La carte postale de Malte, c’est 316 km² de rochers bordés par une mer turquoise sur laquelle les insulaires natifs ou de passage vivent leur meilleure dolce vita. Beaucoup de clichés circulent sur cet archipel niché en plein cœur de la méditerranée, bien qu’encore méconnu, faisait l’objet de tous les fantasmes. Qu’en est-il vraiment ?
Alors oui, ok, on n’a pas à se plaindre sur l’île au niveau du temps lorsque l’on compare avec la France, sa grisaille, sa pluie et ses températures déprimantes la majeure partie de l’année. Cela étant dit, la pluie on connaît aussi et attention, quand il pleut à Malte : IL PLEUT. Ça ne dure pas forcément des heures mais c’est tellement violent qu’en quelques minutes les rues deviennent des cours d’eau, immergeant même les bus !
Dans la continuité du sujet climatique, certes nous ne sommes pas en droit de chougner quant aux températures indécentes. Mais bon, le thermomètre qui frôle les 49 degrés en été, ressenti barbecue, c’est parfois une épreuve pour les simples mortels que nous sommes. Heureusement, tu pourras te rafraîchir dans la mer lorsque ton emploi du temps te le permettra ou bien te réfugier à la fraîcheur de la clim présente dans tous les appartements plus ou moins modernes. C’est d’ailleurs un point à prendre en considération avant de choisir ton logement.
Aaah, la jolie promenade via le lungomare d’une baie à l’autre : bancs colorés, statues, belvédères, stands à jus de fruits, crèmes glacées et autres cafés, restaurants d’où émanent d’alléchantes odeurs, chats, clapotis de l’eau… On lève les yeux vers un ciel bleu sans nuage, on aperçoit quelques oiseaux, la cime fière des palmiers et des grues.
Des grues ? Ah oui, des grues en veux-tu en voilà. Forte de son succès, Malte n’a de cesse de se développer. Bâtiments rénovés, cinquième étage rajouté, tours en construction, etc. Attends-toi donc à ne même plus les remarquer au bout d’un moment tant elles font partie intégrante du décor.
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Pour le bruit ? « C’était quoi ce bruit d’explosion ? » Pas de panique, l’île n’est pas en guerre mais en fête. Ils aiment ça le bruit à Malte ! Que ce soit une conversation entre maltais dont on n’est pas bien sûr s’il s’agit d’une dispute ou discussion normale, en passant par les tirs de canons à blanc qui résonnent depuis Grand Harbour, jusqu’aux sempiternels fanfares et feux d’artifices des festas ponctuant le paysage sonore des soirées maltaises… On déconseille aux migraineux d’envisager l’expatriation car si cet inventaire ne vous suffit pas, on peut y ajouter le bruit des travaux dés 7 heures du matin et ce même le dimanche, le boum boum lointain des clubs estivaux faisant vibrer les murs, le carnaval, les cris enjoués et inarticulés de la population éméchée de retour (ou en partance) de Paceville et le passage incessant des voitures dans les rues. Tout ceci concerne bien évidemment les zones les plus fréquentées. Dans les terres et zones plus reculées, on observe moins de nuisance de ce type, mais quand même un peu.
Pardon ? Et bien non, Malte bien qu’étant le plus petit état de l’union européenne n’est pas une île unique mais un archipel constitué de sept îles. Les trois principales sont Malte, Gozo et Comino. On ignore souvent les quatre autres tant elles sont petites et/ou inhabitées comme c’est le cas de Cominotto, Filfla et Saint Paul. Les riverains de Sliema, Gzira et La Valette connaissent néanmoins Manoel Island, presqu’île visible depuis ces villes, visitable en franchissant un simple pont. Elle offre un point de vue remarquable sur la capitale et des spots de baignade un peu moins fréquentés par les touristes en été.
On a tous fait nos courses en France dans l’une des grandes surfaces les plus classiques. Des kilomètres de rayons, un choix qui donne le tournis… On te calme tout de suite : tu ne ressentiras pas ce vertige dans les supermarchés de Malte. Certes tu reconnaîtras des enseignes familières telles que Carrefour, Lidl et de nouvelles telles que Pama, Scotts, Valyou, etc.
Ah oui, on se doit de te dire que tu ne trouveras pas forcément tous les produits que tu avais l’habitude de consommer en France. Les coquillettes par exemple se dénichent exceptionnellement (Il paraît. Perso je n’en ai encore jamais vu, si ce n’est des ersatz). Tu risques donc d’errer un long moment en quête d’Orangina, de sirop de menthe et grenadine, d’huile de noix, de sauce soja sucrée, de rouleaux de pâtes fraîches feuilletées, sablées, brisées, de pots de crème fraîche, etc. On ne dit pas que c’est introuvable, on dit que c’est vraiment rare et ponctuel. Par ailleurs, le prix des produits va te faire reconsidérer tes envies de certains aliments. Le fromage et la viande par exemple : un vrai budget. La plupart des produits que l’on avait l’habitude de consommer en France sont ici importés et donc beaucoup plus coûteux !
Quelles gares ? Quels trains ? Et non, à Malte il n’y en a pas. Du moins, plus, car une ligne existait bel et bien reliant La Valette à Mdina jusqu’en 1931. Pour se déplacer on prend les bus, trottinettes et voitures électriques de location ou scooters (GoTo), le vélo (NextBike), taxi (Bolt, Cool, Ecab…) Evite les taxis blancs qui te feront payer bien trop cher), les ferries et puis ses jambes hein aussi, c’est parfois largement suffisant. Pas de gares bien qu’un projet de métro soit à nouveau en discussion afin de réduire le trafic automobile qui pose problème. A suivre donc.
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Tu vas entendre souvent les maltais prononcer ce mot. Tu te doutes bien qu’il ne s’agit pas d’un hommage à la chanteuse. Ils le prononcent (et souvent c’est ta vieille voisine curieuse qui aime bien râler) comme une sorte d’expression de liaison à caractère religieux. Un peu comme on dirait « Mon dieu ! ». Tu assimileras d’autres mots qui deviendront les tiens ensuite (si si tu verras) tels que Mela et Ejja! Le premier ne signifiant pas « pomme » comme en italien, s’emploie à l’instar de notre « bon » de transition.
Le code du bonheur ! Phonétiquement ces trois chiffres bout à bout forment Two for One. Cette mention accompagne la plupart du temps les Happy Hours. Les heures concernées varient ici d’un bar à l’autre mais grosso-modo : tu commandes un verre, on t’en apporte deux. Déjà que les cocktails ne coûtent rien en comparaison avec la France, autant te dire qu’ici tu vas te retrouver plus souvent pompette que prévu. Bon, cela étant dit, il parait que les alcools sont coupés.
Si tu penses pouvoir commander une quatre saisons dans une Spizerija, tu vas être déçu ! En effet, ce mot ne signifie pas pizzeria comme on aurait pu le penser phonétiquement mais pharmacie ! Le second mot trompeur est Pastizzeria qui n’est pas non plus la traduction de pâtisserie. Il s’agit de comptoirs sur rue dans lesquels tu pourras te laisser tenter par des spécialités maltaises : le pastizz (pastizzi au pluriel). Et non, rien à voir encore avec notre emblématique boisson anisée du sud. Ici, on aura en main un en-cas typique, populaire et bon marché, sorte de friand triangulaire fourré au choix de viande, champignons, fromage, etc. On y trouve aussi des parts de pizza. Ah d’ailleurs, parlons-en… Attends-toi à trouver des œufs durs sur tes pizzas.
Alors ça, on ne le dit vraiment pas assez mais Malte c’est très différent de la France en termes de sentiment de sécurité, surtout d’un point de vue féminin ! Evidemment tous les quartiers ne se valent pas mais dans la globalité, une jeune femme qui se promène même à 3 heures du matin seule en tenue sexy ne se fera pas apostropher d’un « Hey Mamoizelle! Franchement t’es charmante hein, fraîche comme un Cornetto ». C’est inattendu et très agréable de ne pas craindre à tous les coins de rue un quelconque harcèlement. Et puis, tu peux aller danser en laissant ton sac sur la table, voire ton téléphone. Après, ne le fais pas tomber et ne l’oublie pas non plus.
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