Le "tir de confiance" est une épreuve atypique utilisée notamment au sein du GIGN (Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale). Cette épreuve consiste à tirer à balles réelles sur une cible d'argile à 15 mètres, accrochée au gilet pare-balles d'un autre membre.
Cette épreuve vise à assurer une confiance infaillible entre chaque membre. Le tireur doit avoir confiance en ses propres capacités ainsi qu'en son camarade afin que ce dernier garde son sang froid. La "cible" doit également avoir tant confiance en elle-même pour ne pas paniquer qu'en le tireur, en ses compétences.
Cest à l'époque de Prouteau que ce système a été employé pour la première fois dans ce but (dixit le livre de Prouteau. Ils étaient en entraînement dans la Seine en plein Paris). Petite précision ; le porteur du gilet a une seconde plaque de protection par dessus le gilet pare balles.
Maintenant, abordons les incidents de tir et les mesures de sécurité.
Les incidents de tir peuvent varier en nature et en gravité. Il est essentiel de comprendre les causes possibles pour mieux les prévenir.
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Lors d'un non-tir, on aura tôt fait d'imputer la cause à la cartouche. Ce n'est pas toujours le cas, car pour qu'une cartouche soit mise à feu il faut que son amorçage soit percuté avec suffisamment de force et de façon rigoureusement centrée.
Afin de prévenir des départs intempestifs, la résistance des coupelles d'amorce est calculée de manière à supporter des chocs d'intensité réduite comme ceux résultant d'une chute ou d'une mauvaise manipulation. D'autre part, les mécanismes possèdent des sûretés passives interdisant la percussion lorsque, par exemple, les verrous ne sont pas totalement engagés.
Tous les chasseurs connaissent l'anecdote du posté qui, par crainte du bruit, accompagne le retour avant de la culasse de sa carabine semi-automatique et se trouve dans l'incapacité de faire feu lorsque surgit le ragot. La cause est connue, en ralentissant la course de verrouillage, il n'a pas permis aux tenons de siéger en bonne position, interdisant par là l'accès de l'amorce au percuteur.
Les tirs fortuits trouvent leur cause dans un défaut mécanique grave, comme un accrochage aléatoire ou une détente mal réglée.
Les longs feux sont le fait d'une cartouche défectueuse. C'est un incident qui peut se transformer en accident d'une extrême gravité. La cartouche est mise à feu et la poudre brûle sans détonner.
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Heureusement, dans la majorité des cas les résultats sont ceux d'un non-tir, mais il arrive quelquefois que la détonation survienne quelques secondes plus tard. Si l'arme est maintenue en position, le canon dirigé vers la cible, le résultat n'est guère plus que désagréable, mais si par fébrilité le tireur a brusquement désépaulé en commençant à déverrouiller la culasse, les conséquences peuvent être irrémédiables.
Enfin, nous avons tous été un jour ou l'autre confrontés aux désagréments d'un enrayage. Les fabricants auront eu beau imaginer le pire et concevoir les systèmes de la façon la plus sûre possible, si une erreur peut être faite, soyons certain qu'elle le sera !
Combien de non-tir pour une sûreté non ôtée ou mal enclenchée ? Combien de coups de feu intempestifs pour un doigt laissé sur la détente ? Combien de longs feux sur de vieilles cartouches mal stockées ? Combien d'enrayages sur des fusils jamais ou mal entretenus ?
Il faut se rendre à l'évidence, la majorité des incidents trouvent leur cause dans une erreur humaine. La plupart du temps, cela reste sans conséquence et seule la fierté de Nemrod en souffre, mais si la panique s'en mêle, l'incident peut dégénérer en accident.
Quelle que soit la nature de l'incident, il faut que les bons réflexes prennent le pas sur l'agitation.
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La formation au Permis de Chasser inculque les bases d'une manipulation sûre, le Brevet Grand Gibier apprend encore davantage, mais le bon sens suffit dans la majorité des cas… Encore faut-il en faire preuve.
Traité avec calme, un incident de tir reste un simple incident. Sang-froid et réflexion évitent que ce qui n'est qu'une péripétie mécanique ne se transforme en désastre. Et puis avant d'accuser armes et cartouches, interrogez-vous sur votre responsabilité ; avez-vous tout fait afin d'éviter que cela se produise ? Avez-vous pris toutes les précautions qui s'imposent pour que le matériel soit fiable ? Ou bien êtes-vous de ceux qui pendent le fusil au râtelier au jour de la fermeture pour le reprendre six mois plus tard sans jamais vous préoccuper de son état. Si c'est le cas, ne venez pas vous plaindre… !
Il est important de ne pas confondre les unités dites "d'élite" avec les forces spéciales.
Selon la définition de l'OTAN, les forces spéciales (FS) sont les unités militaires spécifiquement formées, instruites et entraînées pour mener un éventail de missions particulières, allant des « opérations spéciales » dans le cadre d’un conflit classique à celles relevant de la guerre non conventionnelle.
Une unité d'élite est simplement une unité, au sein d'un corps plus grand, qui dispose d'une formation et de moyen supérieurs aux autres, la rendant à même d'effectuer des missions plus délicates et dangereuses.
Du fait du caractère militaire de la définition, on écarte d'emblée toute unité à fonction policière (type RAID mais aussi GIGN) comme pouvant être des Forces Spéciales. Néanmoins on parle parfois de Forces Spéciales Policières du fait de la similarité de leur actions avec les FS.
Le GIGN fait partie de l'armée, mais cela ne change rien au fait que c'est une force policière dans le sens où ils sont destinés à la libération d'otages, à l'interpellation de personnes dangereuses, au contre-terrorisme, etc.
Les plongeurs d'intervention du GIGN utilisent un appareil de plongée à circuit fermé qui ne produit pas de bulles d'air. Je me permet d'ajouter qu'avec ces recycleurs, les plongeurs ne peuvent pas descendre en dessous des 7 mètres de profondeurs. Au delà de cette dernière, l'oxygène devient toxique.
Complément de complément d'anecdote : Le MR73 est considéré par beaucoup comme rien de moins que le meilleur revolver du monde. Certes, il s'agit d'une version spécifique gendarmerie. Poignée pistolet combat et hausse modifiée.
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