L'histoire des pistolets d'officier allemands est riche et variée, marquée par des innovations significatives et une utilisation intensive lors des conflits mondiaux. Ces armes, symboles de pouvoir et d'ingénierie, ont évolué au fil des décennies, reflétant les avancées technologiques et les besoins militaires de l'époque.
Au début des armes de poing allemandes, il y a eu le Borchardt, l’ancêtre direct du Luger. Très rare et très cher, il grimpe parfois dans les 25.000 $ aux USA. Ce superbe pistolet, chambré en 7.65 Borchardt, a pavé la voie à une belle lignée d’armes de poings qui ont marqué l’histoire. Imaginé et conçu par Hugo Borchardt pour la Ludwig Loewe Cie en 1893, il fut inspiré du Hyram Maxim Machine gun qui utilisait une action genre Toggle action (genouillère) toutefois fragile selon les munitions employées, surtout modernes.
La mitrailleuse Maxim est la première à fonctionner en mode complètement automatique, avec un seul canon et en utilisant la force de recul de la balle pour le déblocage d'une culasse mobile à genouillère.
Le Luger P08 est sans doute l'un des pistolets allemands les plus emblématiques. Ce pistolet mythique de la WWI et de la WWII, sans compter sur le coté commercial puisqu'il s'est aussi retrouvé "dans le commerce". Son chargeur comportant 8 munitions de calibre 9 mm parabellum. (Le suisse idem sauf que le calibre est du 7,65 parabellum, plus doux et plus précis au tir).
Pour une arme centenaire elle a des caractéristiques qui n’ont rien à envier aux pistolets d’aujourd’hui. L’ergonomie de la prise en main est tout simplement exceptionnelle, il est très précis pour une arme militaire et très bien balancé. Assez facile à nettoyer avec ses pièces accessibles, il a une valeur de revente excellente et qui grimpe toujours, surtout si l'arme est mono-matricule.
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Pour en revenir au P08 il y a cet ensemble pour les bourses pleines. Le P08 "normal" + celui nommé "artillerie", un canon bien plus long et surtout le chargeur escargot. Encore plus rare le P08 à canon court, il en existe 5 au monde. Il existe des modèles TRÈS RARES comme le Baby Luger (Seulement 5 exemplaires dans le monde) et des modèles TRÈS EXCESSIVEMENT plus que rarissime Luger en .45 ACP, dont l’un s’est vendu $1 000 000 en 1989.
Il évolua de munition le 9mm Parabellum fit son entrée à partir de 1904. Le Luger standard de l'armée allemande sera adopté sous la désignation P08 correspondant au modèle de 1908 calibré en 9mm Parabellum avec un canon de 10,2 cm qui sera simplifié en 1914 devenant ainsi le P08/14. Le modèle produit pour la marine de 1904 à 1918 possède un canon de 15,2cm et 20,3 pour les artilleries. Pour les modèles commerciaux la longueur des canon varie entre 9,8 et 35cm pour la version carabine avec une crosse détachable.
Voici les fabricants du Luger P08 :
A la base de toutes les productions, suisse comprise, on trouve trois ensembles de machineries. L'ensemble de départ ayant été développé par la DWM, détentrice des brevets. Le second ensemble situé à ERFURT et le dernier à la fabrique d'arme de Brenne en Suisse. Tous les autres producteurs ont hérité de ces ensembles au gré de l'histoire, possédant ainsi les modèles nécessaires au développement de leur propre machinerie.
Le soldat allemand et son P08 : Cette arme à participa aux deux grandes guerres. Au cours de la WWII, les alliés se les arrachaient pour en avoir une. Surtout les américains qui en rapportèrent un bon nombre. En fin de guerre les allemands de l'Est ont dénazifiés des P08 pour s'en servir. Ils s'appelaient communément les VOPO. moins recherchés car sans poinçon ni marquage ou presque.
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Caractéristique | Valeur |
---|---|
Type | Pistolet |
Fonctionnement | Semi-automatique |
Calibre | 9x19 mm Parabellum |
Cadence de tir | 20 coups/min |
Capacité | 8 balles |
Portée | 50 m |
Masse | 0,855 kg |
Longueur | 220 mm |
Longueur du canon | 103 mm |
Vitesse initiale | 350 m/s |
Années de production | 1900-1945 |
Le C96, calibre 7,63 mauser, il y en a eu en 9 mm parabellum appelé "red nine" il y figurait sur la poignée de graver dans le bois un énorme 9 rouge, pas franchement discret mais ça évitait de mettre les mauvaises munitions.(Comme celui de la photo ci-dessous). Modèle luxe, coffret et crosse + accessoires.
Malheureusement, il n’a pas eu le succès escompté au niveau militaire et même du coté civil. Le Mauser C96 a été boudé principalement à cause de son poids, de son manque d’équilibre et d’un manque relatif de fiabilité au cours des essais organisés alors. Autre grief majeur, le coût de revient. L’arme est entièrement usinée et finie à la main. La moindre erreur se solde par la mise au rebut du bloc.
Il est aussi sans doute victime de son allure contrastant avec les lignes harmonieuses du Luger Parabellum. Conçu en 1890, le Mauser fut spécialement imaginé pour répondre aux besoins des cavaliers. Il reçu rapidement un bon accueil; Winston Churchill en fit même son pistolet personnel. Le C/96 fut tout d’abord produit en 1896 et devint immédiatement très apprécié. Sa principale attraction résidait dans son chargement automatique; mais nombre de clients furent tout simplement séduits par des critères purement esthétiques. Le seul fait de le porter semblait conférer à son propriétaire une importance certaine.
Un Uhlan allemand armé d’un Mauser C/96 modifié pour tirer des cartouches standards de 9 mm Parabellum au lieu des munitions de 7,63 mm. La cartouche de 7.63 mm à grande vitesse initiale tiré par le C/96 infligeait de sérieuses blessures à des portées nettement supérieures à celles des autres armes de poing de l’époque. La firme Mauser prit avantage de ce fait en commercialisant des modèles comportant des hausses graduées jusqu’à 1000 mètres, ce qui présumait grandement des qualités du tireur. Les pistolets reçurent aussi des étuis en bois qui pouvaient servir de crosse pour améliorer la précision du tir. La majorité des Mauser C/96 de l’armée allemande pouvait recevoir l’étui en bois servant aussi de crosse. Le magasin, partie intégrante de l’arme, se rechargeait par le dessus avec un chargeur de dix cartouches.
Outre le Luger et le Mauser, d'autres pistolets ont marqué l'histoire militaire allemande. Parmi eux, le pistolet semi-automatique Mauser HSc en calibre 7,65 mm, destiné aux officiers et à la police.
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Mauser est un fabricant d’armes allemand fondé au XIX siècle, réputé pour ses fusils à verrou et ses pistolets. L’entreprise, basée à Oberndorf am Neckar, a joué un rôle majeur en équipant l’armée allemande et de nombreuses armées étrangères durant les deux guerres mondiales. Ses innovations - en particulier le mécanisme de culasse du fusil Gewehr 98 - ont eu un impact durable sur l’armement mondial, au point d’être encore utilisées de nos jours dans des fusils de chasse modernes. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’usine d’Oberndorf tourne à plein régime pour équiper les forces allemandes. Mauser produit non seulement des millions de fusils 98k, mais également d’autres armes : le pistolet semi-automatique Mauser HSc en calibre 7,65 mm (destiné aux officiers et à la police), des fusils mitrailleurs et des canons automatiques pour l’aviation (par exemple le canon de 20 mm MG 151/20).
De nombreux pistolets d'officier allemands portent des marquages et poinçons spécifiques, témoignant de leur origine et de leur utilisation. Voici quelques exemples :
Les pistolets d'officier allemands représentent une partie importante de l'histoire militaire. Des modèles emblématiques comme le Luger P08 et le Mauser C96 ont non seulement équipé les forces armées, mais ont également influencé le développement des armes de poing dans le monde entier. Leur conception, leur fabrication et leur utilisation témoignent des innovations et des défis de leur époque.
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