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Impatient de tester cette Rem 40x US, j'ai profité des derniers jours d'ouverture de mon stand Small Bore pour la confronter aux exigences du 60 balles couché.

Les conditions de tir sont les suivantes: Veste de tir + RWS Rifle Match S + cible Match 50m + bretelle ISSF.

Préparation et Ergonomie

Le travail préparatoire de prise en main, du réglage du cale main et de la longueur de la bretelle a été facilité par l'expérience acquise avec ma première Rem 40XB. Cette préparation est importante pour obtenir une position de tir stable et répétable indispensable pour garantir la précision des tirs.

Contrairement aux carabines Match d'aujourd'hui offrant de multiples réglages morphologiques, les carabines match vintage n'ont quasiment aucun réglage si ce n'est celui de la position du cale main. Mais pour autant les crosses bois des carabines vintage comme cette Rem 40x offrent malgré tout une très bonne ergonomie, aboutissement de plusieurs décennies d'études, d'améliorations et d'optimisations par les tireurs et fabricants de la grande époque.

Aussi classique qu'elle puisse paraître, cette crosse permet un bon appui naturel de la joue et donc un bon alignement de l'oeil avec la ligne de visée constituée par le dioptre et lu guidon. De même la longueur de la crosse est prévue pour un homme de taille moyenne, il était toujours possible de la faire ajuster par les vrais armuriers de l'époque.

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Comparativement les crosses ergonomiques actuelles sont certes beaucoup plus ajustables toutefois plus il y a de réglage plus c'est compliqué à régler pour que cela fonctionne. Ainsi il n'est pas rare de croiser au club de tir des nouveaux acquéreurs de ces carabines match moderne galérer avec leur arme et faisant de moins bon scores qu'avec leur ancienne arme classique à crosse bois.

Sans l'aide d'un tireur expérimenté dans l'usage des crosses ergonomique cela peut vite tourner au casse tête chinois !!

Résultats et Ajustements

Je réalise donc deux séries 60 balles couché les deux premiers jours d'août, afin de travailler ma prise de position j'effectue 5 tirs par carton et je me lève pour le changement de chaque carton. Ainsi tous les 5 tirs je suis obligé de me concentrer pour retrouver la bonne prise de position et ce qui aide a bien mémoriser les sensations de celle-ci.

Résultats Obtenus:

  • 31 juillet: 562/600 points avec 28 x"10", 26 x"9" et 6 x"8".
  • 1er Août: en retex de la série de la veille je modifie l'orientation du cale main pour rendre plus confortable la prise en main du fût et éviter les douleurs perçues en fin de série (60 balles c'est long !!) 569/600 points avec 35 x"10", 21 x"9", 3 x"8" et 1 x"6" venu de nul part !!
  • 2 Août: lors de la précédente série je me suis rendu compte que la marge de blanc entre le contour du porte guidon et la vue perçue à travers l'oeuilleton du dioptre était trop faible ce qui compliquait la prise de visée et donc une fatigue de l'oeil. L'embase de la 40X offre 4 positions pour avancer ou reculer le dioptre, aussi pour cette nouvelle série j'ai reculé la fixation du dioptre sur son embase d'un trou taraudé. 577/600 points avec 38 x"10", 21 x"9 et 1 x"8".
  • 3 Août: cette fois l'ajustement concernera le poids du départ, je ne suis pas un adepte des départs à 50 grammes mais là il était un peu élevé ou pour le moins pas optimum par rapport au reste du package. La Rem 40X permet un ajustement aisé du poids du départ via une vis logée dans la queue de détente. L'ajustement sera réalisé progressivement par huitième de tour et des tirs à sec. Pour mémoire la Rem 40X fait partie de ses armes à percussion annulaire dont les mécanisme a été prévu pour réaliser des tirs à sec sans aucune dégradation. Cela faisait partie du cahier des charges car les compétiteurs s'entraînent régulièrement en dehors des pas de tir en réalisant des tirs à sec. Pour cette 4ième et dernière série de 60 BC avant les congés d'été le résultat a été le suivant: 580/600 points avec 42 x"10", 16 x"9" et encore 2 maudits "8".

En bilan, les résultats obtenus rapidement avec cette arme sont sympas, je ne suis qu'à 1 point de mon record perso en catégorie carabine match vintage obtenu avec une Remington 37. (Tient encore une Remington....mais que fait Wichita avec sa Winchester 52D !! )

A suivre...... un test à 100m au stand de Belloy.

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Contexte Historique: Belloy et les Combats de 1940

Le 5 juin, un peu après minuit, tous les postes de radio de la 19° DI sont alertés; ils doivent se tenir à l'écoute permanente. On s'attend donc à une attaque imminente.

A 3 h, la nuit avait été troublée par le violent bombardement de plusieurs des points d'appui, et la réplique de nos batteries, alertées par des fusées vertes montant des lignes allemandes. D'un seul coup, tout éclate ! Nous sommes l'objet d'un tir assez nourri, et très précis, d'artillerie. Un obus ébranle les murs de la petite chambre, où je prenais mon repos, à Vermandovillers; les plâtres tombent comme une pluie et me réveillent.

Dans un style superbe, des escadrilles d'avions allemands nous survolent; les uns inspectent nos positions; les autres piquent dessus pour essayer sans doute, mais bien vainement, de nous effrayer; d'autres enfin jettent leurs bombes. Un vrai carrousel aérien !

L'attaque, nous le savons par les prisonniers, est menée sur notre seule division par plusieurs grandes unités allemandes. L'examen des tombes ennemies, dans notre secteur, révélera que trente régiments d'infanterie ou groupes de reconnaissance déferlent sur nous. Il y a, en outre; deux divisions cuirassées engagées, plus une troisième en réserve dans la boucle de la Somme.

L'axe d 'attaque de l'ennemi part d'Assevillers, passe entre Belloy et Estrées pour atteindre la grande route qui, par Chaulnes et Roye, descend vers Compiègne et Paris. La masse des chars (nos observateurs en comptent des centaines) va traverser la 19° Division par son centre, car la région est propice à la progression des engins blindés; cette masse écrasera d'abord le 117° R.I.

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Voici la disposition des forces:

  • A gauche, face au nord, en liaison avec la 7° D.I. A Fay, la 10° Compagnie et une section (la 1°) de la C. A.
  • A Soyécour, le 3° Bataillon (commandant Jan), les 9° et 11° Compagnies, et 3 sections de la C. A.
  • A Herleville, les 5°, 6° Compagnies, la C. A. 2 du 2° Bataillon, sous les ordres du capitaine Thouron; 2 pièces de 75 du 10° R.
  • A Estrées, 2 Compagnies du 1° Bataillon , avec 2 sections de la C. A. 1 et 1 canon de 75, plus la 1° section de la C. D. A.
  • A Bélloy-en-Santerre, le 3° Bataillon, commandant Lucas, dont le P. C.
  • A Pressoir-Ablaincourt, le lieutenant-colonel Cordonnier avec les Compagnies régimentaires, une section (la 2°) de la C. D. A.
  • A Misery, le 3° Bataillon, aux ordres du capitaine de Franclieu; un Bataillon du 112° R.I.
  • A Lihons, le G. R. D. 21 et la C. H . R. du 41° R.1. avec un groupe du 304° R. A. L.
  • A Chaulnes, l'Etat-Major de l'Infanterie divisionnaire (colonel, Paillas); à sa disposition, il a seulement deux cents hommes mal armés du Centre d'Instruction divisionnaire, une Compagnie de pionniers, sans armes automatiques (arrivés dans la nuit du 4 au 5) et quelques sections du Génie; le colonel Javouray et l'Etat-Major du 210° R. A. L. D.
  • A Méharicourt, la C. H. R. du 117° et les services du 304° R. A. L.

Il y aura peu de chars le 5, et beaucoup le 6, sur le 22° Etranger. Tout le poids en sera supporté d 'abord par le 117° R.I. Ces engins viendront déjà dans la soirée du 5 occuper Chilly et Hallu, au sud de Chaulnes.

L'ennemi attaque avec des moyens très puissants; dans l'après-midi du 5, nos observateurs de Vermandovillers verront passer une colonne de 250 véhicules automobiles en marche sur Pressoir-Ablaincourt. Vers 5 heures, le matin, les avions qui nous survolent bombardent à notre droite Pressoir-Ablaincourt, devant nous les points d 'appui, derrière nous les batteries.

Vers 8 heures, des chars ennemis passent entre Vermandovillers et Ablaincourt. Nos canons de 47 tirent sur eux quelques coups inutiles, car la distance est supérieure à 1500 mètres. On voit, dans la journée, un char flamber à cet endroit.

Pendant la matinée, le duel d'artillerie continue; les fils téléphoniques sont coupés, mais la radio fonctionne. Les points d'appui sont violemment bombardés.

Un motocycliste ennemi se trompe de chemin, s'engage dans Soyécourt; il est fait prisonnier. Il apportait un important courrier à une unité allemande. Jean Fuzel, motocycliste du 3° Bataillon est heureux d'utiliser, tout de suite, la belle moto de marque anglaise. Il part pour Soyécourt, mais franchit trop vite un endroit miné de la route, et saute. Il est mortellement blessé.

Je vais le voir à Soyécourt, ou il mourra dans l'après-midi. Le Journal de marche du 3° Bataillon place cet accident à la date du 6 juin. Il me semble que c'est une erreur.

Je vais saluer le commandant Jan, qui me dit que la capitaine Fauchon est sans cesse à patrouiller dans le bois. Tout le monde est harassé; le commandant Jan visiblement est fatigué. Belle figure de soldat. Courageux et bon, il a l'expérience du combat.

L'attaque est surtout violente à Fay et dans le Bois.

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