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Un stand de tir est un espace aménagé pour tirer en toute sécurité avec une arme à feu ou une arme à air comprimé, généralement sur des cibles fixes. Ils sont parfois limités à un certain type d’arme (par exemple, aux seules armes de poing et de petit calibre).

Conception et construction

Il est habituellement conçu et construit comme un lieu autonome, mais est parfois inséré dans un bâtiment plus important, généralement dans le sous-sol. Sa conception varie selon l’utilisation prévue (type d’armes et nombre de tireurs).

  • Murs : Les murs sont généralement en béton (coulé et/ou préfabriqué) ou en maçonnerie. Ils doivent être impénétrables, insonorisés vis-à-vis de l’extérieur et offrir une protection balistique adéquate (contre les balles perdues et les éclats).
  • Sol : Le sol est fait de béton armé dense, avec une finition de surface très lisse pour faciliter le nettoyage des particules de plomb et autres métaux toxiques qui sédimentent sur le sol. Il est en légère pente, descendante vers le fond de la salle. Les eaux de nettoyage devraient être considérées comme potentiellement polluées et traitées comme telles.
  • Piège à balles : En fond de salle, les matériaux du piège à balles sont également lisses pour permettre le meilleur nettoyage et éviter la remise en suspension de particules de plomb ou d’autres métaux dans l’air. Là, un matériau absorbant peut recevoir les projectiles en absorbant leur énergie cinétique et en limitant la libération de plomb ou d’autres métaux dans l’air.
  • Plafond : Le plafond est généralement suspendu à des solives d’acier ou à un plafond de béton précontraint. Il est plat, lisse et pas trop haut pour faciliter son nettoyage (et empêcher l’accumulation d’un dépôt de plomb). Il est conçu pour ne pas renvoyer de balles perdues ou d’éclats vers les tireurs. Il supporte parfois des déflecteurs et des rails supportant les cibles. L’éclairage y est caché à l’abri des balles.
  • Chicanes, boucliers ou déflecteurs : Généralement en acier blindé posé sur des structures de contreplaqué résistant au feu.
  • Salle de contrôle : Une “salle de contrôle” doit idéalement fournir aux responsables qui s’y tiennent une vue dégagée sur les couloirs de tir et sur tous les tireurs.

Système de ventilation

Il est constitué de systèmes d’alimentation et d’extraction d’air et des conduits associés. L’air entrant est idéalement insufflé sous pression dans la salle, idéalement à travers un plénum mural perforé, mais de nombreux stands ne sont équipés que de diffuseurs d’air radiaux montés à la hauteur du plafond.

  • On recommande généralement un débit d’air régulier le long de la ligne de tir compris entre 0,25 m/s au minimum et 0,38 m/s.
  • L’air vicié par les tirs est le plus souvent évacué en fond de salle, derrière le piège à balle.

Certains champs de tir sont conçus pour avoir plusieurs points d’échappement passif ou d’extraction active en aval pour garantir l’écoulement de l’air vers l’aval et les vitesses désirées sur la ligne de tir, notamment quand le flux d’air est perturbé par des ouvertures/fermetures de portes d’entrées ou sortie. Les équipements et les conceptions de systèmes de ventilation sont variés. La plupart des stands sont dotés d’un ventilateur d’alimentation et d’un ventilateur d’extraction, et certains ont plusieurs ventilateurs d’alimentation ou d’évacuation.

La plupart des champs de tir renouvellent en permanence leur air intérieur en évacuant tout l’air pollué vers l’extérieur du bâtiment ; mais certains systèmes de ventilation sont conçus pour recycler une partie de l’air vicié ou y récupérer (par une pompe à chaleur) les calories ou frigories du système de climatisation (dans les régions à climats extrêmes).

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Systèmes de sécurité

Certains visent à protéger le stand contre les vols et cambriolages (caméras, alarmes…), d’autres à protéger les pratiquants et leurs encadrants d’éclats, de balles perdue ou de l’inhalation de vapeurs de tir toxiques. Certains sont dits passifs. Ce sont principalement des voyants lumineux ou sonneries d’alarme, et des contrôleurs de débit d’air et/ou de filtration.

En fin de séance, les pratiquants effectuent un “tir à sec” avec leur(s) arme(s) ; c’est une mesure de sécurité qui consiste à vérifier l’état de l’arme tout en s’assurant qu’il n’y reste plus de munitions. Par sécurité, ce geste est pratiqué le canon de l’arme engagé dans une boite allongées dites “pièges de nettoyage”, en acier, à blindage à double paroi et remplie d’un matériau de type caoutchouc composite devant retenir la balle et absorber l’énergie d’un coup de feu tiré par inadvertance.

Éléments complémentaires

  • Cabines ou salles de tir : Elles équipent certains stands de tir, fournissant aux tireurs (debout ou allongés) une zone de tir clairement délimitées. Elles réduisent les risques de tirs ratés ou de cartouches éjectées vers d’autres tireurs. Les cloisons ou de panneaux de ces cabines peuvent être traitées acoustiquement pour réduire le niveau sonore de la zone de tir. Parfois, elles sont en verre blindé, ce qui permet à l’instructeur d’observer le comportement des tireurs. Elles peuvent être équipées de moyens de communication et/ou d’exploitation de cibles (commandes d’éclairage de cible ou de cabine, visualisation à distance..) ainsi que d’étagères pour les armes et leurs munitions.
  • Ligne de tir : Elle est souvent marquée en rouge ou orange. Elle longe le bord inférieur des cabines de tir.
  • Cibles : Elles sont accrochées à un système porteur de cible, associé à un système de contrôle permettant en toute sécurité de transporter la cible et son support de la ligne de tir à la ligne de cible et éventuellement de bas en haut. Le système peut être contrôlé par l’instructeur à partir de la cabine de contrôle, ou dans certains stands, ils sont commandés à partir des cabines de tir.

Démarches administratives pour ouvrir un stand de tir

Ouvrir un stand de tir n’est pas une aventure à prendre à la légère. Voici les principales étapes à suivre :

  • Disposer d’un terrain adapté. La première condition est évidente : il faut avoir du terrain, et en quantité.
  • Déposer un permis de construire auprès de la mairie. Le projet doit être présenté au maire de la commune, à titre informatif mais aussi pour déposer un permis de construire. Si vous devez demander un permis de construire, pour les différents bâtiments, c’est à ce moment-là que la mairie peut interdire la construction du stand.
  • Saisir le président de la Ligue régionale de tir. Parallèlement, il faut contacter le président de la Ligue de Tir dont dépend le département concerné.
  • Contacter la Commission Consultative Départementale de Sécurité (CCDS).
  • Saisir la Commission de Sécurité pour les ERP. Enfin, le maire doit activer sa Commission de sécurité dans le cadre de la réglementation des Établissements Recevant du Public (ERP), catégorie à laquelle un stand de tir public est assimilé.

Mais ce n’est qu’une étape. Finalisation du projet : homologation et agrément.

Mesures concernant les clubs de tir

Nouvelles dispositions applicables depuis le 1er août 2018, par les clubs de tir et tireurs sportifs notamment, dans le cadre de la mise en œuvre du décret n° 2018-542 du 29 juin 2018 relatif au régime de la fabrication, du commerce, de l’acquisition et de la détention des armes.

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  1. La modification du quota maximum d’armes des clubs de tir : Les clubs de tir peuvent être autorisés pour la pratique du tir sportif à acquérir et à détenir des armes, munitions et leurs éléments des 3°bis et 7° de la catégorie A1 et des 1°, 2°, 4°, 5°, 9° et 10° de la catégorie B dans la limite d’une arme pour quinze tireurs ou fraction de quinze tireurs et d’un maximum de quatre-vingt-dix armes (contre soixante auparavant) (article R. Le nombre d’armes maximum étant porté à quatre-vingt-dix pour certains clubs de tir, le nombre annuel des munitions correspondantes pouvant être acquises par ces mêmes clubs est adapté en proportion.
  2. Le cadre d’utilisation des armes de catégorie A et B : Les armes de catégorie A et B ne peuvent pas être utilisées dans des stands de tir non affiliés à la fédération française de tir (en dehors de l’hypothèse des concours internationaux).
  3. Les armes de poing à percussion annulaire acquises et détenues par les clubs de tir : Les associations sportives agréées (clubs de tir) sont autorisées à acquérir et détenir des armes de poing à percussion annulaire à un coup, non comptabilisées dans le quota prévu à l’article R.
  4. Le nouveau régime des carcasses et des parties inférieures des boîtes de culasse : Les carcasses (éléments d’armes de poing) et les parties inférieures des boîtes de culasse (éléments d’armes d’épaule), acquises depuis le 1er août 2018, sont désormais prises en compte dans les quotas mentionnés aux articles R.312-40 et R. 312-41). Celles acquises jusqu’au 31 juillet 2018 demeurent hors quota. Cette disposition a pour objectif d’éviter la constitution d’une arme supplémentaire, donc hors quota réglementairement fixé à douze. Néanmoins, les autres éléments d’armes restent exclus du quota d’acquisition et de détention des armes, conformément au nouvel article R. 312-42.
  5. L’encadrement des séances d’initiation au tir : Les séances d’initiation au tir sont désormais encadrées dans un but de renforcement de la sécurité publique (nouvel article R. 312-43-1). Seules les fédérations sportives et les associations sportives mentionnées aux articles R. 312-39-1 et R. 312-40 peuvent proposer et organiser des séances de tir d’initiation aux personnes qui ne sont pas licenciées d’un club de tir sportif agréé.

Troubles de voisinage

Concernant les troubles du voisinage en raison du bruit des détonations, il doit être constaté par un appareil scientifique défini par la réglementation et par une personne agréée.

Base juridique

Le trouble du voisinage est régi par le Code de la Santé Publique qui défini de quelle façon la mesure de l’intensité du bruit occasionné par le tir doit s’effectuer. C’est le décret du 31 août 2006 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage qui prescrit que les mesures de bruit mentionnées doivent être effectuées selon les modalités définies par arrêté des ministres chargés de la santé, de l’écologie et du logement.

La personne qui effectue la mesure doit être assermentée ou agréée par le Procureur de la République texte "Article 1er Les agents de l’Etat mentionné au 1° du I de l’article 21 de la loi du 31 Décembre 1992,", ce texte précise que la personne doit être un OPJ : (Officier Police Judiciaire) ou APJ : (Agent de Police Judiciaire). Les agents de police municipale sont habilités à effectuer des mesures acoustiques lorsqu'ils sont assermentés à cet effet. Voir code de la Santé Public.

Si le trouble est fondé légalement (par sonomètre homologué), on risque sur l’article R623-2 du Code Pénal : "Les bruits ou tapages injurieux ou nocturnes troublant la tranquillité d’autrui sont punis de l’amende prévue pour les contraventions de la 3e classe."

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