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La situation en Ukraine continue d'évoluer, marquée par des développements significatifs concernant l'utilisation de missiles américains et les réactions internationales.

Utilisation des missiles ATACMS par l'Ukraine

Deux jours à peine après avoir reçu le feu vert de Washington, Kiev a lancé les premiers missiles de longue portée américains ATACMS en direction du territoire russe. Ce que le Kremlin avait présenté comme une ligne rouge.

L'Ukraine a commencé à utiliser en Russie des missiles longue portée ATACMS le 19 novembre, ainsi que des Storm Shadow de fabrication britannique deux jours plus tard, après avoir obtenu le feu vert des alliés occidentaux.

Les tirs ont finalement été confirmés par un responsable ukrainien s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, selon l’AFP. En conférence de presse ce mardi, Volodymyr Zelensky n’a ni confirmé ni infirmé les tirs, réitérant que son pays disposait désormais des armes longue portée et était déterminé à utiliser son arsenal.

Les ATACMS sont des missiles balistiques supersoniques d’une portée allant jusqu’à 300 kilomètres. Ils peuvent transporter une ogive contenant environ 170 kilogrammes d’explosifs. L’ATACMS permet donc désormais à l’Ukraine de frapper plus loin en Russie que n’importe quel autre missile à sa disposition.

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Réaction de la Russie

La Russie a immédiatement promis ce mardi une réponse "appropriée" à l’attaque sur son territoire, estimant que le conflit basculait dans "une nouvelle phase", annonçant également que les possibilités de recours à l’arme nucléaire étaient ainsi élargies.

Le Kremlin, qui présentait cela comme une ligne rouge, avait répliqué en tirant le 21 novembre un missile balistique de portée intermédiaire, sur une usine militaire de la ville de Dnipro, dans le centre-est de l'Ukraine.

Au 1000e jour de l’invasion de l’Ukraine, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a invité les Occidentaux à "lire la totalité" de la nouvelle doctrine nucléaire russe, officialisée mardi par Vladimir Poutine. Celle-ci considère désormais l’agression de tout Etat non nucléaire - mais avec la participation d’un pays nucléaire - comme une attaque conjointe contre la Russie. Une référence claire à l’Ukraine et aux Etats-Unis.

Le ministère russe a reconnu que plusieurs missiles ont « atteint leurs cibles » et fait état de deux militaires russes blessés et d'un radar endommagé. Selon lui, trois missiles ATACAMS sur les cinq tirés ont été abattus par la défense antiaérienne russe lors de l'attaque du 23 novembre et sept projectiles sur huit tirés lors de celle du 25 novembre.

Escalade et menaces

Moscou et Kiev ont intensifié leurs attaques de drones et de missiles ces dernières semaines, l'Ukraine ayant récemment tiré des missiles américains à longue portée sur la Russie et le Kremlin ayant lancé un missile hypersonique expérimental sur une ville ukrainienne, menaçant également de frapper l'Europe et les Etats-Unis.

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Depuis Astana, au Kazakhstan, Vladimir Poutine a multiplié les avertissements et a brandi l'éventualité de frapper les "centres de décision à Kiev" avec son missile Orechnik si les livraisons d'armement occidental se poursuivaient, rapporte l'AFP.

Le président russe Vladimir Poutine a présenté ces bombardements massifs comme la "réponse" de la Russie à l'utilisation par Kiev de missiles américains et britanniques contre des cibles situées sur son territoire.

La Russie a signalé ce mardi avoir été visée de nouveau ces derniers jours par deux frappes ukrainiennes réalisées à l'aide de missiles américains ATACMS, une arme contre laquelle Moscou a promis une réplique sévère.

Soutien occidental et hésitations

Face à cette intensification du conflit, le soutien à l'Ukraine continue de se renforcer du côté des Occidentaux. Au Parlement européen, une résolution non contraignante pour inciter les Etats-membres à livrer davantage d'armes a été adoptée, jeudi.

Les eurodéputés demandent aux Vingt-Sept de livrer à Kiev de nouveaux missiles à longue portée, "dont les Taurus", des projectiles de fabrication allemande dont la portée est nettement supérieure à celle des Storm Shadow.

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Si l'Allemagne reconnaît "une terrible escalade", le pays reste prudent, rapporte le journal allemand Die Welt. Le chancelier Olaf Scholz refuse toujours de fournir à Kiev les fameux missiles Taurus, redoutant l'affrontement direct entre la Russie et l'Otan.

La décision d’autoriser l’utilisation des systèmes de missiles tactiques de l’armée américaine, ou ATACMS, à l’intérieur de la Russie a été examinée pendant des mois par les Etats-Unis, certains responsables de l’armée craignant une escalade. Avant d’être accordée ce dimanche 17 novembre.

Tableau récapitulatif des missiles et leurs caractéristiques

Type de missile Portée Fabrication
ATACMS Jusqu'à 300 km Américaine
Storm Shadow Environ 250 km Franco-britannique
Taurus Supérieure à Storm Shadow Allemande

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