Les tirs au but ont longtemps été une source de cauchemars pour les Anglais, particulièrement pour Gareth Southgate. Tireur malheureux lors de la demi-finale de l’Euro 1996 perdue face à l’Allemagne à Wembley, le sélectionneur des Three Lions avait décidé de travailler cet exercice dès mars 2018, avant le Mondial russe, pour tenter d’enrayer la malédiction frappant les champions du monde 1966.
Entre 1996 et 2012, les Anglais ont réalisé un zéro pointé dans l’exercice en Euro et Coupe du monde, s’inclinant contre l’Allemagne, l’Argentine, le Portugal (deux fois) et l’Italie.
Alors que les Three Lions pensaient cette malédiction vaincue après leur succès face à la Colombie en huitièmes de finale du Mondial 2018, la "lose" était de retour sur la pelouse de Wembley. Bien placés après l’échec d’Andrea Belotti, les coéquipiers de Harry Kane ont craqué, manquant leurs trois dernières tentatives par trois joueurs entrés en cours de match.
Mais comment les hommes de Gareth Southgate ont-ils pu perdre le fil de cette manière ? Eux qui ont tellement travaillé cet exercice depuis l’arrivée de l’ancien défenseur de Crystal Palace, ont coulé sous la pression. Une pression qu’ils se mettaient lors de parties de minigolf, où les joueurs se criaient dessus pour travailler la concentration.
L’Angleterre n’a remporté que 22% (2/9) de ses séances de tirs au but en tournoi majeur (Coupe du Monde/EURO), le plus faible pourcentage parmi les sélections européennes ayant disputé au moins 3 séances. Cruel.
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Un échec symbolisé par Gareth Southgate, qui a décidé de lancer deux des cinq tireurs à la dernière minute (Sancho et Rashford). Ce dernier, habitué à exceller dans l’exercice, a complètement raté sa frappe en l’envoyant sur le poteau droit. Et que dire du malheureux Bukayo Saka ? À 19 ans, il a été désigné cinquième tireur par Southgate, alors qu’il n’avait jamais tiré un pénalty de sa carrière, contrairement à des joueurs comme Harry Kane ou Harry Maguire, habitués à résister à la pression.
Le sélectionneur a eu tout faux sur cette séance, alors qu’il prépare ses hommes depuis plus de trois ans sur l’exercice, notamment en établissant à l’avance un ordre évolutif des tireurs, en s’entraînant dans les conditions réelles (jambes lourdes et têtes vides de lucidité) et en soumettant ses joueurs à des tests psychométriques pour évaluer leur capacité à frapper sous pression.
La qualification contre la Colombie marque la fin d'une malédiction pour les Anglais qui avaient déjà perdu trois séances de tirs au but en Coupe du monde et trois autres en Championnat d'Europe.
C’est la version foot de la roulette russe : cinq balles sur le point de pénalty, et en général une qui ne rentre pas.
Il aurait pu vivre une soirée de rêve. Elle a viré au cauchemar. Accroupi, la tête entre les mains, Harry Kane devait certainement ressasser cette maudite 84e minute. Kane n'a pas caché sa douleur. "C'est comme recevoir un coup en plein dans le menton et ça va faire mal, c'est sûr. Tout le match va faire mal, parce que nous étions très confiants dans ce que nous étions en train de faire, a-t-il déclaré.
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Cette Angleterre, Kane en est décidément le symbole. Dans la victoire comme dans la défaite.
On commence par le plus récent : quatorze tirs, neuf non transformés entre la Suède et l’Angleterre en quarts de l’Euro 2025, disputé ce jeudi soir. Un spectacle loufoque notamment permis par les prestations des gardiennes Jennifer Falk et Hannah Hampton, autrices d’horizontales solides (sur des tirs franchement pas convaincants, disons-le). La Suède a donc réussi l’exploit de faire gagner une séance de tirs au but à la perfide Albion.
En quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations 2006, la Côte d’Ivoire et le Cameroun se retrouvaient pour un clash des générations. Et au terme d’un nul (1-1), les spectateurs présents au Caire s’apprêtaient à vivre une longue nuit. Pour faire simple : les 22 acteurs ont marqué leur tir au but.
| Compétition | Nombre de Tirs | Tirs Réussis | Tirs Manqués |
|---|---|---|---|
| Euro 2025 (Suède vs Angleterre) | 14 | 5 | 9 |
| CAN 2006 (Côte d'Ivoire vs Cameroun) | 22 | 22 | 0 |
Le lièvre, la tortue, tout ça, tout ça. Ou quand manquer ses trois premiers tirs au but à la suite vous permet de gagner. C’est ce qui est arrivé à Rodez, contre le Paris FC, en barrage de promotion en Ligue 1.
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