Le tir aux clays, une discipline qui allie précision et réflexes, a une histoire riche et variée en Belgique, particulièrement dans la région de Liège. Cet article explore cette histoire, les équipements utilisés et l'évolution de ce sport.
Vers la fin de l’année 1903, l’idée de grouper en une grande fédération les nombreuses sociétés de tir naquit lors d’une réunion de trois amis et excellents tireurs : Joseph Greens, Paul Van Asbroeck et Charles Paumier du Verger. Peu de temps après, le 10 novembre 1903, ces mêmes tireurs, auxquels s’étaient joints deux camarades : Alfred Troffaes et Alphonse Rombaut, jetaient les bases de la future fédération.
Une troisième réunion s’est tenue à « La Louve », Grand-Place de Bruxelles, quelques jours plus tard. Elle regroupait plus de trente personnes. Très rapidement, la jeune fédération devint fort puissante, car à cette époque, les sociétés de tir Flobert se comptaient par centaines, et les cercles de tir au fusil étaient également fort nombreux.
Dès le 3 décembre 1903, le ministre de Trooz, répondait à la demande adressée le 10 novembre, et accordait à l’Union un subside de 1.800 francs pour la participation de la Belgique aux Championnats du Monde de 1904 à Lyon. La jeune équipe belge se classa 4ème dans l’épreuve à l’arme libre à 300 mètres, tandis que notre compatriote Rysheuvels enlevait le Championnat du Monde en position debout à cette arme.
Plusieurs tireurs belges se sont distingués au niveau mondial :
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La guerre de 14-18 porta à l’Union et Tir Belge un coup très dur. La disparition de la plupart des armes entraina aussi la disparition de beaucoup de sociétés Flobert. La suppression de la Garde Civique eut un effet désastreux sur la pratique du tir au fusil de guerre.
En 1924, aux Championnats du Monde de Reims, François Lafortune prenait part pour la première fois à une compétition mondiale, et remportait le titre de champion du monde au fusil en position debout. L’organisation des Championnats du Monde d’Anvers fut pour l’Union, un véritable désastre financier.
Dans l’intervalle, en 1926, une lamentable scission divisa les tireurs belges ; scission qui heureusement prit fin en 1939. Cette seconde Guerre Mondiale porta un coup encore plus rude que la première.
Dès le 3 septembre 1944, quelques dirigeants étaient présents au Tir National de Bruxelles. Quelques semaines plus tard, un premier match était organisé, au pistolet, avec les Anglais qui occupaient le Tir National, puis les Américains.
Une équipe belge fut envoyée à Stockholm, aux Championnats du Monde de 1947. Elle s’y comporta honorablement, sans plus, car les armes dont elle disposait ne pouvaient être comparées à celles beaucoup plus perfectionnées des concurrents étrangers.
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En 1948 aussi, le Ministère de la Santé Publique accorda, pour la première fois, un subside gouvernemental qui permit enfin à l’Union de sortir de la misère dans laquelle elle était depuis 1914.
Chacun se rappelle encore les résultats de la participation belge aux compétions olympiques de tir à Helsinki en 1952 et le malencontreux incident survenu au pistolet de Marcel Lafortune. Incident qui nous priva sans doute d’une place d’honneur !
Tout comme chacun se rappelle de la brillante performance accomplie par notre grand espoir, François Lafortune Junior, dont c’étaient la première participation à une épreuve internationale.
Mais la communautarisation progressive du pays et du sport aura pour conséquence la division de l’URSTB en une aile francophone (URSTB-f), une aile néerlandophone (KVBSVNa) et une aile germanophone (RSFO).
L’URSTB-f compte actuellement plus de 20.000 membres et plus de 100 clubs répartis dans les provinces de Brabant Wallon, de Hainaut, de Liège, de Luxembourg et de Namur ainsi que sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale.
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Elle dispose d’écoles de tir où les jeunes sont accueillis dès l’âge de 8 ans pour le tir à air, encadrés de moniteurs brevetés Adeps. Le tir à l’arme à feu est autorisé à partir de 14 ans dans une discipline olympique ISSF (International Shooting Sport Federation), à condition que le jeune soit titulaire d’une licence de tireur sportif et qu’il soit accompagné par un moniteur ; il est encore autorisé dès l’âge de 16 ans dans une discipline internationale ISSF, à condition que le jeune soit titulaire d’une licence de tireur sportif et qu’il soit accompagné d’un moniteur.
La fédération entraîne également des compétiteurs de haut niveau et internationaux. En août 2012, Lionel COX a décroché la médaille d’argent aux JO de Londres dans la discipline carabine « 60 balles couché à 50m ».
Après s’être qualifié avec un formidable résultat à 599/600, il parvint à garder cette deuxième place lors de la finale, devant MARTYNOV.
Nos stands permettent de tirer à toutes les distances même si tous n’ont pas les mêmes possibilités. L’URSTB-f est la seule fédération de tir à balles et aux Clays reconnue pour toutes les disciplines olympiques, sportives ou de loisir par l’Adeps et la Communauté française.
Pour ceux qui débutent dans le tir aux clays ou qui ne pratiquent cette discipline qu'occasionnellement, le choix de l'arme peut être un véritable casse-tête. Voici quelques conseils pour vous aider à faire le bon choix :
Il est crucial de distinguer les armes de chasse des armes de trap. Une arme de trap est généralement plus lourde, ce qui permet de mieux absorber le recul et de tirer plusieurs cartouches de suite sans que l'arme ne se détériore rapidement. Les armes de chasse, quant à elles, sont conçues pour être plus légères et maniables, mais elles peuvent s'user plus vite si elles sont utilisées intensivement pour le tir aux clays.
Un superposé est généralement préféré pour le trap, tandis qu'un juxtaposé est plus adapté pour la chasse au sol.
Le Baikal est souvent cité comme un fusil économique et robuste, idéal pour les tireurs occasionnels. Bien que sa finition puisse laisser à désirer, sa solidité est indéniable. Il est conseillé de rechercher un modèle avec des chokes interchangeables et éprouvé pour les billes d'acier.
Il est important de noter que la bascule du Baikal peut être difficile à ouvrir au début, mais avec le temps, elle s'assouplit.
Un jeu de chokes interchangeables est un atout précieux pour adapter l'arme aux différentes distances et types de cibles. Les chokes permettent de modifier la dispersion des plombs, ce qui peut améliorer considérablement la précision du tir.
De nombreux clubs de tir belges n'acceptent plus les billes de plomb, il est donc préférable d'opter pour une arme éprouvée "billes d'acier". Même avec un fusil approuvé pour les billes d'acier, il est recommandé de ne jamais tirer de l'acier dans un choke full, mais dans un 3/4 maximum.
Lors de l'achat d'un fusil de trap d'occasion, plusieurs paramètres doivent être vérifiés :
Type de Fusil | Calibre | Épreuve Bille d'Acier | Chokes | Utilisation Recommandée |
---|---|---|---|---|
Baikal IJ27 | 12/70 | Optionnel | Interchangeables | Tir occasionnel, débutants |
Yildiz | 12/70 ou 12/76 | Recommandé | Interchangeables | Tir régulier, compétitions |
Fair Master Trap | 12/70 | Oui | Fixes | Compétitions |
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