Le stand de tir des Trois-Lucs, situé à la frontière entre les quartiers est de Marseille et la commune d’Allauch, fait l'objet de vives préoccupations depuis plusieurs mois. La ville de Marseille a annoncé la fermeture du stand de tir des Trois Lucs (12ᵉ arrondissement) pour "risques sérieux de sécurité".
Le stand de tir des Trois Lucs est régulièrement pointé du doigt pour des nuisances sonores. Plus grave, plusieurs riverains ont reçu des balles chez eux, comme Jean-Louis Foin, qui avait témoigné en mars dernier pour France 3 Provence-Alpes : "J'ai entendu un sifflement à mon oreille droite, suivi d'un choc dans le sol. “J’ai entendu une balle siffler tout près de mon oreille”, témoigne Jean-Louis Foin. Jean-Louis espérait être un cas isolé jusqu’à s’apercevoir que trois autres voisins avaient retrouvé dans leur jardin une munition.
Le club de tir situé à la frontière entre le 12e arrondissement et Allauch est accusé par les habitants du quartier de causer des nuisances de plus en plus fortes. Mais les pas de tir en plein air, bien que protégés, ne semblent plus appropriés à la pratique dans un lieu où se côtoient des habitations mais aussi un lycée.
Les riverains se plaignent de nuisances sonores et de problèmes de sécurité, tandis que les autorités tentent de trouver une solution pour concilier les besoins des tireurs sportifs et la tranquillité des habitants.
"C'est un immense soulagement pour les riverains qui vivent dans l'insécurité, réagit Jocelyne Bufi, membre de ce même comité. "C'est une très bonne nouvelle", souffle Robert Vassal, Trésorier du comité de défense des riverains du stand de tir.
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Selon le stand de tir, ces balles ne provenaient pas du stand. Mais les riverains n'ont pas lâché. "Neuf plaintes, 30 courriers, 15 balles, énumère Robert Vassal. Un danger grave et imminent est invoqué du côté des préfectures de région et de police, la mairie a été obligée de réagir.
"C'est un soulagement moral, du fait de la reconnaissance de ce trouble, témoigne Jocelyne Bufi. Et c'est un soulagement pour l'avenir, parce qu'on va pouvoir recommencer à vivre un peu, un jour sur deux. On devait se protéger et rester dans les maisons, on n'osait plus sortir et là, on va pouvoir retourner un peu dehors."
Après des mois d'alertes lancées aux institutions sur les nuisances du stand de tir des Trois-Lucs, un juge des référés a ordonné, la fermeture partielle et immédiate de l’équipement sportif. Dans son délibéré, il reconnaît des troubles sonores manifestement illicites et suspend immédiatement les tirs à 50 et 25 mètres le lundi, mercredi et dimanche, avec astreinte financière.
Une éventuelle réouverture complète du site est soumise à une expertise judiciaire, démontrant que ces nuisances ont cessé. C’est une première victoire pour les riverains de ce quartier du 12e arrondissement.
"C’est une première reconnaissance de notre souffrance, confie Jocelyne Bufi, présidente du Comité de défense des riverains du stand de tir. Même si cette décision ne règle pas tout, elle nous apporte un premier soulagement." Les riverains ont fait plusieurs fois état des nuisances sonores, les stands n'étant pas tous couverts. Certains ont également retrouvé des balles dans leurs jardins."Enfin, on est entendu", soupire Jocelyne Bufi, présidente du comité de défense des riverains du stand de tir. "*On alerte depuis un an maintenant, on a écrit à tous les élus.
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Des travaux à hauteur de plus d'1 million d'euros doivent être engagés pour une mise aux normes qui permettrait sa réouverture. "Sur la première expertise qui a été réalisée par la préfecture, celle-ci disait qu'il n'y avait pas de balles qui pouvaient provenir du stand de tir, précise Sébastien Jibrayel, adjoint au maire de Marseille délégué aux Sports. Et puis maintenant, il y a une contre-expertise qui démontre que ces balles proviennent du stand de tir. La ville de Marseille est propriétaire du stand de tir depuis 2020.
La mairie appelle la région et le département à cofinancer les travaux de mise en sécurité qui permettraient sa réouverture. Le collectif de riverains demande des travaux pour couvrir les stands de tir en extérieur, responsables des nuisances selon eux. "C'est une enveloppe de 900.000 euros mais on a des acteurs qui veulent s'engager", explique le maire d'Allauch, la commune frontalière.
"Le Département, la Région, la Ligue de tir de Provence sont d'accord pour financer une partie des travaux, rapporte Lionel De Cala. Mais la mairie de Marseille, qui est propriétaire, doit revoir les conditions de location. "Il faut aller vite", demande le maire d'Allauch. Et pour le maire, le plus tôt sera le mieux. "Il faut aller vite, pas dans les prochaines années mais dans les prochains mois, pour trouver une solution pour tout le monde le plus rapidement possible. C'est la Ville de Marseille qui a les clés en main pour régler la situation."
Contactée, la mairie de Marseille répond par écrit que "la municipalité conduit actuellement une réflexion sur l'évolution du site (...), réflexion qui s'attache aussi à des considérations bâtimentaires."
La ligue de tir de Provence était prête à prendre en charge le million d’euros nécessaire aux travaux de remise à niveau.
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Au terme d’une assemblée générale, la ligue de tir de Provence a fait le choix d’abandonner la gestion du stand de tir des Trois-Lucs, qu’elle occupait depuis 49 ans. Lassée par cette "mauvaise foire", la Ligue de tir de Provence, qui occupait le stand depuis sa construction en 1976, a fini par jeter l’éponge en février, laissant la gestion du dernier pas de tir ouvert (à 10 m) au Club de tir sportif et amical (CTSA).
Partiellement fermé depuis plus de six mois sur décision municipale, l’équipement sportif, propriété de la Ville de Marseille, a vu l’activité de ses deux pas de tir extérieurs (à 25 et 50 mètres) suspendue. Après les alertes du collectif de riverains sur de possibles sorties d’ogives et d’associations sur les craintes d’une pollution au plomb, un rapport des services de l’État a conduit la municipalité à interrompre la pratique, en attendant de nouvelles études et de futurs aménagements.
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