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Le stand de tir d'Agris, situé dans la vallée de la Tardoire, a fait face à des défis acoustiques depuis son inauguration en décembre 2016.

Plaintes et Restrictions Horaires

La première plainte a été reçue par Patrick Piveteau, le maire d’Agris, dès 2019, après l’inauguration de ces 24 nouveaux pas de tir. D'autres plaintes ont suivi, conduisant le maire à prendre des mesures. En juillet dernier, un arrêté a été émis, contraignant le club à des plages horaires restreintes : les lundis, mercredis et samedis de 8 heures à midi.

« J’ai longuement réfléchi, reprend le maire de la commune, il était de ma responsabilité d’agir ». Des plaintes ont aussi été déposées en gendarmerie.

Problèmes de Conception et Dialogue

Le stand de tir, malgré sa récente construction, n’a peut-être pas été bien conçu. « Toutes les parties, et j’inclus la mairie et la préfecture, n’ont pas su appréhender les problèmes acoustiques liés à l’activité », avance le maire. « Il est situé dans la vallée de la Tardoire qui fait caisse de résonance et les vents d’ouest dominants portent le son jusqu’aux hameaux voisins ».

L’élu pointe aussi du doigt un manque de dialogue au départ de cette affaire. « Mais en ce moment, tout va bien », se rassure Patrick Piveteau.

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Adaptation et Responsabilités du Club

« On se conforme à l’arrêté », explique Jean-François Proust, élu président du TSR peu de temps après la publication de la décision du maire. « L’arrêté nous a permis de faire face à nos responsabilités ».

« Nous sommes montés à 355 adhérents. Les forces de l’ordre venaient tous les jours, sur les créneaux inoccupés, pour s’entraîner », reprend le responsable du club. « On était ouvert à tous les calibres, on n’obligeait pas à utiliser les réducteurs de son », reconnaît-il tout en comprenant la gêne que pouvaient occasionner « les tirs répétitifs.

Solutions et Améliorations en Cours

Aujourd’hui, le président et le maire ont établi un dialogue apaisé. Le club a commencé à faire évoluer ses pratiques en imposant l’utilisation des silencieux. « Pour les armes qui ne peuvent pas être équipées, on a construit des tunnels de tir qui permettent de réduire l’impact sonore. Notre prochain axe d’amélioration, ce sera d’isoler au maximum pour casser le bruit. On est en train de faire des études et de faire le tour des aides possibles », liste Jean-François Proust.

Surtout, les forces de l’ordre n’ont plus accès au stand de tir « et on a perdu une centaine d’adhérents, notamment ceux qui ne peuvent plus venir tirer à cause des créneaux restreints ».

Nouveaux Pas de Tir et Projets Futurs

Les bénévoles sont sur le pont depuis des mois pour créer 24 nouveaux pas de tir. "C’est notre projet phare, on le porte depuis notre arrivée ici en 2017 , rappelle Christian Guillebaud, vice-président, cet équipement s’adressera à des tireurs aguerris uniquement. Ce sera un bon outil pour progresser. On espère attirer de nouveaux adhérents."

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Dans l’idéal, il aimerait passer des 270 actuels à 350 en septembre prochain. C’est l’échéance. "Il faut que tout soit fini pour la nouvelle saison" , prévient-il avec un regard sur le vaste chantier.

Le terrain vague leur a été cédé par la mairie. Les bénévoles ont commencé par le cloisonner avec du remblai. Avant de se faire livrer l’immense hangar en kit en septembre. "Depuis, on est cinq à venir tous les jours pour le monter. On a réussi à se faire prêter des engins et un peu de matériel. Heureusement, ça limite les frais" , continue le vice-président.

Les plus accros ont même pioché dans leurs économies pour en financer une partie. En tout, ce nouveau bâtiment leur aura coûté 200 000 €. Une somme astronomique comparée aux 20 000 € de bénéfices dégagés par le club chaque année, notamment grâce à la bourse militaria de dimanche (lire encadré).

"On est tous passionnés, on se retrousse les manches, c’est normal." Et de rappeler que "c’est un exploit, et je pèse mes mots, d’en être là aujourd’hui" . Christian Guillebaud fait référence à l’ancien terrain situé à la périphérie de La Rochefoucauld, autrefois occupé par le club.

Il reste maintenant aux bénévoles à installer des voiles par balle pour délimiter les couloirs de tir et à couvrir le complexe. Ce n’est pas la seule nouveauté.

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Un peu plus loin, une dizaine de gendarmes s’entraînent au tir tactique dans un nouvel espace spécialement aménagé pour eux. "C’est plus libre, ils peuvent s’exercer en conditions réelles."

Juste derrière, c’est un espace pour le tir à l’arc et à l’arbalète qui est en cours de finalisation. Enfin, un sanglier monté sur rail complètera l’offre pour les chasseurs. Il devrait être opérationnel pour l’ouverture de la prochaine saison.

Christian Guillebaud rêve déjà de portes ouvertes en septembre. Et d’une fête aussi "pour marquer le coup. On aimerait relancer les challenges pour créer un peu d’émulation. Tout ça répond à la même dynamique" .

Bourse Militaria

Comme chaque année, 45 exposants venus de toute la France déballeront armes de collection, armes déclassées, insignes, décorations et vêtements d’apparat pour la bourse militaria dimanche.

"La salle est trop petite, je ne peux pas en accueillir plus alors que j’ai des demandes", commente Bernard Alric, grand manitou de l’événement, épaulé par 25 bénévoles du Tir sportif rupificaldien. En moyenne, 700 visiteurs en profitent pour flâner dans les allées. "Ceux qui veulent faire des affaires sont là dès l’ouverture, les curieux viennent plutôt l’après-midi."

C’est l’événement phare de l’année pour le club et une des plus grosses bourses du genre du département.

Bourse militaria à l’Espace la Tardoire, place de la gare à La Rochefoucauld, de 9h à 17h. Restauration sur place.

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