Le penalty est l'un des moments les plus intenses d'un match de football. Instauré pour sanctionner une faute dans la surface, il suit des règles strictes. Le penalty est bien plus qu'un simple coup de pied. Il peut décider du sort d'un match, voire d'une compétition. Encadré par la Loi 14 du règlement du football, il répond à une procédure précise que joueurs et arbitres doivent respecter à la lettre. De la position du ballon aux sanctions en cas d’infraction, chaque détail compte.
L’arbitre accorde un penalty lorsqu’une faute sanctionnable d’un coup franc direct est commise dans la surface de réparation. Le ballon doit être parfaitement immobile sur le point de penalty. Le tireur doit être clairement identifié. Son geste ne doit laisser place à aucune ambiguïté. Le gardien, quant à lui, doit se tenir sur sa ligne, entre les poteaux, avant l’exécution du tir. Les autres joueurs doivent respecter une distance de 9,15 mètres. Ils doivent se tenir hors de la surface et derrière le ballon.
Le tireur doit impérativement frapper en direction du but adverse. Une talonnade est autorisée, à condition que la balle avance vers l'avant. Dès que le joueur frappe le ballon et qu’il bouge clairement, il est en jeu. Le tireur n’a pas le droit de le rejouer avant qu’un autre joueur ne l’ait touché.
Si l’arbitre siffle un penalty à la fin d’une période de jeu, le temps est prolongé jusqu’à son exécution complète. Les règles entourant le penalty sont strictes, et toute infraction entraîne des conséquences. Dès que l’arbitre donne son signal, le penalty doit être exécuté.
Dans la loi 14, il est précisé qu’il est permis au tireur de réaliser une feinte lors de l’exécution d’un penalty et donc de marquer un temps d’arrêt dans sa course. Cependant, ce qu’il n’est pas autorisé à faire, c’est de marquer un temps lors de sa dernière foulée, c’est-à-dire entre le dernier appui et le tir. Jusqu’avant, il est autorisé à stopper sa course jusqu’à l’avant-dernière foulée. On parle alors de feinte illégale. On a vu récemment des joueurs qui faisaient un saut avant la frappe. Cela est donc autorisé puisque ce saut intervient avant le dernier appui, et donc la dernière foulée.
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Robert Lewandowski n'a lui rien à se reprocher. Ses deux courses d'élan, certes marquées par plusieurs arrêts, sont parfaitement légales selon les lois du jeu. Selon la loi 14 de l'IFAB, un joueur a parfaitement le droit d'arrêter sa course d'élan, puisque « marquer un temps d'arrêt dans sa course est autorisé », tant qu'il ne feinte pas le tir. Ce que n'a pas fait le buteur polonais mardi à Dortmund.
Lors d’une feinte illégale, que le but soit marqué ou non, le jeu reprendra par un coup franc indirect sur le point de penalty et le fautif recevra un avertissement.
La règle penalty football évolue régulièrement pour s’adapter aux nouvelles stratégies et aux comportements des joueurs. Avec ces ajustements, l’objectif reste le même : préserver l’esprit du jeu et assurer une égalité parfaite entre le tireur et le gardien. Le penalty est une arme redoutable, mais aussi un moment d’incertitude.
Un penalty, et encore plus une série de tirs au but, c'est un duel technique mais aussi psychologique, détaille Christophe Revel, ancien entraîneur des gardiens de Rennes, de l'OL et désormais à Brest. Je sensibilise mes gardiens sur ça. Il y a la technique de plongeon, la tactique d'analyse du tireur mais surtout la psychologie de l'approche. Regarder le joueur, le sentir, mettre un grain de sable dans sa préparation. Encore plus dans une série de tirs au but avec la fatigue, le stress, l'émotion.
Dès lors, cette nouvelle règle tombe apparaît comme une contrainte supplémentaire imposée au gardien, poste sacrifié sur l'autel du spectacle et des buts à tout va. "Je commence à m'inquiéter pour le futur de notre poste, pour le futur du gardien de but, avoue Itandje. On avait déjà modifié la règle des penalties pour obliger les gardiens à avoir un pied sur la ligne. Maintenant, on nous impose de ne plus distraire le tireur alors que c'était un des derniers moyens pour les gardiens d'inverser le rapport de force.
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Les gardiens ont souvent l'habitude de partir vaincu avant le tir, je ne voulais pas ça, se souvient-il. Ce moment où tu fixes ton adversaire dans les yeux, ou tu essayes de deviner ce qu'il va faire, c'est un moment super important. L'idée, c'est quand même d'intimider le tireur quelque part, en montrant un côté, en touchant les filets, le poteau etc. C'est capital et je trouve ça dégueulasse de nous enlever ça".
Le gardien des Bleus Mike Maignan n'a pas digéré les courses d'élan de Robert Lewandowski sur penalty lors du match face à la Pologne (1-1), mardi soir. Une manière pour le gardien de protester contre des règles, selon lui, trop avantageuses pour l'attaquant.
Essayez de faire quelque chose de différent, suivez votre instinct. Vous pouvez par exemple faire de grands gestes sur votre ligne, lever les mains, sautiller de droite à gauche en écartant les bras. Parfois, il suffit d'un rien pour perturber le tireur et provoquer une erreur de sa part. Rappellez-vous la gestuelle de Jerzy Dudek en finale de la ligue des champions en 2005 avec Liverpool lors de la séance des tirs au but.
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