La configuration de la crosse est indispensable, trait d’union avec son utilisateur. Qui n’a pas entendu l’adage : « Le canon tire mais la crosse tue ».
C’est sans doute, d’abord, une arme que l’on oublie à l’instant de désigner la cible du bout du canon. VÉRITABLE PROLONGEMENT DU CHASSEUR, IL NE DOIT « PAS SE BATTRE AVEC SON FUSIL ! Le premier champion du monde français de Parcours de Chasse, Michel RIBOULET, insistait en ce sens : « Ne te bats pas avec ton fusil !
En pratique, à quel conducteur viendrait l’idée de conduire la tête oblique. Ne l’oublions jamais, au tir comme en conduite automobile, les yeux désignent une direction. C’est pourtant un défaut récurrent chez le tireur novice. Qui n’a jamais observé un chasseur se livrant à une contorsion cervicale ?
La plupart de nos superposés modernes sont équipés d’une crosse pistolet. Elle permet de bien caler la main, et surtout, une position verticale plus anatomique du poignet. En revanche, ce type de crosse offre moins de latitude, quant à la position idéale de l’index sur la queue de détente. Vérifiez donc que le volume et la courbure de votre poignée la placent idéalement au centre de la première phalange de l’index. Il ne doit être, ni trop, ni trop peu engagé, au risque d’engendrer un « coup de doigt ». Dans ce cas, demandez l’intervention de votre armurier.
On la mesure depuis la première détente, où la monodétente, jusqu’au milieu de la plaque de couche. Cette mesure est personnelle, pour autant, afin d’éviter de « se battre » avec son fusil au moment de l’épauler, évitons les crosses trop longues. En ce sens, crosse en joue, il est souhaitable de ménager un espace d’environ 2 doigts entre le pouce et nez. L’épaulé est parfait, la crosse est exactement placée au creux de l’épaule.
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La longueur principale de la crosse est complétée par sa longueur au talon et au bec de crosse. Ces deux valeurs complémentaires indiquent ce que l’on nomme le « pitch » ou la « tombée ». C’est-à-dire l’inclinaison verticale de la plaque de couche, généralement comprise entre 85° et 90°, par rapport à la ligne de visée. L’intérêt du pitch est de permettre à la plaque de bien épouser la cavité de l’épaule.
C’est l’angle formé verticalement entre le prolongement de la ligne de visée et le sommet du busc. Deux valeurs essentielles la désignent. La première, facilement vérifiable à l’œil nu, est la pente de crosse au talon. Elle complète ce qui vient d’être dit à propos du pitch. Un défaut souvent observé, concerne le manque de pente au talon. Quand en position épaulée, celle-ci dépasse exagérément en hauteur le creux de l’épaule. Une seconde valeur de pente, à la zone d’appui sur le sommet du busc, détermine la hauteur du tir.
C’est l’angle horizontal de la crosse par rapport à la ligne de visée. En théorie, il dirige le tir latéralement. Pour un droitier, pas assez d’avantage fait tirer à gauche, trop d’avantage à droite. Mais, cette notion est incomplète. Et, l’avantage, au sommet du busc, devrait avant tout avoir pour fonction de placer, si nécessaire, la plaque de couche au creux de l’épaule. Attention, donner de l’avantage au bec de crosse est toujours obligatoire pour éviter le vrillage ou dévers des canons. Vous pouvez vérifier ce phénomène dans un miroir en observant l’inclinaison des canons autour de la bande de visée.
Il existe un excellent moyen de vérifier le bon alignement de l’oeil avec la bande de visée, si elle est dépourvue d’un guidon intermédiaire. Il consiste à scotcher sur la bande une fine bande en papier découpée. On peut aussi la coincer entre le tonnerre et la culasse du fusil après l’avoir refermé.
En conclusion, retenons qu’au tir au fusil de chasse l’œil, en regard du tonnerre, fait office de hausse. En conséquence, la position de la pupille non seulement en hauteur, mais encore latéralement, et dans les même proportion (voir encadré) détermine la direction du tir.
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Une fois votre fusil épaulé et en joue, la façon pratique de mesurer la hauteur de bande visible, consiste à scotcher des pièces de 1 euro (épaisseur 2 mm) au tonnerre du fusil. Si 2 pièces masquent la bande, on dit que le tireur « prend 4 mm de bande ».Dans le cas d’une arme dont la convergence du canon est réglée « point visé, point touché » à la distance de 35 mètres, voir 4 mm de bande équivaut à rehausser le tir de 18,66 centimètres.
Une formule permet de calculer précisément l’écart en cible, en hauteur comme latéralement, selon la position de la pupille au tonnerre du fusil. Elle consiste à multiplier la hauteur qui sépare la pupille de l’œil au tonnerre par la distance de la cible, divisée par la longueur du canon.
Découvrir le lexique de la chasse sous-marine Obus, sandows, néoprène refendu ou en plush… Si ces mots ne vous disent rien, plongez-vous dans notre lexique pour y voir plus clair ! Les amateurs d’activités subaquatiques qui ont envie de découvrir la chasse sous-marine peuvent parfois se sentir un peu perdus face à des termes techniques, relevant de la physiologie ou liés à la profondeur.
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La pente de votre arme est l’élément le plus important de la conformité de votre fusil. Autrement dit : si la pente de votre crosse n’est pas parfaitement adaptée à votre morphologie, vos performances de tir ne peuvent pas être régulières. Quelques millimètres de pente en plus ou en moins, et vous allez tirer plusieurs dizaines de centimètres en dessous, ou au-dessus du gibier.
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Chez vous, prenez votre arme, et vérifiez deux fois par sécurité qu’elle n’est pas chargée. Assurez-vous que personne n’est autour de vous, en particulier les enfants, et que l’espace de la pièce est dégagé. Fermez les deux yeux. Epaulez votre fusil lentement, et assurez-vous de bien faire pression dans le creux de votre épaule et contre votre joue. Vos yeux sont toujours fermés, et vous êtes maintenant en position de tir.
Il est nécessaire de faire l’épaulé avec les yeux fermés. En effet, nous avons tous une tendance à « vouloir » que la pente soit la bonne. Par conséquent, la tentation est grande de compenser une pente non adaptée en « trichant », en compensant une pente incorrecte avec un changement dans la position de la tête. Ce qui vous garantit un tir imprécis. En fermant les yeux lors de ce test, vous êtes en mesure de vérifier tout de suite si la pente est correcte. Si vous êtes trop en dessus ou trop en dessous de la bande des canons, parlez-en à votre armurier pour modifier votre crosse.
Je vous conseille fortement de faire un test de ciblage de la gerbe avant ET après chaque modification sur l’arme, afin de valider que les modifications sont efficaces. Une modification de busc ou la mise en place d’une plaque de couche réglable peut vous aider à résoudre ce problème à peu de frais. Une fois que votre pente de fusil est la bonne, il vous reste à travailler votre épaulé pour devenir un meilleur tireur.
Pratiquer correctement son épaulé 20 minutes par jour pendant 8 semaines donne des résultats spectaculaires, je le constate à chaque fois au ball-trap. Il existe plusieurs exercices, en voilà un qui est très efficace.
Collez un morceau de scotch noir ou une gommette sur un grand miroir devant vous. Prenez votre fusil, vérifiez qu’il est déchargé et que personne n’est autour de vous. Fixez la gommette avec vos deux yeux ouverts, ne la quittez jamais des yeux. Epaulez lentement votre fusil. Regardez la gommette, pas les canons (c’est le point essentiel du tir au fusil de chasse). Vérifiez dans le miroir que votre nez ne bouge pas. C’est le fusil qui monte à la joue, la joue ne descend pas au fusil. Si votre mouvement est correct et que la pente du fusil adaptée à votre morphologie, les mires du fusil et la gommette doivent être alignées, et votre regard doit raser la bande du fusil.
Ce mouvement est essentiel pour la réussite de votre tir. Comprenez une chose : la qualité de l’épaulé détermine la qualité du tir. Vous ne tirerez jamais mieux que la qualité de votre épaulé. Mauvais épaulé, mauvais tir. Un fusil conforme et un bon mouvement vous permettent de ne pas quitter le gibier des yeux. Si vous essayez de regarder vos canons pour viser ou mesurer l’avance, votre mouvement s’arrête et vous tirez derrière.
Répétez ce mouvement chaque jour pendant 20 minutes, durant 8 semaines.
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