Le tir de la grive au vol est une discipline qui requiert technique et précision. Que ce soit à la passée, au cul levé ou au poste, chaque méthode a ses spécificités. Cet article explore les différentes techniques utilisées pour la chasse à la grive au vol, en mettant en lumière les aspects réglementaires et les particularités régionales.
La chasse à la grive à la passée se pratique de différentes manières et à différentes périodes. On peut la pratiquer lors des grandes journées de passage, lorsque les grives sont en pleine migration, ou bien à la passée du soir et du matin. La chasse à la grive à la passée, lorsque les grives sont en pleine migration, se pratique le matin du levé du jour jusqu'à 12H, voire plus les jours de grande migration. Le but est de tirer des grives au vol alors qu'elles sont en plein voyage.
Pour réussir, il faut connaître et se placer dans des couloirs migratoires qu'affectionne telle ou telle variété de grive. À ce moment-là, vous pourrez tirer les grives qui vous passent sur la tête à condition qu'elles vous passent à des hauteurs raisonnables. Une fois la migration effectuée, les grives se cantonnent dans certains secteurs où elles trouvent à boire et à manger.
Le principe du “cul levé”, aussi appelé calinade, est une technique de chasse devant soi, afin de tirer des grives au vol. Différentes techniques existent et chaque chasseur de grives en met une différente en œuvre. On peut chasser au cul levé dans les “ribes” (haies en Provence), dans les vignes ou autre endroit plus ou moins découvert où les grives s’alimentent (genévrier, sorbier, lierre, filaria…).
Pour la chasse aux grives dans les haies, il est préférable d'être plusieurs et organisés. Une personne de chaque côté de la “ribe” avance à une vitesse soutenue pour surprendre les grives, tout en tirant celles qui en sortent, tandis qu’une troisième se mettra en bout pour tirer les grives qui s’enfuient en se levant de devant. Il est crucial de respecter des angles de tirs conséquents pour éviter tout accident. Les jours de vent sont favorables, car en prenant la haie à contre vent, cela permet de surprendre les grives. Les jours de brouillard, cette chasse à la grive est fortement déconseillée, car une bonne visibilité est primordiale.
Le chien est un atout précieux dans ce mode de chasse. Le chien “leveur” qui broussaille dans la haie permet au chasseur de ne s’occuper que des oiseaux à tirer. Le chien “retriever” rapporte les grives sans que le chasseur n'ait à se soucier de leur point de chute. Idéalement, un chien combinant les deux fonctions est parfait, mais cela demande éducation et dressage.
Le fusil de chasse (calibre 12, 16, 20) reste l’arme la mieux adaptée à ce type de chasse. Le “cul levé” ou “calinade” est le mode de chasse à la grive le plus simple, ne demandant aucune imitation du chant des oiseaux ni construction de poste.
A l’approche des premiers froids, il n’est pas rare de rencontrer les premiers mouvements de migrateurs, et grives en tête. A deux voire trois fusils, cette technique efficace se révèle aussi extrêmement plaisante. Les nemrods veilleront à évoluer à la même allure, pour que l’un ne dépasse pas l’autre (et ce pour des questions évidentes de sécurité en cas de tir).
Le poste à feu est un abri construit par le chasseur à l'aide de matériaux qu'il aura choisis, le plus souvent en planche de bois, dans lequel il se cachera. À partir de celui-ci et au travers des ouvertures qu'il aura faites, il tirera les grives et les merles qu'il aura réussi à faire poser. Pour tirer les grives, il peut utiliser différents types de calibre en fonction de la distance. La grive étant un gibier de taille modeste, les carabines dites "de jardin" 9mm, 12mm, 14mm sont tout comme le calibre 20 ou 28 bien souvent privilégiées par rapport au bien plus rependu calibre 12.
Un chasseur pratiquant la chasse à la grive au poste à feu peut en même temps, pratiquer la chasse à la grive à la glu. La chasse à la grive au poste à feu peut se pratiquer avec des appeaux.
Le tir de la grive en vol n’est pas des plus faciles, que ce soit devant soi au “cul lévé” ou à la passée à l’agachon. De nombreuses grives se tirent aussi posées au poste à feu. Dans ce cas, il suffit d’être calme et de ne tirer qu’à bonne portée de manière à tuer raide. Le tir au vol de la grive est tout de même un peu spécial.
Un principe de base : il est toujours préférable de tirer les deux yeux ouverts, et même de ne pas chercher la ligne de mire. En agissant ainsi, on ne perd jamais de vue le gibier, ce qui est un avantage énorme. Si au contraire on vise, la grive est cachée par les canons du fusil, et si on la dégage, on tire trop bas. Il est donc essentiel de « jeter » son coup de fusil. Pour la grive qui se lève, comme pour celle qui passe, il y a un instant important que seule la pratique permet de saisir sûrement, et on le fait bien mieux en gardant les deux ouverts.
Voici les différentes manières de tirer grives et merles selon la façon dont ils se présentent au chasseur :
Dans les Alpes-Maritimes, la chasse des turdidés est ouverte tous les jours de l’ouverture générale au 10 février. Les mardi, jeudi et vendredi NON FERIES, la chasse est autorisée uniquement au poste. Le PMA (Prélèvement Maximum Autorisé) journalier est de 40 oiseaux par jour. Du 11 au 20 février, la chasse est uniquement autorisée au poste, avec un PMA journalier de 40 oiseaux par jour.
L'Arrêté ministériel du 04 Novembre 2003 autorise, dans certains départements, l'emploi d'appelants vivants non aveuglés et non mutilés pour la chasse des turdidés. Les espèces autorisées sont le merle noir, la grive litorne, la grive musicienne, la grive mauvis et la grive draine. Les départements concernés sont : Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Gard, Tarn-et-Garonne, Var, Vaucluse et leurs cantons limitrophes.
L’urbanisation galopante, en particulier sur la zone littorale, constitue un ensemble défavorable au stationnement des turdidés. La fermeture des milieux, la diminution des haies et des prairies naturelles, ainsi que le réchauffement planétaire, sont autant d’éléments peu favorables au stationnement.
La relance de l’oléiculture est par contre un élément favorable à l’hivernage des turdidés à condition qu’ils ne trouvent pas en concurrence directe avec les étourneaux, ces derniers étant dominants.
L’IMPCF (Institut Méditerranéen du Patrimoine Cynégétique et Faunistique) assure depuis plus de 15 ans le suivi des périodes migratoires à l’aide des stations bioacoustiques.
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