Les Jeux Olympiques sont en constante évolution. Au début de l'histoire des Jeux, les organisateurs avaient beaucoup de liberté et d’imagination pour proposer des épreuves qui nous semblent aujourd'hui un peu fantaisistes. Notamment pendant les années suivant leur refonte en 1896 par Pierre de Coubertin. Le Français, qui souhaitait avant tout mettre en avant l'esprit amateur du sport, a permis l'apparition de plusieurs sports pour le moins étonnants.
Parmi ces épreuves insolites, le tir au pigeon vivant, une discipline choquante et aujourd'hui impensable, a marqué les Jeux Olympiques de 1900 à Paris.
Cette discipline était pratiquée avec des cibles vivantes jusqu'au début du XXe siècle. En 1900, aux Jeux olympiques de Paris, pas moins de 300 volatiles se font dézinguer par 198 tireurs olympiques, dont des Français, des Anglais, des Belges ou encore des Italiens. Au cercle du bois de Boulogne, les cadavres et le sang jonchent le sol à l'issue de l'épreuve.
La règle du tir au pigeon vivant est très simple. Il faut tuer le plus de pigeons possible. Le tireur est éliminé s'il rate deux fois d'affilée sa cible.
Le 5 août 1900, au bois de Boulogne, 34 concurrents se présentent sur le pas de tir dont le Belge Léon de Lunden. Il fait un score parfait : il touche 21 pigeons en 21 tirs. Il remporte la médaille d'or.
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Si vous avez l'habitude de bavarder avec des amis pigeons à l'heure du thé ou du pastis, n'évoquez jamais avec eux la mémoire de Léon de Lunden. Cette fine gâchette venue d'outre Quiévrain a touché l'or en tuant 21 de leurs frères (en 21 coups de fusil seulement) sur les 300 déplumés lors du concours de Paris en 1900 !
Cette performance n'était pas olympique contrairement à la légende, en tout cas elle n'est plus reconnue par le CIO même si la compétition, elle, avait eu lieu près de la Tour Eiffel à l'occasion des Jeux. Ce tir aux volatiles vivants est toutefois l'ancêtre du ball-trap et du skeet toujours d'actualité.
À la fin de l'épreuve, le champ de tir est digne d'une scène de film d'horreur : 300 pigeons ont été abattus. Il y a du sang, des plumes qui tourbillonnent dans l'air et des femmes en larmes dans le public. Devant le terrible spectacle offert aux spectateurs, l'épreuve est retirée des Jeux.
Mais le Belge Léon de Lunden, vainqueur de l'épreuve avec 21 oiseaux abattus, repartira tout de même avec 23 000 francs en poche.
Cette épreuve ne laissera pas de trace, le Comité international olympique, ne la reconnaît pas. Les résultats ne figurent pas dans la liste officielle, mais les compétitions de tir recèlent aussi de très belles histoires.
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| Athlète | Pays | Performance |
|---|---|---|
| Léon de Lunden | Belgique | 21 |
| Maurice Faure | France | 20 |
| Donald Mackintosh | Australie | 18 |
| James Abbot | États-Unis | 18 |
Les Jeux Olympiques, événement sportif par excellence et souvent le graal pour un sportif, regorgent d’anecdotes qui ont façonné leur histoire. Le tir au pigeon vivant : les Jeux de Paris en 1900 ont organisé cette compétition où près de 300 pigeons ont été utilisés en guise de cible. C’est un tireur belge, Léon de Lunden, qui remporte l’épreuve avec 21 pigeons tués.
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