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Entre Georges Giusti, 70 ans, et les armes, c’est une longue et grande histoire d’amour que les années ne sont jamais parvenues à émousser, bien au contraire. À tel point qu’il s’est plu à repousser à plusieurs reprises son départ à la retraite.

« Enfant, je fabriquais des carabines à élastique pour les gosses de ma rue », se souvient-il. De sa passion il a fini par faire son métier en ouvrant en 1979, avec Geneviève, une armurerie place Saint-Martin à Montbéliard. Baptisée Tir 2000, elle est aujourd’hui amarrée au 49 avenue des Alliés.

« Sans ma femme qui m’a épaulé dans cette aventure pendant quarante-trois ans, rien n’aurait été possible. »

Un armurier passionné et autodidacte

Né en Tunisie, Georges Giusti est arrivé en France, avec ses parents, à l’âge de 4 ans. Après des études au lycée technique de La Tour (aujourd’hui Germaine-Tillion), il est entré, comme beaucoup de jeunes de sa génération, chez Peugeot. Il a passé sept ans dans la gueule du lion. « Ce que je faisais ne me convenait pas », explique-t-il. « J’étais devenu un technicien scribouillard, loin des tâches manuelles que j’avais imaginées. »

Revêtir les habits de l’armurier, c’est venu un peu par hasard. Enfin pas tout à fait. « J’étais tireur, je ne trouvais pas dans la région les armes que je voulais. » À la fin des années soixante-dix, la Cité des Princes comptait six armureries. « Armurier, c’est un métier traditionnel où le conseil est primordial », rappelle cet autodidacte.

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Réparation et restauration : l'adrénaline de Georges Giusti

« Mon point fort, c’est la réparation, le montage et le réglage de lunettes. » Redonner vie à des armes antédiluviennes muettes, voilà son adrénaline. « Je peux passer une demi-heure, trois quarts d’heure devant une arme avant de la démonter pour essayer de comprendre l’astuce pour ôter une pièce. »

Il a un « trésor de guerre » : des centaines, des milliers de pièces qu’il a chinées au fil des décennies en arpentant les bourses aux armes. Quand une pièce fait défaut, comme un ressort ou un extracteur, il la refabrique avec ses tours, fraiseuses, perceuses et autres meules.

« Je mourrai avec une arme dans les mains et un tournevis »

La création du stand de tir de Villars-sous-Écot

Au mitan des années quatre-vingt, il a créé à Villars-sous-Écot un stand de tir fort aujourd’hui de plus de 400 licenciés, l’un des plus importants de Franche-Comté.

Il avoue néanmoins avoir un amour immodéré pour les armes américaines fabriquées entre 1850 et 1950, qu’il collectionne. « Une belle arme, c’est magnifique. »

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Ses clients, il le dit avec une émotion aiguë, vont lui manquer quand il sera retraité, mais il gardera la tête, le corps, les mains et les pieds dans l’univers de l’armurerie.

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