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Né le 21 mai 1891 à Caudry (Nord), Daniel Douay fut fusillé le 27 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.). Il était transporteur et résistant dans l’Aisne, membre du réseau Vérité française.

Jeunesse et Première Guerre Mondiale

Daniel Douay était le fils d’un marchand de bois. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, présenté comme un héros de l’armée d’Orient, Daniel Douay s’était marié en novembre 1921 avec Emma Crane à Soissons (Aisne) où il exerçait la profession de transporteur.

Engagement dans la Résistance

Installé à Soissons, avenue de Reims, Daniel Douay entre en résistance dès son retour d'exode dans le réseau "Vérité française". Très rapidement, Henri-Clotaire Descamps entre en relation avec Maurice Dutheil de La Rochère qui le met en contact avec le petit groupe de "La Vérité Française" qu'a organisé autour de Soissons Daniel Douay avec Eugène Delhaye, Aimé Dufour, Gilbert Jordana, Louis Leseigneur, Jean Vogel, Émile Louys, Maurice Moreau, André Meurghe, Pierre et Paul Debruyère, etc.

Comme la plupart des premières associations résistantes, le petit groupe de Soissons va venir en aide aux recherchés par la Geheime Feldpolizei de l'Abwehr où la Geheime Staatspolizei (Gestapo), police politique du IIIe Reich. Ainsi « la maison d'Eugène Delhaye devient le centre d'accueil et de ravitaillement des évadés ».

En 1941, le groupe infiltré se démantèle peu à peu, les hommes tombent.

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Arrestation, Condamnation et Exécution

Daniel Douay est arrêté le 25 novembre 1941 à Soissons par la Feldgendarmerie, avec Jean Vogel et Emile Louys.

Fusillé par les Allemands le 27 octobre 1942 à la caserne Balard à Paris pour faits de résistance, faisant partie du réseau "Vérité Française de Soissons". Il a été fusillé avec les membres du réseau. Lieutenant FFC.

Le Réseau "Vérité Française" et l'Infiltration

Un agent double, Jacques Desoubrie, fut introduit par les Allemands (fusillé en 1949 au fort de Montrouge). Personne n'est étonné lorsqu'en août 1941, un jeune Belge Jacques Desoubrie, se présentant comme évadé d’une prison allemande, prend contact. À Soissons il rencontre Jean Vogel qui le met en relation avec le groupe parisien. Cette petite ordure nazie a été chargée par les Allemands d’infiltrer les organisations de la Résistance.

Henri-Clotaire Descamps : Un Pilier de la Résistance

Le capitaine Henri-Clotaire Descamps fut l’organisateur des premiers groupes de résistance dans le Soissonnais. En août 1940, Henri-Clotaire Descamps est mis à la disposition de la 2e légion de la gendarmerie et commande la section de Soissons (zone occupée). Le commandant reçoit, dans son bureau à la gendarmerie, les chefs du groupe : Jean de Launoy, le commandant Coqueugniot et Daniel Douay. « C'est là que toutes les décisions étaient sanctionnées, car le capitaine Descamps était devenu l'âme de la Résistance, le conseiller et le chef moral ».

Le groupe va cacher le matériel militaire abandonné par l'armée française, il s'agissait quand même de 1700 fusils, 22 mitrailleuses, un fusil-mitrailleur, de stocks de grenades et de munitions et… d'un char et d'un canon.

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À Soissons, le 25 novembre 1941, vers 7 heures du matin, la sonnette de l'appartement d'Henri-Clotaire Descamps tinte… C'est la Feldgendarmerie qui vient l'arrêter. Le capitaine tente de fuir… Les Allemands tirent. Blessé, il tombe. Alors les nazis le traînent jusqu'à une automobile qui part immédiatement pour Fresnes. Il y retrouve une vingtaine de ses amis de la Résistance de Soissons. Interrogé très violemment, une douzaine de fois, par les sbires de la Gestapo, l'officier ne parle pas… En revanche ses tortionnaires n'hésitent pas à le traiter de communiste.

Le 15 avril 1942 s'ouvre le procès des résistants. Le 31 mai, Henri-Clotaire Descamps est condamné à mort. Sa peine est soi-disant commuée en vingt ans de détention.

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