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Dans le film "Les Tonton flingueurs", lors de la fusillade finale dans le manoir, on peut apercevoir des revolvers avec silencieux. Or, tous les tireurs vous le diront, un silencieux sur une arme à barillet alias revolver ne sert à rien, détonation garantie.

On connaît tous très bien les films de James Bond où un tireur utilise une arme à feu avec un silencieux : tirer avec l’arme transforme le bruit du coup de feu en un simple « clic » dû simplement bruit mécanique lié à la détente et au percuteur.

Dans le monde réel, le silencieux est très loin d’être « silencieux » : au mieux, le bruit passe de clairement assourdissant à juste très fort (termes scientifiques… ou pas), mais le coup de feu est toujours là.

On va commencer par le crack supersonique. C’est la même chose qu’un bang supersonique d’un avion : la balle, comme l’avion, traverse l’air à une vitesse supérieure à la vitesse du son dans l’air.

Ce qui arrive alors, c’est que les ondes sonores, qui s’échappent de la balle sont rattrapées par la balle elle-même. Ce bruit-là est lié au déplacement de la balle elle-même, et un silencieux que le supprimera pas.

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On peut cependant utiliser une munition moins chargée en poudre : la balle sera alors tirée avec moins de puissance et donc moins vite. On parle de munitions subsoniques.

Ensuite vient le bruit du coup de feu lui-même. Ce bruit, comme tous les bruits en fait, provient aussi d’une compression-décompression rapide dans l’air.

Ici, ce sont les gaz produits par la combustion de la charge qui, lorsqu’elles se détendent brutalement à la sortie du canon, produisent une compression subite de l’air, et à nouveau un son très important.

D’après ce qui précède, pour éviter le bruit, il faut réduire la pression du gaz en sortie du canon, et faire en sorte qu’il sorte beaucoup plus lentement, de façon moins explosive, en somme.

Dans un premier temps, le silencieux agit comme une cavité qui recueille les gaz de combustion et leur offre un « espace de détente ». La détente des gaz n’a donc pas lieue dans l’air, mais dans une cavité rigide.

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Ceci dit, contenir les gaz de combustion ne suffit pas. Le silencieux est toujours rempli des gaz de combustion qui n’étaient pas là avant : il y a donc toujours une surpression et ces gaz doivent être libérées.

Ici, c’est la géométrie interne du silencieux qui va jouer : leur structure est telle qu’elle forme de multiples cavités et forment même des voies d’évacuations qui empêchent le flux d’air de se faire de façon optimale, et donc de façon ralentie.

Les gaz finissent tout de même par sortir, mais la pression n’est alors que d’environ 4 bars. C’est toujours relativement fort.

C’est toujours le double de la pression d’un pneu de voiture, mais tout de même bien moins que les 20 bars de la pression régnant dans une bouteille de champagne.

Contrairement à ce que prétend Hollywood, le silencieux n’est pas totalement « silencieux », loin de là même. On obtient ce résultat essentiellement en agissant sur la cause de l’onde de choc d’un coup de feu.

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Cette onde de choc apparaît suite à une rapide détente de gaz en sortie du canon. En diminuant la vitesse de détente de ces gaz, on réduit le bruit.

Ce genre de principe est également utilisé dans les pots d’échappements des véhicules à moteur : chaque explosion dans le moteur produit des gaz dont l’expulsion, très rapide, produit une surpression et donc un son très fort.

La bataille du film les Tonton flingueurs, dans laquelle les pistolets ne font que des « pop pop », n’est pas réaliste.

Mais il est tout à fait possible de rendre une détonation d’arme presque inaudible en utilisant un silencieux. Celui-ci est constitué d’une sorte de tube muni de chicanes, qui ont pour rôle de ralentir les gaz à la sortie du canon, ce qui a pour effet d’atténuer le bruit.

Mais pour que ce système soit efficace, il faut utiliser des munitions dites subsoniques. C’est-à-dire que la vitesse de la balle sortant de l’arme soit inférieure à la vitesse du son, soit 340 m/s.

Si la vitesse de la balle est supersonique (ce qui est le cas de l’immense majorité des munitions), les gaz à la sortie du canon sont bien ralentis et donc le bruit amorti, mais le coup de feu reste audible.

La raison : la balle, en « volant » dans l’air, produit un bang supersonique semblable à celui généré par un avion qui franchit le mur du son.

Avec une déclinaison de pistolets semi-automatiques à culasse fixe, ayant peu de recul, avec une carcasse en polymère, Glock devient incontournable. En effet, Glock devint l’entreprise la plus rentable sur ce type de produits.

Ils fournissent depuis les forces armées dans pas moins de 60 pays. Plusieurs échantillons du GLOCK 17 de 9×19 mm ont été soumis à des tests d’endurance, évaluation nécessaire avant d’être validés.

Capable de passer de semi à full automatique, le GLOCK 18 fait partie des pistolets mitrailleurs sur le marché.

Story Time : Le Tonton Flingueur contre le tueur à gage

Malgré son succès, Gaston Glock subit les revers de son succès. Ainsi, comme les plus grands JFK, il subit une tentative d’assassinat en juillet 1999 au Luxembourg.

La raison de cette attaque, la dissimulation d’un détournement de la société estimé à plusieurs millions de dollars. On parlerait de 100 millions d’euros.

Commandité par l’ancien conseiller fiscal de Gaston Glock, Charles Ewert, furieux d’avoir été écarté de l’entreprise décide d’engager un mercenaire de nationalité française pour assassiner Glock à coups de marteau dans un parking.

Malgré de nombreuses blessures notamment à la tête, ainsi que la perte de sang, Glock réussi toutefois à maîtriser l’attaque en frappant le tueur à gages à plusieurs reprises.

Le tueur à gages prénommé Jacques Pêcheur, 67 ans, a quant à lui, été condamné à 17 ans de prison.

tags: #son #pistolet #tonton #flingueur

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