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Le tir à l’arc est un équilibre parfait entre maîtrise du geste et concentration. Une bonne séquence de tir, c’est avant tout une question de fluidité et de précision. En tir à l’arc, la séquence d’armement est une série d’étapes méthodiques et précises que l’archer suit pour préparer et exécuter son tir. Voici une description détaillée de cette séquence avec un arc classique pour la pratique de tir sur cible.

Séquence de tir avec un arc classique

  1. Position de départ
  2. L’archer se tient avec les pieds écartés à la largeur du bassin et donc des épaules. Les pieds sont placés perpendiculairement à la ligne de tir. En classique, une légère ouverture est admise lorsque le bloc bras épaule est parfaitement maitrisé. La dragonne sécurise la prise de l’arc. Sa respiration est normale.

  3. Placement de la flèche
  4. La flèche est placée sur la corde de l’arc en alignant l’encoche de la flèche avec les points de repère sur la corde (points d’encochage). L’archer s’assure que la plume de coq (habituellement de couleur différente) est orientée correctement vers l’archer.

  5. Prise de corde
  6. Les doigts sont placés sur la corde de l’arc, généralement avec l’index au-dessus de la flèche et le majeur et l’annulaire en dessous, au niveau de la jointure entre les deux dernières phalanges.

  7. Positionnement de l’arc
  8. La main tenant l’arc (main d’arc) est placée de manière à ce que le centre du grip se positionne sur le gras de la paume situé sous le pouce. L’arrête du grip vient se caler le long de la ligne de vie. Les doigts se positionnent avec un angle de 45° par rapport à la verticale de l’arc. L’archer exécuter une légère rotation de l’avant-bras pour aligner les os et minimiser les tensions musculaires.

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  9. Verrouillage du bloc avant et du tronc
  10. L’archer tire légèrement sur la corde pour verrouiller la main d’arc dans le grip. Il se redresse verticalement jusqu’à positionner son port de tête haut. Rétroversion du bassin et gainage abdominal pour maintenir une visée plus fine.

  11. Élévation de l’arc
  12. L’archer lève l’arc à la hauteur des yeux, tout en gardant une position basse de l’épaule d’arc, un engagement ferme vers l’avant et le maintien du gainage du tronc. La flèche doit être pointée vers la cible mais l’archer ne tire pas encore la corde. Expiration totale. Prise de décision de tirer pour faire un dix.

  13. Tirer la corde
  14. La corde est tirée en arrière dans un mouvement fluide et contrôlé avec une recherche d’un équilibre des forces entre poussée avant et traction arrière. L’archer utilise principalement les muscles du dos et des épaules pour tirer la corde.

  15. Les points de contacts et les ancrages
  16. L’archer tire la corde en exerçant une trajectoire avec la main de corde, en passant par des points de contact constants sur le visage, au niveau de la mâchoire jusqu’à ce que la corde se place à la pointe du nez et à la commissure des lèvres. Ce point d’ancrage doit être toujours le même pour chaque tir afin de garantir la précision. L’archer conserve une traction minimale pour transférer l’effort depuis les muscle des bras puis des épaules jusqu’à ceux du dos pour engager l’omoplate le long de la colonne vertébrale. Ce mouvement permet un alignement parfait du bras avant, des épaules et du bras arrière, garantissant ainsi un axe de tir optimal.

  17. Viser
  18. L’archer utilise l’organe de visée. La visée est ajustée tout en maintenant la tension et l’alignement du corps. La focalisation se fait sur la cible et non sur le point de visée. Cela initialise le suivi de la flèche postérieurement à la libération. L’archer veille au positionnement régulier du fantôme de corde dans son image de visée. Inspiration, développement de la cage thoracique. Cintrage des épaules.

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  19. Libération
  20. L’archer relâche la corde en détendant les doigts de manière fluide et contrôlée, dans un mouvement giratoire de l’épaule de corde, autorisant ainsi la main de corde à se placer naturellement par l’effort derrière la tête de l’archer au niveau de son oreille. Ce mouvement permet de libérer la corde dans le respect du plan d’arc sans perturber le vol de la flèche.

  21. Suivi
  22. Après la libération, l’archer maintient la posture des bras, de la tête et du tronc pour garantir une sortie de flèche propre. L’archer voit le vol de sa flèche. La position et le regard sont maintenus jusqu’à l’arrive de le flèche en cible. L’arc s’échappe mécaniquement de la main de l’archer dans le plan de la poussée. Il est retenu par la dragonne et oscille vers l’avant dans un mouvement circulaire actionné par la masse avant de la stabilisation centrale. La branche inférieure peut remonter jusqu’au visage de l’archer. Expiration.

  23. Le relâchement et visualisation
  24. L’archer repose la poupée de la branche inférieure sur le plat de son pied avant. Il relâche ses épaules et reprend une respiration régulière afin de préparer la séquence d’armement suivante. En parallèle, il analyse la séquence tirée et conforte son opinion avec le contrôle de la flèche en cible. Il en déduit une correction éventuelle des organes de visée ou une attention particulière sur un point de la séquence de tir.

Conseils supplémentaires pour les débutants

Si tu débutes, ton initiation au tir à l’arc se fait en arc nu. L’objectif est que tu te familiarises avec l’arc, sans avoir à te soucier d’éventuels accessoires. Tu démarres donc avec arc, flèches et protège-bras. C’est pourquoi tu commences avec un arc très simple, parce que les fondamentaux sont les mêmes quelle que soit ton arme et les disciplines que tu pratiques.

Posture et mise en tension

Tout commence par la posture, car d’elle découle la gestuelle. Nous disons toujours qu’il faut être fier d’être archer ! En effet, il faut se tenir droit, les pieds légèrement écartés, parallèles ou en ouverture selon ton confort perso, et redresser les épaules et la tête. Nous parlons de mise en tension continue et fluide. Quand ton bras d’arc est tendu vers la cible, ta main de corde va armer ton arc régulièrement à l’aide des muscles de ton bras pour commencer. A l’approche de ton visage, les muscles de ton dos entrent en action. Tu vois bien que tirer et lâcher la corde ne sont pas deux actions différentes, mais sont la continuité de ton armement.

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Contacts au visage

Les contacts au visage se font avec la main de corde et la corde elle-même. La main vient se placer sous la mâchoire tandis que la corde doit toucher le bout de ton nez.

Techniques de visée sans viseur (arc nu)

Si tu as choisi de tirer sans viseur, la technique change sensiblement au niveau de la prise de corde et des contacts au visage. La corde est, sur les distances intérieures de 15 à 18m, prise sous le point d’encochage, généralement à 1 ou 2cm en dessous. Ce sont les bouts des doigts - index, majeur et annulaire - qui viennent au contact du visage. Viser en arc nu revient à aligner la flèche entre ton œil et le centre de la cible, de telle façon que celle-ci se résume à un point au centre de la cible. Voici la configuration idéale et la plus sûre.

Adaptation aux changements de distance (Barbowtage)

Très bien, maintenant comment t’adapter à un changement de distance ? Tu joues sur la hauteur de prise de corde : c’est le barbowtage. Si tes flèches sont trop basses, tu remontes tes doigts sur la corde, si elles sont trop hautes, tu les baisses. Si tu montes, tu peux aller jusqu’à prendre ta corde comme au classique, index au-dessus de la flèche, majeur et annulaire en-dessous. Si barbowter ne suffit pas, alors tu changes ton contact au visage. Le plus souvent, au-delà d’une certaine distance, tu es amené à prendre ta corde et tes contacts comme au classique, soit un doigt au-dessus et deux en-dessous de la flèche, placement de la main sous le menton.

Tir instinctif

La technique de tir à l’arc instinctif est à la fois un réel plaisir à pratiquer et extrêmement exigeante techniquement. Plaisant car il est un retour au source du tir à l’arc, ne nécessite pas de réglage de matériel, de changement de prise de corde, de visée… pas de prise de tête en somme !

Position ouverte

La position ouverte est utile quand on a un gros ventre ou des seins qui gènent le passage de la corde. Avoir une position ouverte permet d'augmenter le polygone de sustentation, c'est-à-dire la zone au sol, sur laquelle le corps repose en équilibre. Plus cette zone est importante, plus le corps est stable. Le souci effectivement d'opter pour une position ouverte est que l'on ferme l'angle entre le plan de l'arc et les épaules, et il est donc plus difficile de se placer correctement.

Position des pieds vers la cible

La position avec les pieds plus en direction de la cible permet justement de tordre le dos. Cela permet d'avoir les muscles du dos plus contractés. Les épaules doivent être dans l'axe, les pieds et je bassin plus ouvert vers la cible. Le fait d'ouvrir son bassin en revanche permet de lier le bas du corps au haut du corps et de maintenir cette liaison grace à une legere contraction des abdominaux. Attention cependant, garder son bassin ouvert en direction de la cible et dans un même temps aligner ses épaules à la cible demandera du travail et de la rigueur.

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