Parfois, nos pas nous mènent devant d’anciens lieux dont la mémoire s’est perdue. En marchant dans les rues de Paris, nous passons devant des devantures sans penser à ce qu’elles furent autrefois. Pourtant, Paris fut, indéniablement, une capitale armurière avec ses grands noms : Lepage, Lefaucheux, Vidier, Modé, Flobert, Devisme, Houllier-Blanchard, Léopold Bernard, Gastinne-Renette et tant d’autres… Sur place, il se fabriquait des bascules, des canons, des crosses, et l’on y inventait même de nouveaux mécanismes d’armes à feu. Les armuriers faisaient aussi venir des armes de Saint-Etienne et de Liège. De nos jours, plus aucune arme de fabrication récente ne porte le poinçon de Paris. Cet article ne donne qu’un aperçu des commerces d’armes qui existèrent à Paris, tellement ils furent nombreux.
Vers 1900, il existait plus de 120 de commerces dans le secteur de l’armurerie dans Paris intra-muros. Au 8 rue de Richelieu, dans le premier arrondissement, se tenait la boutique de Fauré Le Page, célèbre armurier parisien connu, notamment, pour avoir distribué des armes à la foule pendant la révolution de 1830. Cela révèle que certains armuriers, à l’époque, étaient capables d’avoir une action politique, au lieu de se laisser lentement dépouiller de leur métier par l’Etat. Le magasin a changé plusieurs fois d’adresse : d’abord rue Baillif (actuellement rue des Bons Enfants), ensuite rue de Richelieu et maintenant 21 rue Cambon. Pendant une période, il a porté l’enseigne Saillard. De nos jours, Fauré Le Page n’exerce plus dans l’armurerie, pour se consacrer exclusivement à la maroquinerie.
Au 39 avenue Franklin Roosevelt, dans le 8e arrondissement, l’armurerie Gastinne-Renette était connue pour son club de tir, ses pistolets de duel et sa réputation de luxe. Fondée en 1812, reprise en 1989 par le maroquinier Guené, elle ferma ses portes en 2002. L’histoire de cette armurerie commence en réalité pendant la Révolution Française, sous la Terreur. En 1793, M. Renette avait contracté un prêt pour s’établir rue de Popincourt. M. Renette s’installera aux Champs-Elysées en 1812, lors de son association avec M. Gastinne, militaire réformé consécutivement à de nombreuses blessures de guerre lors des campagnes napoléoniennes. Cette maison traversera ensuite les décennies malgré les grandes crises de l’histoire : révolution de 1830, de 1848, guerre de 1870, la Commune en 1871, puis la première et la deuxième guerre mondiale et enfin mai 1968. Aussi, la nouvelle de sa fermeture en 2002 fut comme un coup de tonnerre.
Au 5 avenue de la Grande Armée, dans le 16e arrondissement, le magasin de Callens & Modé était placé dans la contre-allée. Il avait ouvert ses portes en 1956 pour fermer au début des années 1990. Au 91 avenue de Richelieu, dans le 2e arrondissement, se situait la maison Modé-Pirlet. Cette armurerie était installée dans un hôtel construit par Cartault pour le financier Pierre Crozat. En 1913, Charles Modé avait racheté la société du célèbre fabricant Lefaucheux, puis Pirlet en 1924. C’était donc une maison très réputée. Cette armurerie s’est appelée Modé-Pirlet à partir de 1933.
Au 24 rue du faubourg Saint-Honoré dans le 8e arrondissement, non loin du palais de l’Elysée, se situait l’armurerie Pirlet. Dans les années 1900, M. Pirlet employait, à cette adresse, une dizaine d’artisans pour réaliser la fabrication de fusils qui étaient alors très réputés. Au 36 boulevard des Italiens dans le 9e arrondissement, Devisme, armurier et inventeur, proposait ses pistolets, carabines et fusils dans les années 1850. Fabricant réputé, il avait même proposé certains de ses modèles à l’armée. Dans les journaux de l’époque, les carabines de Devisme trouvaient une place dans l’imaginaire collectif pour aller chasser le lion, aussi étrange que cela puisse paraître aujourd’hui : « Si vous n’êtes pas à Paris, allez-y, cherchez Devisme, l’arquebusier, commandez-lui une carabine à deux coups, canons superposés […] Réglez la carabine avec Devisme, et lorsque vous serez parvenu à marier vos balles à trente pas, tenez-là pour bonne. Devisme ne se contenta pas de réaliser des armes innovantes pour son époque. Dès 1840, il proposait des capsules qui détonaient sans éclater.
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Au 12 boulevard Saint-Michel dans le 6e arrondissement, l’armurerie Flobert avait ouvert ses portes en 1889. Auparavant, elle était installée au 3 rue Racine à partir de 1855, puis du 10-12 boulevard de Sébastopol à partir de 1861. Sa dernière adresse a été au 37 rue des Mathurins. Ce fut également Flobert qui déposa le brevet de la cartouche à percussion annulaire dès 1849, ouvrant ainsi la voie aux munitions de calibre 22.
Nicolas Bernard, ancien chef ouvrier de la Manufacture d’Armes de Versailles, s’établit à Paris en 1821. Son fils aîné Albert Bernard s’installera à son tour dans la capitale en 1823, et sera le premier canonnier parisien à s’intéresser à la fabrication de canons au moyen de machines. Leur travail sera récompensé par de nombreuses médailles à l’exposition de Paris : médaille de bronze en 1839, d’argent en 1844 et 1849, médaille d’honneur en 1855, médaille d’argent en 1867. Dans sa fabrique, Léopold Bernard disposait de trois fours, l’un pour le corroyage des matières, un autre plus petit pour le laminage des damas, le dernier pour souder au cuivre les canons doubles. A cela s’ajoutait un martinet-pilon et un laminoir avec ses cylindres de rechange. La fabrique changea plusieurs fois d’adresse : Passy de 1840 à 1855 ; 12 puis 49 rue de Villejust à Paris de 1870 à 1878 ; puis 129 avenue de Versailles, quai d’Auteuil.
Houllier-Blanchard, arquebusier, s’était installé à Paris au milieu du 19e siècle. Sa fabrique était installée au 36-38 rue de Cléry. De nombreuses médailles d’or, d’argent et d’honneur ont récompensé son travail. Il décéda à son domicile parisien en 1871, laissant son fils Jacques Houllier comme unique héritier. Plus tard, Charles Pidault fut le successeur de Houllier-Blanchard.
En 1902, le fabricant Vidier était installé au 1 bis, rue de Chaillot. Il proposait à sa clientèle le fusil Czar, qui comportait une nouveauté exceptionnelle pour l’époque : le canon monobloc. Les recherches sur les canonneries monobloc avaient débuté dès 1897 au moins : « Des expériences réïtérées de tir ont eu lieu à Paris, à la canonnerie Léopold Bernard ; le 16 juillet, devant les membres du conseil d’administration de la canonnerie Léopold Bernard, MM. Fauré Lepage, Gastinne Renette et Riéger […] Chaque fois les fusils étaient chargés et tirés par M. Vidier fut le dernier fabricant qui usinait ses bascules sur Paris. Sa production, d’excellente qualité, était réputée. Vidier disposait aussi, pendant une période, d’un atelier vers la porte de La Villette.
Pour la plupart des chasseurs, le nom de Lefaucheux évoque d’abord le fameux fusil de chasse basculant tirant des cartouches à broche. Quel armurier n’en a jamais tenu un en mains, consécutivement à une demande de restauration d’un collectionneur ? Casimir Lefaucheux avait déposé le brevet de la cartouche à broche en 1827. Il s’ensuivra toute une production de fusils tirant cette munition, pas seulement à Paris, mais aussi à Saint-Etienne et à Liège. Eugène Lefaucheux suivra les traces de son père dans le monde de l’armurerie, avec un révolver dont il déposera le brevet en 1854, et qu’il produira ensuite pour l’armement de la Marine. Les premiers modèles seront fabriqués à Paris, rue Lafayette, dans un atelier qui occupera jusqu’à 225 ouvriers. Ce modèle sera également produit à la Manufacture d’Armes de Saint-Etienne. Couverture d’un catalogue E. D’une part se trouvait donc une maison Lefaucheux créée par M. Lefaucheux père, dont héritera sa veuve, et qui sera dirigée ensuite par son son gendre, M. Laffiteau, en société avec Henry Rieger.
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De nos jours, l’ancienne maison Lefaucheux de la rue Vivienne aurait pu devenir un magasin quelconque, comme cela se produit si souvent sur Paris. L’armurerie Lepage Frères ouvrit ses portes à Paris en 1823, proposant à sa clientèle un grand choix, incluant des armes venues de Liège et de Saint-Etienne. Même si cette maison fournissait des fusils réputés, elle faisait aussi appel à la production étrangère pour casser les prix. « Pour 5 francs, la maison Lepage Frères donne un fusil à un coup ; pour 16 francs, un fusil à deux coups. N’avions-nous pas raison d’employer le mot fabuleux pour rendre notre pensée ? Lepage Frères livrait aussi des fusils de belle qualité qui font la joie des collectionneurs de nos jours, tel que ce superposé à percussion superposé et à canons damas finement décoré. Lors de l’insurrection de mai 1839, leur dépôt du 22 rue Bourg-l’Abbé avait été attaqué par un groupe d’environ trois cent émeutiers. Ceux-ci pillèrent le magasin en se passant les armes par les fenêtres du premier étage. Beaucoup repartirent en emportant, chacun, trois ou quatre pistolets et fusils, tellement le stock regorgeait d’armes. L’insurrection fut un échec, l’armurerie des frères Lepage fut mise à sac pour rien.
La maison Lepage Frères se trouvait 12 rue d’Enghien, dans le 10e arrondissement, jusqu’en 1860. Par la suite, elle sera successivement reprise par Lepage et Chauvot (1870-1880) ; Chauvot-Lepine-Piot-Lepage (1885) ; Piot-Lepage et Lepine (1887-1890) ; puis finalement Piot-Lepage à partir de 1890, avec une nouvelle adresse au 12 rue Martel, toujours dans le 10e arrondissement.
Dans les années 1860, Geerinckx, successeur de Gauvain arquebusier, tenait boutique au 93 boulevard de Montparnasse. « L’un des rares arquebusiers chez lesquels on fabrique encore des fusils et des pistolets de tir entièrement à Paris. Au 126 rue Lafayette dans le 10e arrondissement, à quelques pas de l’ancien siège du Parti Communiste, Aux armes de Saint-Jean existait depuis au moins 1936. Dans les années 1970, le propriétaire du magasin avait été tué derrière son comptoir par des malfaiteurs. Finalement, le fonds a été vendu à la fin des années 1980.
Fondés en 1978, les Ateliers Saint-Eloi produisirent des armes fines et de luxe pendant un quart de siècle. L’entreprise était située à côté du carrefour des Quatre-Chemins, un quartier qui avait beaucoup changé à cause des politiques de diversité et de mixité sociale. Au 86 avenue Jean-Jaurès, vous ne pourrez plus acheter une arme. Qui pourrait croire que, vers 1910 à cet endroit, se trouvaient un casino-cinéma et des enfants qui jouaient au cerceau dans la rue ? Armes Gambetta se trouvait 8 bis rue Belgrand dans le 20e arrondissement de Paris.
Une image symbolique de l’armurerie parisienne ? La ville d’Issy-les-Moulineaux, à proximité immédiate de Paris, était extrêmement liée au monde de l’armurerie parisienne, d’une part à cause de la présence du Banc d’Epreuve de Paris, mais aussi de la cartoucherie Gévelot. L’invention de la cartouche à fulminate remonte aux années 1820 avec Joseph Marin Gévelot. Depuis 1816, il s’était établi à Paris en qualité de « armurier, arquebusier, fourbisseur et ceinturonier » rue Saint Denis. Il produit des amorces en série à partir de 1820. En 1823, il pose le brevet de l’amorce au fulminate de mercure. En 1867, la cartoucherie emploie 500 ouvriers. En 1898, elle dispose de 50 bâtiments répartis sur 7 hectares. En 1901, une explosion fera 18 morts dans l’atelier de chargement des cartouches de guerre. L’usine sera également inondée lors de la crue de la Seine de 1910.
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Il serait difficile de parler de l’armurerie parisienne sans faire mention de la Manufacture d’Armes et Cycles de Saint-Etienne, tant elle fut incontournable pendant près d’un siècle, à partir de 1885. Politiquement incorrect : une photo du temps du plein-emploi. En 1970, 65 % de la production d’armes de chasse en France était assurée par Manufrance. Les fusils Simplex, Robust, Idéal et Falcor marquent les années d’or de la manufacture stéphanoise. En 1976, l’entreprise employait 3800 personnes et disposait d’une centaine de magasins. Malheureusement, des problèmes financiers graves apparurent dans les années 1975, conduisant au dépôt de bilan en 1985. En 1988, Jacques Tavitian rachète l’essentiel des marques et brevets. Grâce à son impulsion pendant plus d’une vingtaine d’années, Manufrance a connu un renouveau avec l’ouverture d’un magasin rue de Lodi à Saint-Etienne en 1993, un site internet et un catalogue de vente par correspondance.
Pour mémoire, voici une liste non-exhaustive d’importateurs et de grossistes en armes de chasse et de tir qui étaient à Paris. Manufacture franco-belge, J.A Carrat, maison fondée en 1900, 1 rue de Compiègne à côté de la Gare du Nord. René Cosson S.A, 16 rue des Tournelles, fondé en 1878 et fermé vers 1991. Franchi-France était installé dans la zone industrielle Silic à Rungis et a fermé en 1993. Browning-Winchester France, implanté dans la zone industrielle de la Cerisaie à Fresnes (94), a fermé en 1994. Flobert, rue des Mathurins à Paris, a fermé en 1997. Pour comprendre les raisons, il faut se replonger dans le contexte de l’époque : première guerre du Golfe en 1991 et nouvelles réglementations en préparation. Cela n’a pas été sans conséquences, car leur disparition a supprimé toute possibilité d’approvisionnement local pour les armuriers parisiens. De plus, dans le cadre de l’Union européenne, il faut ajouter « l’évolution » de la réglementation sur les armes, ce qui ajoute des incertitudes.
En France, plus de la moitié des armuriers ont disparu depuis les années 1950, notamment à cause du cadre législatif qui s’est progressivement durci. Exposition universelle de Londres, 1862.
Dans les Alpes françaises, c’est l’alpiniste Henry Duhamel (1853-1917) qui est le premier à se lancer sur des skis. Installé à Grenoble pour des raisons médicales, il y fonde une section du Club alpin français. Adepte à la fois de la randonnée et de l’escalade, il tente dès 1878 de résoudre les problèmes de pratique sportive en montagne en hiver par l’introduction du ski norvégien. Ce sportif chevronné se procure en effet une paire de ces étranges patins qui servent de décoration sur le stand suédois de l’Exposition universelle de 1878, mais il met longtemps à en comprendre le fonctionnement. C’est donc Henry Duhamel qui a « introduit une paire de skis en France, mais les problèmes d’adaptation de cet engin aux Alpes - région montagneuse beaucoup plus pentue que les massifs scandinaves - rendent sa pratique quasi impossible. Il s’essaie néanmoins à cette nouvelle discipline sur les pistes de Chamrousse. Le Ski-Club de Grenoble naîtra en 1895.
La presse alpine détaille à longueur de colonnes la technique et le matériel. La longueur des skis doit être proportionnelle à la taille du skiste (skieur) et à sa capacité de marche (foulée et longueur de jambe). L’appui ou l’équilibre doit être obtenu sans le bâton, qui n’est qu’un poussoir, un impulseur, un frein. Pour en savoir plus, voir sur le site Wikipedia l’art. Au-delà de cette initiative locale, ce sont les militaires et plus précisément les chasseurs alpins qui introduisent véritablement la pratique du ski dans les Alpes.
En 1896, « le lieutenant Widmann d’origine suédoise, en garnison à Embrun avec le 28e BACP, fait venir des skis de Stockholm. Il s’entraîne autour de la ville et au Lautaret. « Cette même année en Savoie, pour la première fois dans un cadre militaire, les chasseurs du 22e BACP du poste des Chapieux à Bourg-Saint-Maurice utilisent des skis pour se déplacer. C’est la première utilisation usuelle de skis en groupe par l’armée, bien avant le 159e RI de Briançon à qui l’histoire officielle attribue cet acte. » La pratique se généralise ensuite rapidement.
Il est affecté cette année-là au 159e RI. Sa femme, de passage à Genève, lui achète une paire de skis pour qu’il se distraie ; rapidement, il s’entraîne et progresse. Pendant l’hiver 1901-1902, secondé par le lieutenant Monnier, il est autorisé par le colonel Graef commandant le régiment, à entraîner quelques hommes à la pratique du ski. L’hiver suivant, une mission norvégienne, composée du capitaine Angell et du lieutenant Qval, vient aider à l’instruction. Le Capitaine Clerc démontre, en 1902, dans un document célèbre, l’évidente supériorité, du ski sur la raquette.
« Les réactions sont unanimes pour féliciter le succès de ces expériences militaires sur le ski. Dès le 24 mars 1903, le colonel Graef, commandant le 159e Régiment d’infanterie alpine, adresse « ses félicitations à Mr le capitaine Clerc et à MM. les lieutenants Latrabe et Ballayre pour l’intelligence et le dévouement avec lesquels ils ont dirigé l’instruction des skieurs du Régiment. L’expérience est si concluante que le Ministère français de la Guerre crée à Briançon, en 1903, la première Ecole de Ski Français, au sein du 159e régiment d’infanterie dont les hommes reçoivent des leçons de ski d’instructeurs norvégiens ; plus de 5 000 militaires seront formés jusqu’en 1914. Et le Ministère décrète la formation d’écoles régimentaires dans les Bataillons de Chasseurs alpins ».
19 janvier 1908 : Ski à Briançon : enfin une école militaire où l’on s’amuse ! « Encore un sport qui nous vient des militaires : le ski ! (…) Une école militaire de ski se crée à Briançon et forme chaque année plusieurs dizaines de chasseurs alpins. Ce sport difficile - il demande un vrai sens de l’équilibre - commence à devenir populaire. Les habitants des vallées et des plateaux de Savoie et de l’Isère essaient ces drôles de planches en se dirigeant avec un long bâton. Les uns en font un usage utilitaire, pour aller d’un village à un autre ou descendre plus vite à la ville. Je pense que ce problème de la remontée restera un obstacle à l’extension de ce sport.
« Les élèves skieurs parviennent à effectuer des reconnaissances toujours plus lointaines en haute montagne : « Un exploit peu ordinaire vient d’être accompli par un officier du 11e bataillon de chasseurs alpins, en garnison à Bourg-Saint-Maurice. Il est descendu en ski, depuis l’hospice du Petit-Saint-Bernard jusqu’à cette dernière ville en vingt-cinq minutes. « Dans ces écoles sont instruits des hommes destinés à occuper les postes d’altitude.
« Par la suite, incités par l’armée à devenir « des apôtres du ski » dans leurs propres villages, de jeunes militaires enseignent bénévolement, à l’issue de leur service militaire, cette nouvelle discipline. La première Ecole de skieurs (1904), est successivement dirigée par les Capitaines Bernard et Rivas, auquel on doit le premier manuel technique du ski ainsi que le premier atelier de fabrication (1906). En 1907, les recrues sont ainsi autorisées à rentrer chez elles avec leurs skis pour en promouvoir et répandre l’usage, tandis que de nombreuses paires sont distribuées gratuitement aux guides, gardes forestiers, chefs cantonniers, instituteurs, et autres « relais d’opinion ».
L’engouement pour le ski se confirme lors du premier concours international de ski alpin, organisé conjointement par les militaires et le Club Alpin Français, le 9 février 1907 à Montgenèvre. Plus de 3 000 militaires, civils, spectateurs et journalistes vont participer à l’événement. Concours international de ski de Chamonix en 1908.
Nos officiers et nos soldats font du ski depuis 1900. En 1901, une mission d’officiers norvégiens se rendit à Briançon pour donner des leçons de ski aux militaires de la garnison. L’usage du ski commence à se répandre chez les habitants des montagnes. Auparavant, ils étaient bloqués, de fin Octobre à Mai, dans leurs chalets ou leurs maisons. Les villages ne pouvaient correspondre entre eux.
Chamonix, [3] février 1912, équipe du IIe Chasseurs (Annecy, lieutenant Ance) gagnante de la course de fond par équipe [ski, VIe concours international de ski du Club Alpin Français] : [photographie de presse] / [Agence Rol] site gallica.bnf.fr.
Les Chasseurs alpins vont utiliser leur équipement de montagne dans les Vosges dès l’hiver de 1914.
En 1950 La section Tir du F.C Warens a été créée dans la ville de Chedde juste à côté des usines Péchiney. Le Tir de Varens prit son indépendance en 1957 sous l’intitulé La Cible du Mont-Blanc. Suite à cette nouvelle installation, chaque année à vue le nombre d’adhérents augmenter. En 1974, la construction du viaduc de l’autoroute Blanche oblige la recherche d’un nouvel emplacement pour le stand. La nouvelle infrastructure fût construite à côté du gymnase où se pratiquait le tir à 10 et 12 mètres. Aujourd’hui, le centre de tir poursuit son aventure avec la présence de plus de 200 licenciés. Nous sommes présents dans les compétitions de la région mais aussi aux championnats de France. Vous pourrez acquérir les bases du tir sportif sur des disciplines diverses. Carabine, pistolet ainsi que le tire au pistolet vitesse. Un second pas de tir 25 mètres est présent dans notre infrastructure. Vous pourrez pratiquer le tir à la carabine ainsi qu’au pistolet.
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