Annuaire ». Cette attestation peut être demandée à la Préfecture de délivrance, par courrier libre en précisant vos noms, prénoms, date et lieu de naissance, et si possible, les numéros et date de délivrance du permis de chasser initial. L’attestation de la Préfecture doit porter la mention de son signataire et être revêtue du cachet du service de délivrance. L’OFB vous adressera le duplicata de votre titre permanent à votre domicile.
L’article L. Est considéré comme divaguant, tout chien qui, en dehors d’une action de chasse ou de la garde d’un troupeau, n’est plus sous la surveillance effective de son maître, se trouve hors de portée de voix de celui-ci ou de tout instrument sonore permettant son rappel, ou qui est éloigné de son propriétaire ou de la personne qui en est responsable, d’une distance de plus de cent mètres. La loi n° 83 629 du 12 juillet 1983 stipule que « dans les lieux publics ou ouverts au public, les chiens doivent être tenus en laisse ». Cette loi concerne les activités de sécurité, modifiée par la loi du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure.
En fait, elle n’implique donc aucune tolérance vis-à-vis de cette pratique en France. Vous risquez une contravention de 1ère classe (maximum 38 €) voire de 2ème classe (maximum 150 €) si votre animal est un chien de 1ère ou 2ème catégorie. Il faut donc penser à garder son chien en laisse dans ces espaces durant la période indiquée. Cela sous-entend donc qu’il est autorisé de détendre son chien dans les bois et forêts du 1er juillet au 14 avril. Pour les propriétaires qui laissent leurs chiens divaguer à leur guise, il y a un risque que l’animal cause un accident de la circulation, morde un passant, terrorise des personnes qui ne sont pas familières des chiens ou se mette à poursuivre tout ce qui se déplace un peu rapidement. Où que ce soit, un chien doit toujours rester sous le contrôle direct de son maître et à proximité de lui.
La chasse répond à des normes sécuritaires strictes qui permettent toutefois quelques dérogations à certaines personnes souffrant de handicap. Il est possible pour « Les personnes souffrant d’un handicap moteur [d’] utiliser un véhicule à moteur pour se rendre à leur poste » (L424-4 du code de l’environnement): il est donc possible de tirer depuis son véhicule dans ces circonstances à condition bien sûr que le moteur soit à l’arrêt.
Période | Conditions | Autorisation |
---|---|---|
Du 1er juin au 14 août | Battue, affût, approche | Autorisation préfectorale individuelle |
Du 15 août à l'ouverture générale | Battue, affût, approche | Aucune formalité |
Période de destruction (si classé nuisible) | Tir de jour | Aucune autorisation préfectorale individuelle |
Le Conseil d’État, saisi par l’association animaliste ASPAS, a validé l’essentiel des mesures de l’arrêté ministériel du 28 décembre 2023 sur la régulation du sanglier. Toutes les demandes soulevées par l’association ASPAS ont été écartées par la juridiction administrative exception faite, par un arrêt du Conseil d’État en date du 16 juin 2025, du retrait de l’autorisation de tirer les sangliers depuis un poste fixe sur une parcelle en cours de récolte. Pourtant, le Conseil d’État a estimé que cette directive contrevenait à l’interdiction légale d’utiliser un véhicule (en l’occurrence une machine agricole servant à la récolte) comme moyen de rabattage du gibier.
Cette mesure ne permettait pas tant de chasser mais surtout de détruire les sangliers causant de sérieux dégâts aux cultures dans lesquelles ils ont élu domicile. Au-delà des chasseurs, ce sont bien les agriculteurs qui trinquent. À l’heure où les moissons démarrent partout en France, cette décision retire un outil de régulation parmi les plus efficaces, en particulier dans les grandes cultures où les sangliers causent chaque année des millions d’euros de pertes.
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