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Jean-Christophe Meurisse, fondateur de la compagnie « Les chiens de Navarre », a présenté au Festival de Cannes dans la sélection «La Quinzaine des Cinéastes » son film « Les pistolets en plastique ».

Inspiré de l’affaire Dupont de Ligonnès, Jean-Christophe Meurisse a voulu faire une comédie noire, mélangeant humour et horreur. Cette affaire, on la connaît sous le nom de « Affaire Dupont de Ligonnès ».

Recherché depuis 2011 pour le quintuple homicide de sa famille, Xavier Dupont de Ligonnès ressurgit en fiction dans Les pistolets en plastique, l'une des comédies les plus trash du 77e Festival de Cannes.

Devenue les années passant l'un des plus grands dossiers criminels français non résolus, l'affaire Dupont de Ligonnès a nourri nombre de livres et documentaires, alimentant des théories diverses sur le devenir de "XDDL".

Le film joue de cette fascination morbide du public pour l'affaire. Le réalisateur Jean-Christophe Meurisse joue sur la fascination morbide du public pour cette affaire dans cette comédie cruelle.

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S’inspirer d’une affaire qui, pour des raisons qui mériteraient d’être étudiées par un symposium de sociologues et de psychologues, passionne un certain nombre de français depuis 13 ans pour en faire un film déjanté, à la fois comique et horrifique, voilà ce qu’a entrepris Jean-Christophe Meurisse avec l’aide de son épouse Amélie Philippe.

Présenté en clôture de la Quinzaine des cinéastes, une sélection parallèle au Festival de Cannes, il sortira le 26 juin.

Synopsis et Personnages

Léa et Christine sont obsédées par l'affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille et disparu mystérieusement.

Les rôles principaux, eux, sont tenus par Charlotte Laemmel et Delphine Baril, qui jouent deux "enquêtrices web" autoproclamées, dédiant leur vie à la traque de celui qui est renommé Pierre Bernardin dans le film.

Policiers, enquêteurs et profileurs en prennent pour leur grade, au fil d'une enquête qui mènera à l'arrestation par le royaume du Danemark d'un grand amateur de country (joué par Gaëtan Peau), qui pourrait être l'assassin.

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Laurent Stocker joue un rôle-clé dans cette comédie souvent cruelle dans laquelle, comme dans la réalité, le meurtrier reste insaisissable.

Un Mélange de Genres et de Tonalités

Jean-Christophe Meurisse a voulu faire une comédie noire, mélangeant humour et horreur.

Le réalisateur explique : "C’est ce que j’aime : le mélange. Ce que je n’aime pas : rester dans un registre unique. Je veux que tout soit tendu, aussi bien dans la narration que dans la forme. On ne sait pas sur quel pied danser.

Comme tout film de ce genre, c'est inégal sur la longueur mais il y a des séquences qui sont vraiment à mourir de rire et qu'on retient bien après la fin du film.

Alors attention, je peux comprendre que certains n’adhèrent pas du tout car l'histoire tient sur un fil mais il y a de vraies bonnes idées et des séquences très réussies à la manière du film de Les Nuls.

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Lorsque Oranges sanguines est sorti en salles, il a suscité un véritable engouement avec son humour acerbe et provocateur, d’une acidité si mordante qu’elle en devenait hilarante.

Acteurs et Improvisation

Les quatre acteurs principaux, Delphine Baril, Charlotte Laemmel, Laurent Stocker et Gaëtan Peau ont longuement répété avec Jean-Christophe Meurisse.

Le réalisateur raconte : "J’aime bien faire venir des gens connus pour une journée de tournage, aussi, comme Jonathan Cohen, Vincent Dedienne ou François Rollin et Romane Bohringer.

De grands noms de l'humour sont au générique, la plupart dans des apparitions hilarantes mais brèves. Les deux actrices, formidables dans ce rôle à la Deschiens, sont membres du collectif théâtral des Chiens de Navarre, spécialiste de l'improvisation et de l'humour trash, tout comme le réalisateur du film, Jean-Christophe Meurisse (Oranges sanguines).

Bien que la caméra reste souvent fixe, cette stabilité accentue le rythme des répliques et des punchlines, et permet aux acteurs d’improviser librement.

Réflexions sur le Titre et les Personnages

Jean-Christophe Meurisse explique : "J’ai une manière un peu surréaliste, un peu cadavres exquis, de trouver des titres, comme pour mon film précédent, « Oranges sanguines ». Ces « Pistolets en plastique » sonnent bien, car tout le monde est un peu en plastique. Les personnages, le faux Bernardin, le vrai Bernardin, les enquêtrices, tous sont en toc.

Points de Vue Critiques

Même pas l'idée de montrer à l'écran l'assassinat de l'épouse et des enfants du fugitif, scène discutable tant le film s'inspire de façon transparente de faits réels, et qui pourra heurter.

Dès l’instant où l’on adopte son point de vue, il devient difficile de dissocier les horreurs qu’il a commises de l’humour noir du film.

Il est ardu de décrire à quel point le film devient ridicule et criard ; on soupçonne le cinéaste de penser qu’il fait une déclaration sur les absurdités du destin (ou pire, qu’il crée quelque chose de kafkaïen), mais il devient si odieux, si stupide, qu’il en devient activement abject.

Similitudes et Différences avec d'Autres Œuvres

S’il y a un point commun entre les films de Yórgos Lánthimos et de Jean-Christophe Meurisse, c’est sans doute l’humour vache et le regard au vitriol, qui n’épargne rien ni personne (et surtout pas le spectateur, confronté à quelques images sanglantes).

La comparaison s’arrête là, car le réalisateur français - connu aussi comme metteur en scène de la troupe Les Chiens de Navarre - aime aussi provoquer le rire franc, moins existentiel que potache et critique sur la société française et ses travers.

Xavier Dupont de Ligonnès est suspecté d'avoir tué en avril 2011 sa femme et ses quatre enfants, dont les corps ont été retrouvés à Nantes sous la terrasse de la maison familiale, et il n'a jamais été retrouvé. L'enquête n'a pas déterminé s'il était mort ou en fuite.

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