Le tir à bout portant est une situation spécifique dans le domaine des armes à feu, caractérisée par une distance extrêmement courte entre le canon de l'arme et la cible au moment du tir.
Une plaie est une solution de continuité au niveau des tissus (peau, organe). Les contusions sont les blessures les plus fréquentes, résultant d'un impact traumatique. Elles sont dues à une rupture capillaire traumatique, entraînant un gonflement tissulaire local.
L'ecchymose, souvent associée à une contusion, peut reproduire la forme de l’agent contondant. La résorption d’une ecchymose débute par la périphérie. Un hématome est une collection de sang dans une cavité néo-formée, résultant d'une rupture traumatique de vaisseaux de plus gros calibre que les capillaires. Il peut créer une véritable néo-cavité, entraînant des complications de séquestration de grandes quantités de sang.
La plaie contuse est entourée par une zone ecchymotique. Elle présente des berges irrégulières, contuses, parfois déchiquetées, avec des bandes de tissu conjonctif épargnées traversant la plaie en profondeur. Les plaies par arme blanche, quant à elles, peuvent être abrasées, encochées ou déchirées, avec des extrémités aiguës.
Dans le cas d'un tir à bout portant, lorsque l'extrémité du canon est appuyée fermement contre la peau, l'orifice d’entrée présente des caractéristiques spécifiques en raison de la brusque expansion des gaz de combustion. Cette expansion peut renforcer l’empreinte du canon sur la peau.
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On peut observer des brûlures électriques et les brûlures par radiations ionisantes. Les brûlures chimiques n'aboutissent jamais à une carbonisation. Des lésions secondaires peuvent survenir suite à l’impact sur la peau des grains de poudre (taille millimétrique). Ces lésions sont appelées tatouage de poudre, et leur densité diminue avec la distance de tir, jusqu’à environ 1 m pour les armes de poing et 1,5 m pour les fusils.
L’aspect des orifices osseux varie également en fonction de la distance de tir, présentant un cône évasé vers l’intérieur sur le versant endocrânien et un cône évasé vers l’extérieur sur le versant exocrânien. Les plombs font un effet balle à courte distance puis se dispersent. L’orifice d’entrée est unique pour une distance de moins de 60 cm, puis devient crénelé en "trou de rat" avec une couronne d’orifices satellites autour de l’orifice principal à une distance intermédiaire. À une distance plus importante, il ne persiste que de multiples orifices dispersés.
La balistique intérieure est l'étude des phénomènes qui se produisent à l'intérieur du canon d'une arme à feu, depuis l'allumage de la poudre jusqu'à ce que le projectile quitte le canon. C'est un domaine complexe influencé par plusieurs facteurs, notamment :
La forme des projectiles a changé avec le temps. Initialement, les balles étaient en plomb et de forme sphérique, utilisées dans les canons lisses. L'idée d'imposer une rotation au projectile grâce à des rayures hélicoïdales ou rectilignes a permis d'améliorer la stabilité et la précision des tirs.
L'énergie nécessaire au fonctionnement d'une arme peut être fournie par divers agents moteurs, tels que le gaz comprimé, l'électricité ou des substances explosives. L'utilisation de substances explosives, notamment la poudre, est la méthode la plus courante pour propulser les projectiles.
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Les poudres modernes, comme la nitrocellulose, sont plus efficaces et produisent moins de fumée que la poudre noire. La combustion de la poudre n'est jamais complète, et des résidus peuvent se déposer sur le projectile et dans le canon.
La vitesse du projectile à la sortie du canon dépend de plusieurs paramètres, tels que la pression moyenne des gaz, la section du culot du projectile et la longueur du canon. Il existe une longueur optimale du canon au-delà de laquelle la vitesse du projectile diminue en raison des frottements.
Il ne faut jamais sonder une blessure avant l’autopsie afin de préserver les éléments de preuve, tels que des corps étrangers (ex : projectile). Des photographies avec test centimétrique sont utiles, à être reportées sur un schéma lésionnel. Il peut être nécessaire de raser certaines zones anatomiques (ex : cuir chevelu).
L'estimation de l'ancienneté d'une blessure est un problème de médecine légale, d'une grande difficulté, souvent non résolu. L'analyse morphologique est utilement complétée par la biochimie pour caractériser les blessures vitales. Différents marqueurs biochimiques sont utilisés, mais leur interprétation doit tenir compte de la putréfaction et des traitements médicaux.
Les infections sont la complication la plus fréquente des traumatismes, pouvant conduire à un sepsis. Les troubles de la coagulation peuvent également survenir, entraînant des hémorragies.
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Les menaces avec arme recouvrent tous les actes d’intimidation avec une arme et envers une personne et sont considérées comme une atteinte à l’intégrité physique ou psychique des personnes. La loi définit les objets considérés comme des armes, c'est-à-dire tout objet qui peut être utilisé pour « tuer, blesser ou menacer ». Les articles 222-17 et suivants du Code pénal prévoient les menaces et les peines maximales que les juges peuvent prononcer. L’article 222-7 du Code pénal énonce des « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Les mutilations et l’infirmité permanente sont des atteintes irréversibles à l’intégrité de la personne. L’ITT ou incapacité totale de travail est une estimation du nombre de jours pendant lesquelles la personne victime d’un dommage corporel ne pourra plus exercer une activité professionnelle. Un médecin constate l’ITT et délivre un certificat médical.
Les preuves les plus efficaces sont les enregistrements de la scène. S’il s’agit de personnes inconnues, il faut leur demander un témoignage immédiatement. Certaines catégories de personnes font l’objet d’une protection particulière contre les violences, comme les conjoints et les personnes mineures.
Les menaces de mort font partie des menaces spécifiques prévues par le Code pénal. Les menaces de mort orales doivent être réitérées pour être condamnables. Si les menaces de mort sont matérialisées, il n’est pas nécessaire qu’elles soient répétées. La peine est plus élevée si les menaces de mort sont prononcées en raison d’une discrimination.
Le premier réflexe à adopter est de se mettre en sécurité. Pour porter plainte, il faut vous rendre au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche. Votre avocat pourra s’occuper de la constitution de partie civile afin d’obtenir d’éventuels dommages-intérêts.
Les armes de catégories D (couteaux, armes de collection, armes à impulsion électrique) peuvent être achetées et détenues librement, mais il est interdit de transporter ce type d’armes dans les lieux publiques (sauf avec un motif légitime).
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