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Des Pénitents blancs aux rôtisseurs d’oie, les confréries reposent sur une antériorité suspecte pour la tempête qui se lève à partir de 1789. Pourtant, « du passé faire table rase » n’ayant jamais suffi à rendre les peuples amnésiques, elles ressuscitent avec vigueur moins d’un siècle plus tard, encouragées par la loi du 21 mars 1884 relative à la création des syndicats qui, désormais, « pourront se constituer librement sans l’autorisation du Gouvernement ». En 1901, la liberté associative fait le reste et l’essentiel.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, les confréries à connotation catholique s’estompent, sauf en Corse ou via la Confrérie fraternelle des Jacquets de France, attachée à maintenir la spiritualité des chemins de Saint-Jacques-de Compostelle, devenus trop touristiques. Fringale festive puis déchristianisation obligent, place aux confréries vouées aux défense et valorisation de spécialités locales… C’est dans ce contexte qu’en 1948, apparaît la Confrérie des Compagnons du Bousset d’Auvergne, fondée par l’écrivain, journaliste et homme politique Aimé Coulaudon qui, avec elle, « affirme sa volonté de servir en tout temps comme en tout lieu la cause du vin d’Auvergne ».

À Ajaccio, la Confrérie Saint-Érasme fête le saint patron des pêcheurs. Là, se situe le « fonds de commerce » de ces associations qui se retrouvent, dans une franche camaraderie roborative, autour de produits de bouche à l’état naturel (myrtille, ortie, châtaigne, ail, pomme, lentille verte, champignons…) ou transformés : vin ; tête de veau, pansette, saucisse de chou, pain, fromages, pâté aux pommes de terre, pompe aux grattons, truffade…

L'Habillage des Confréries : Nom, Siège et Costume

Une fois ciblé le couple terroir-produit, reste à l’habiller, à tous les sens du terme. D’abord lui trouver un nom, emprunté souvent au Moyen Âge : Commanderie du Fromage saint-nectaire ; Confrérie des Talmeliers [tamiseurs de farine] du bon pain du Puy-de-Dôme, fondée par l’ardent défenseur de l’artisanat, Jean Paquet (1930- 1995) ; Confrérie des Chevaliers de la Saint-Verny en Auvergne ; Grand Ordre des Gourmandins et Gourmandines des Fromages d’Auvergne ; La verte Confrérie de la Lentille du Puy, etc.

Puis, il convient de dénicher un siège social qui « en jette » au moins autant que la devise, qui se doit d’être spirituelle à l’image de celle de la célèbre Confrérie des Chevaliers du Tastevin, installée depuis 1939 dans le château du prestigieux Clos de Vougeot : « Jamais en vain, toujours en vin » ! Enfin, vient le moment d’imaginer un costume à la fois seyant, voyant et symbolique.

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La Confrérie des Compagnons du Tire-Bouchon de Saint-Rémy-sur-Durolle

Si certaines confréries semblent loufoques, leur sérieux n’en est pas moins avéré. Sans rire, voici la Confrérie des Compagnons du Tire-Bouchon de Saint-Rémy-sur-Durolle, proclamée capitale mondiale des mèches dudit tire-bouchon, tortillées en queue de cochon pour équiper également les couteaux. Depuis 1995, elle se mobilise en sollicitant designers, artisans et artistes pour développer le tire-bouchon d’art. Une noble cause.

Également en liaison étroite avec la coutellerie c’est bien inspirée que, l’année suivant sa création (1993) par un groupe d’amis couteliers, la confrérie Le Couté de Tié lance Le Thiers®, emblème d’un savoir-faire ancestral dont elle est propriétaire du nom, de la marque et du logo, un cas unique en France, voire en Europe.

Prépondérantes, les confréries bachiques réussissent la synthèse parfaite de tous les critères confraternels. Par l’entremise de la vigne qui, bien soignée, peut vivre jusqu’à 70 ans, leur thématique attractive glorifie les vertus de solidarité et de travail. De plus, elles exaltent le sens de la mesure en mettant à l’épreuve la dignité de tout vrai Compagnon.

À lui de suivre les conseils du professeur Charles Richet, prix Nobel de médecine 1913 : un demi-litre de vin quotidien pour l’intellectuel, un litre pour le manuel et un litre et demi en cas de « travail exceptionnellement pénible ». Une ordonnance respectée à la lettre par Le Pichet bitord ! Cette confrérie tire son qualificatif du nom donné aux forçats de l’ancien port de Thiers qui tiraient les bateaux à l’aide de petits cordages marins, les bitords. Le Pichet bitord en plein boulot !

Le Tire-Bouchon : Un Incontournable à Clermont-Ferrand

Clermont-Ferrand séduit de plus en plus les amateurs de bons vins avec une scène œnologique en plein essor. Qu’il s’agisse de crus locaux, de vins nature ou de grands classiques français, la ville regorge de bars à vin chaleureux et conviviaux où l’on peut s’attabler autour d’un verre et d’une planche bien garnie.

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Le Tire-Bouchon, situé dans le quartier historique, est une institution. Sa carte change au fil des arrivages, mettant à l’honneur les vins natures, biodynamiques et en agriculture raisonnée. L'ambiance y est conviviale et chaleureuse, avec une décoration boisée et vintage. On y apprécie les planches de charcuterie artisanale et fromages fermiers, parfaites pour accompagner un Saint-Pourçain ou un Gamay d’Auvergne.

Autres Bars à Vin Notables à Clermont-Ferrand

  • L’Ostrog I : Un bar à vin intimiste qui met à l’honneur les crus auvergnats et les vins des Balkans.
  • Le Saint-Pierre : Un décor raffiné avec une belle sélection de vins d’Auvergne et de Bourgogne.
  • Le Zinc à Vin : Une adresse conviviale pour les afterworks avec une bonne sélection de bouteilles à prix raisonnables.
  • La Cave du Bout du Monde : Un bar à vin des curieux avec une carte de vins éclectique et des découvertes de petits producteurs.
  • Le 1513 : Installé dans une cave voûtée du centre-ville datant du XVIe siècle, propose une expérience œnologique immersive.

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