Au bout d’une rencontre intense qui aura duré plus de 120 minutes avec la prolongation, Manchester City et le Real Madrid se sont départagés aux tirs au but en quarts de finale de la Ligue des champions, mercredi 17 avril.
Le score du match était de 1-1 (3-4 aux t.a.b.). Le Real Madrid a souffert et dû passer par la prolongation puis les tirs au but mais a éliminé le tenant Manchester City en quart de finale retour de la Ligue des champions, mercredi. Ce classique de la Ligue des champions a tenu toutes ses promesses.
Au terme d'un match accroché et largement dominé par Manchester City, les Madrilènes ont su faire le dos rond. Après l'ouverture du score de Rodrygo (12e), les hommes de Carlo Ancelotti ont tenu bon jusqu'à l'égalisation de De Bruyne (76e) avant de finalement faire la différence grâce à Andriy Lunin dans une séance de tirs au but irrespirable.
Sous pression, sans Tchouaméni (suspendu), le Real s'est mis dans les meilleures conditions en marquant très vite, au bout d'une action initiée par un contrôle magique de Bellingham : en relais, Vinicius a pu centrer fort pour la reprise en deux temps de Rodrygo (12e). Quasiment la seule occasion franche des Madrilènes dans toute la rencontre, prolongation comprise...
Recroquevillés sur leur but, ils ont laissé l'adversaire faire circuler le ballon, forçant des centres au goût de bonbon pour leur défense ou des tirs lointains faciles pour Lounine. Ils ont quand même payé physiquement leur débauche défensive : le recentrage de Foden à la pause et l'entrée de Doku à la 72e leur ont fait mal et De Bruyne a pu égaliser à la 76e, à l'affût après un dégagement raté par Rüdiger.
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Ce dernier aurait pu clore les débats plus tôt, en position inattendue sur une passe de Diaz (105e), mais il n'a pas cadré. Pas sa tasse de thé, au contraire de son sauvetage devant Kovacic à la 113e.
Antonio Rüdiger a inscrit le tir au but qui envoie les Merengue dans le dernier carré face au Bayern Munich.
La défense du Real Madrid a été héroïque, ce qui est devenu une habitude depuis des années. De l'immense charnière Rüdiger-Nacho aux infatigables latéraux Carvajal-Mendy en passant par le gardien ukrainien Lounine, l'arrière-garde madrilène a livré un match magnifique d'abnégation, de sérénité.
En face, elle avait une équipe entièrement tournée vers la possession (67 %), parfois stérile, mais souvent impressionnante de maîtrise technique (459 passes vers le dernier tiers contre... 56). Cela n'a pas été suffisant pour faire plier le Real, qui fait partie du dernier carré de la C1 pour la 12e fois en 14 ans.
Évidemment, on retiendra ses deux arrêts lors de la séance de tirs au but, d'abord sur un tir totalement raté de Bernardo Silva, puis sur sa droite, à la parade devant la tentative de son ancien équipier Kovacic. Mais si le Real a pu tenir jusqu'à ce moment-là, c'est surtout grâce à lui. Tout au long de la rencontre, il a vraiment soulagé les siens, dans les airs notamment sur les corners vicieux de De Bruyne par exemple ou les centres des ailiers anglais. Sur sa ligne, il a été très solide (27e, 47e, 53e, 70e, 78e).
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Une séance qui a tourné à l’avantage des Espagnols, malgré un raté de Luka Modric. Si Luka Modric a raté son tir au but, Bernardo Silva et Mateo Kovacic ont fait de même. Ederson a marqué le sien mais Rüdiger a eu le dernier mot et le Real Madrid a fait tomber le tenant du trophée à l'Etihad Stadium.
L'ancien défenseur de Chelsea, décidément dans tous les coups, a finalement qualifié son équipe en transformant le dernier tir au but d'une opposition dont on attendait plus.
« Il m’a dit qu’il était très fatigué, et la vérité c’est qu’il était mort, alors nous avons décidé que Rüdiger tirerait », a expliqué Davide Ancelotti. Le défenseur central du Real Madrid est tout simplement un proche d’Ederson en sélection.
Acheté par le Real Madrid il y a bientôt six ans, promis à un grand avenir, le gardien ukrainien Andreï Lounine attendait son heure dans l'ombre (ou même plus loin, en prêts). Elle est arrivée cette saison avec la grave blessure de Thibaut Courtois.
Pas bon lors de l'aller, il s'est parfaitement rattrapé au retour.
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Voici quelques statistiques clés concernant le Real Madrid en Ligue des Champions :
| Statistique | Nombre |
|---|---|
| Présence dans le dernier carré de la C1 en 14 ans | 12 fois |
| Duels éliminatoires face au tenant du titre de la C1 remportés | 10 sur 13 |
Le bunker de Guardiola n'est plus. Invaincu depuis près de six ans à domicile en Ligue des champions, et un succès de l'OL (2-1, le 19 septembre 2018), Manchester City est tombé face au Real Madrid.
Le club merengue avait déjà éliminé les Anglais en demi-finales il y a deux ans dans ce qui est désormais devenu un classique de la C1.
Cela dit tout de la manière. Manchester City a touché au sublime. La tactique si atypique mise en place par Josep Guardiola et la façon dont ses joueurs parviennent à lui donner corps sur un terrain ressemblent à une divine symphonie. Les hommes du technicien catalan savaient déjà réciter une partition sans fausse note. Le faire sur un tel événement, face à cet adversaire, c'est ce qui leur manquait.
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