Notre sport préféré est à la fois moderne et traditionnel, comme le monde, et bénéficiait d'un niveau de popularité non égalé depuis.
Le ball-trap daterait de la fin du XVIIIe siècle en Angleterre. Les Anglais appellent ça « tir aux pigeons » (clay pigeon shooting). Ce serait l’origine du sport, les volatiles ayant été remplacés par les plateaux d’argile colorés. Initialement, jusqu’entre les deux guerres mondiales, de vrais oiseaux (pigeons principalement) étaient libérés de leur cache et pris comme cible vivante.
Cette pratique dite « honteuse et inesthétique » est interdite à la fin du XIXe siècle. Des boules de verre remplies de plumes sont alors lancées. En 1880, l’oiseau d’argile avant de devenir plateau d’argile.
Les règles concernant la pratique de ce sport avaient été préétablies vers 1920 dans le Massachusetts, et qui se nommait le « Clock Shooting » (Tir à l’horloge). Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le tir aux pigeons d’argile se démocratise par les soldats américains qui s’entraînaient et en faisant aussi une activité de détente. L’association National Skeet Shooting Association (NSSA) est née en 1946.
C'est de là que débuta réellement ce sport, à voir des rencontres de chasseurs qui tiraient des balles de verre lancées à la main. Frederick Cody, plus connu sous le nom de Buffalo Bill". Bill's wild West" fit fureur dans le monde entier, et des tours simulant le vol de gibiers à plumes.
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Pierre de Coubertin a inscrit le tir aux premiers jeux olympiques en 1896. Le tir aux pigeons est apparu lors de l'édition parisienne en 1900. Comme vous l’avez deviné, le but est de tuer le maximum de pigeons possible.
La discipline obéit toutefois à une règle simple : le concurrent est éliminé dès lors qu’il manque deux cibles d'affilée. Le Belge Léon de Lunden l’emporte en éradiquant de la surface du globe pas moins de 21 pigeons. En tout, plus de 300 pigeons mutilés ont trouvé la mort à la fin de la compétition.
En France, en 1967, l’Union des Sociétés de Tir a fusionné avec la Fédération Française de Tir aux Armes de Chasse. La Fédération Française de ball-trap naît en 1985, pour la défense et le suivi de la discipline.
Le Ball-Trap est une grande famille qui, depuis le 19ème siècle, regroupe en son sein tous les pratiquants du tir aux armes sportives de chasse à canons lisses. Le Ball-Trap consiste à tirer au fusil sur des plateaux d’argile en mouvement, qui volent, ou roulent au sol. C’est à l’origine un exercice d’entraînement au tir de chasse, devenu une activité sportive à part entière. Il est également nommé tir aux pigeons d’argile, puisque les soucoupes d’argiles ont progressivement remplacé, à la fin du 19ème siècle, les pigeons vivants de race Zuritos qui servaient de cibles. En 1899 : entraînement au tir de chasse sur les premières soucoupes d’argile. On ne tire pas au Ball-Trap de la même façon aux USA, en Russie, en Italie ou en France, car les us et coutumes des chasseurs et des tireurs sont différents dans chaque pays.
Historiquement, la FITASC gérait toutes les disciplines de tir aux plateaux d’argile, et ce n’est qu’en 1969 qu’elle a confié le Skeet et la Fosse Olympique à l’ISFF (International Shooting Sport Federation), pour des raisons de commodité d’organisation des championnats d’Europe, du Monde, et des Jeux olympiques. Ce rapprochement s’est concrétisé par un second accord, intervenu en 1981, entre les deux organismes.
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La FFT gère donc, en France, les trois disciplines dites « plateaux » qui sont représentées lors des Jeux olympiques : la Fosse Olympique, le Skeet Olympique et le Double-Trap, (une discipline plus récente, imaginée pour faire vibrer les finales des Jeux olympiques télévisés). La FFT est sous la coupe de l’ISSF au niveau international. Cette dernière organise, à l’internationale, les championnats d’Europe, du Monde et les Jeux olympiques pour le tir aux plateaux d’argile.
Les 7 disciplines les plus importantes sont toutes différentes :
Le ball-trap peut être sport de compétition ou de loisir. Il se pratique sur des sites permanents ou sur les installations temporaires dites "de kermesse" appelées aussi "ballots de paille ».
À l’origine, on appelait fosse la tranchée dans laquelle étaient disposés le ou les appareils propulsant les plateaux d’argile, dissimulés ainsi à la vue du tireur, et protégeant le « puller » qui approvisionnait les machines et déclenchait le lancement des plateaux. Cette appellation, fosse, continue de caractériser les différentes disciplines dans lesquelles le plateau fuit devant le tireur. Le compétiteur commande le tir après avoir épaulé son arme.
15 lanceurs sont disposés dans la Fosse Olympique. Les trajectoires varient selon des limites prescrites par le règlement. L’ordre de départ des machines est aléatoire. La vitesse, l’orientation et la hauteur des plateaux varient, mais la trajectoire est toujours fuyante selon une direction et un angle inconnus. Le tireur dispose de 2 cartouches pour casser son plateau. Il change de poste après chaque tir.
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Le Skeet est une discipline olympique. 2 cabines se font face à 39 m de distance. Face à elles, huit postes de tir. Ces cabines, l’une haute, l’autre basse, lancent respectivement un plateau plongeant (le pull) et un plateau montant (le mark) vers un point central. Autour de ce point central, il y a 7 postes de tir disposés en arc de cercle. Le huitième est situé entre les cabines. Les trajectoires sont très rapides mais connues et codifiées. Le tireur se déplace du poste n° 1 au poste n° 8. Il tire ainsi tous les plateaux sous des angles différents. II est désépaulé au commandement et tire selon les postes, des plateaux simples et des doublés simultanés. Il n’a qu’1 cartouche par plateau.
Ce tir se veut visuel, rapide, et spectaculaire, de façon à mettre en scène le tir aux Jeux olympiques. Il s’apparente à la Fosse olympique mais uniquement sur des doublés. Les machines utilisées sont les 3 centrales des 15 lanceurs de la Fosse olympique. C’est un tir épaulé sur 2 plateaux fuyants, qui partent simultanément selon des trajectoires et des angles différents.
La Fédération Française de Ball-Trap gère toutes les autres disciplines (non représentées aux Jeux olympiques) : le Parcours de Chasse, le Compak Sporting, la Fosse Universelle, la Fosse DTL, le Tir aux Hélices, et la Trap 1. La FITASC organise chaque année une cinquantaine de compétitions internationales sur les 5 continents, sous sa responsabilité, et celle des fédérations nationales membres. Contrairement aux épreuves ISSF, ces épreuves sportives internationales ne sont pas limitées aux équipes nationales.
Le Parcours de Chasse simule le tir de chasse. Selon la configuration du terrain, le Parcours de Chasse doit être équipé d’un nombre suffisant de lanceurs de plateaux afin que les tireurs retrouvent les conditions de tir de chasse au gibier naturel : perdreaux, canards, faisans, bécasses, lapins etc. Les pas de tir sont disposés au gré du traceur officiel, suivant les trajectoires, la visibilité, et le degré de difficulté recherché en fonction de l’épreuve. Un minimum de 4 lanceurs est exigé pour les épreuves officielles sur parcours conventionnel, ou 3 lanceurs sur le système de ligne de tir FITASC.
Le Compak Sporting est une forme simplifiée de Parcours de Chasse, tout en restant varié et excitant. Il est destiné aux stands qui ne possèdent pas de terrains suffisamment vastes pour pratiquer dans de bonnes conditions le parcours de chasse. Ce concept permet aussi de faire tirer rapidement 25 plateaux à 5 tireurs, en moins de 20 minutes, plus rapidement qu’un Parcours de chasse ordinaire. Le terrain est délimité par une zone rectangulaire de survol obligatoire des plateaux Cette zone est matérialisée au sol par 4 piquets d’environ 50 cm de haut, portant un fanion, afin de faciliter le travail des traceurs, et dont les côtés sont, dans le sens des aiguilles d’une montre et en partant de la gauche : AB-BC-CD-DA. L’emplacement des lanceurs est libre, à condition que les plateaux lancés ne présentent aucun danger pour les tireurs, les arbitres, le personnel et les spectateurs. Dans le cas ou un lanceur est placé en arrière des postes de tir, celui-ci doit être surélevé d’un minimum de 4 m par rapport au niveau des postes de tir. Tous les plateaux doivent obligatoirement, par vent calme, à un moment de leur trajectoire, survoler le rectangle ABCD.
Une Fosse Universelle comporte 5 appareils de lancement qui sont placés dans une excavation (fosse) munie d’un toit fixe ou articulé. Les 5 supports sont placés de telle sorte que les 5 lanceurs peuvent être armés avec un plateau sur le bras de lancement de chacun d’eux. Un système électronique “pulleuse” assure la répartition entre les tireurs, ce qui fait que tous les tireurs auront tiré exactement les mêmes plateaux, mais dans un ordre différent. Les plateaux sont envoyés à des distances variables, 60, 65, 70 ou 75 m. Chaque tireur dispose de 2 cartouches pour casser 1 plateau. Les 5 appareils sont disposés en ligne droite sur des supports scellés, rigoureusement alignés et parfaitement de niveau.
La DTL qui signifie « Down the line » et que l’on peut traduire en français par « sur la ligne » est une discipline épaulée, qui est un dérivé de la fosse universelle et du Compak Sporting. Le tir se pratique sur 5 postes disposés en arc de cercle, et situés à 15 m d’un lanceur qui envoie des plateaux dans un espace limité de 30° à droite et 30° à gauche. Dans cet espace, les trajectoires sont aléatoires, et les plateaux sont projetés sobrement à une distance unique de 55 m. Le lanceur doit être capable de lancer des plateaux simples ou des doublés, dans les limites angulaires, de hauteurs et de distances (vitesse). Ce qui fait son charme par rapport aux autres disciplines FFBT, c’est le nombre de points qui peuvent être octroyés. Lorsque vous cassez un plateau du premier coup, cela rapporte 3 points, tandis que si vous cassez au second coup, 2 points seulement sont attribués.
Le Tir aux Hélices simule et remplace le tir aux pigeons vivants, dans les pays où ce sport est interdit. Le terrain est composé d’un pas de tir gradué de 24 à 30 m. Devant ce pas de tir sont disposées 5 machines pouvant projeter chacune une hélice. Ces machines sont espacées entre elles de 4,5 mètres. Le stand de Tir aux hélices doit se situer sur un terrain plat, orienté au Nord ou Nord-Est. Le tir consiste à casser l’hélice de façon à ce que le témoin blanc - qui est fixé sur la partie centrale - se détache des pales et tombe à l’intérieur de l’enceinte. Le tireur doit se positionner sur le pas de tir à l’appel de son nom. Il doit dire « prêt » au pulleur. Épaulé ou non, il commande le départ de l’hélice. Elle est comptée bonne si son témoin blanc tombe à l’intérieur de l’enceinte. Au-delà, elle est comptée zéro.
Un stand de Trap 1 comporte un seul appareil de lancement oscillant horizontalement qui est, soit placé dans une excavation couverte au niveau du sol par un toit fixe ou articulé, soit posé au sol, son socle étant à la même hauteur que le pas de tir. Une distance horizontale de 15 m doit être mesurée entre la ligne frontale des pas de tir et celle passant par le bord frontal du toit de la fosse. Il y a un pas de tir dénommé poste d’attente, derrière le pas de tir n°1. Le tir s’effectue debout et épaulé. Chaque série comprend 25 plateaux qui peuvent se tirer en planche ou en ligne.
Le tir fait partie des sports présents lors des premiers jeux Olympiques, en 1896, avec cinq épreuves : deux compétitions de tir au pistolet, deux de tir au fusil, une de tir au revolver. Sauf en 1928 à Amsterdam, le tir fera toujours partie du programme olympique. Au fur et à mesure des éditions, les épreuves les plus diverses, parfois très surprenantes (tir sur cerf courant, tir sur pigeon vivant, tir au fusil de guerre, etc.), apparaîtront de manière éphémère.
Discipline masculine à l'origine, le tir sportif est mixte aux Jeux de 1968 à 1980. Ce n'est qu'en 1984 que des épreuves réservées aux femmes sont instituées. À partir de 1992, les épreuves mixtes sont supprimées.Aux jeux Olympique de Londres, en 2012, le programme olympique comptait quinze épreuves (9 pour les hommes, 5 pour les femmes). Les épreuves de tir se répartissent en deux groupes : les épreuves sur cible fixe pour les armes de poing (carabine et pistolet) ; les épreuves sur cible mobile (plateaux ou pigeons d'argile) pour les armes d'épaule (fosse olympique, double trap et skeet). Les épreuves de carabine et de pistolet se déroulent dans des stands, les concurrents visant des cibles situées à des distances de 10, 25 ou 50 mètres.
L’ISSF (Fédération Internationale de Tir Sportif), constituée en 1907 sous l’appellation « Union Internationale des Fédérations et Associations Nationales de Tir », a été dissoute en 1915 et réorganisée en 1921 sous le nom de « U.I.T - Union Internationale de Tir ». Le 15 juillet 1998 l’Union changea ce nom pour prendre son nom actuel : « Fédération Internationale de Tir Sportif ».
LE TIR est situé au cœur du Bois de Boulogne à Paris. Ses 6 500 membres, dont plus de la moitié ont moins de 30 ans, sont inscrits au club en grande majorité en famille. Ils y pratiquent en amateur ou en compétition de nombreux sports et activités comme le tennis, la natation, la gymnastique, le bridge et le football.
LE TIR est animé par 65 bénévoles et 45 salariés gérant le club au quotidien. Son école omnisports se place aux premiers rangs des écoles françaises de formation au sport. Elle rassemble 650 élèves, de 6 à 18 ans. Elle se renforce régulièrement, axée sur le développement du sport de haut niveau, du sport de loisirs et du sport-santé. Elle se distingue notamment par la place importante qu'elle accorde aux valeurs du sport.
Dès 1866, l’association concessionnaire décide d’étendre la gamme de ses activités sportives et crée des installations de tir. Après trente ans, la concession du Cercle des Patineurs est reprise en 1895 par une société sportive, Les Acacias. En 1899, la Société pour l’Encouragement des Tirs en France, association régie par la loi de 1901 constituée à cet effet le 15 juillet 1899, lui succède et constitue le Cercle du Bois de Boulogne. Le tir aux pigeons, sport désormais emblématique du Cercle du Bois de Boulogne, fonde sa réputation à travers une saison jalonnée de prix et de concours internationaux. C’est au début du XXème siècle le premier club de tir en France et l’un des premiers d’Europe, comptant parmi ses membres le Baron de Coubertin et accueillant lors de l’Exposition Universelle de 1900, comme lors des années suivantes, des concours internationaux prestigieux.
L’Association Sportive du Cercle du Bois de Boulogne poursuit après la seconde guerre mondiale une politique ambitieuse d’investissements au service du sport de haut niveau. Dans le cadre d’une concession donnée par la Ville de Paris à la Ligue de Paris de Tennis (devenue Comité de Tennis de Paris) l'Association Sportive du Cercle du Bois de Boulogne, désormais également appelée "LE TIR", en référence à son histoire est devenue « club résident » du site pour une durée de 30 ans, soit jusqu’en 2037.
Le tir sportif s'organise au xixe siècle, notamment dans les pays anglo-saxons. La National Rifle Association est ainsi créée aux États-Unis en 1871. En France, l'Union des sociétés de tir naît en 1896. L'Union internationale des fédérations et associations nationales de tir est fondée à Zurich en 1907 ; dissoute durant la Première Guerre mondiale, elle renaît en 1921, sous le nom d'Union internationale de tir. Elle suspend ses activités pendant la Seconde Guerre mondiale, puis les reprend, en 1947 ; en 1998, elle prend le nom de Fédération internationale de tir sportif. En 2013, cent cinquante-quatre fédérations nationales lui sont affiliées.
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