Envie de participer ?
Bandeau

La Société de Tir Lavalloise, établie depuis le 7 février 1975, a une longue histoire enracinée dans la région de Laval. Son siège social est situé ROUTE D'ANGERS STAND DE BEAUSOLEIL, 53000 LAVAL, France. L'activité principale de la société est celle des activités de clubs de sports (9312Z). Cet article explore l'histoire de cette société, son rôle dans la sociabilité locale et les événements récents qui ont marqué son existence.

Contexte Historique et Social

À partir de la Restauration, le clergé et la noblesse reviennent en force sur le devant de la scène dans les campagnes mayennaises. Sous la monarchie de Juillet, le clergé se montre conciliant avec le régime, afin de sauver l’Église concordataire. Il prend l’initiative, en termes de sociabilité associative, en suscitant des sociétés de cure dès les années 1840. Plus encore, à compter des années 1880, il commence à fonder et diriger des patronages. Les nobles, de leur côté, dès les années 1820, redeviennent des références économiques et sociales à l’échelle locale. En termes de sociabilité associative, ils sont particulièrement actifs et prescripteurs, et ce tout au long de la période d’étude.

Parallèlement à ce retour des anciens ordres dominants, la sociabilité associative fait émerger une notabilité nouvelle. À partir des années 1880, l’instituteur est la cheville ouvrière des associations promues par le gouvernement républicain. Il reste, cependant, en retrait en matière de représentation vis-à-vis de l’extérieur, le rôle de président étant plus souvent dévolu aux figures de l’entrepreneur ou du docteur.

La Résilience de la Noblesse

Le XIXe siècle connaît un déclin des notables nobles dans la société française. Dans le Périgord, Corinne Marache note un « lent affranchissement des ruraux par rapport aux notables traditionnels » à partir des années 1880-1890. Mais, la France de l’Ouest au XIXe siècle est terre de « hiérarchies acceptées ». La propriété châtelaine y est très importante. De nombreux nobles résident sur leurs terres, plus particulièrement après 1830, ce qui renforce leur pouvoir de domination. Il y a l’idée chez eux d’établir une « nouvelle Angleterre verte », à l’égal des gentilshommes d’outre-Manche.

Mais la présence du châtelain sur ses terres ne suffit plus pour lui assurer un rôle social prédominant. « Les aristocraties de race ont besoin d’ostentation » : les « supports » de la sociabilité associative « forment autant de symboles qui assurent le respect et l’admiration ». Le cercle bourgeois diffère certes de la tradition du salon aristocratique en ce qu’il est masculin, et non mixte, et que tous les membres sont à égalité, et non soumis à l’hôte qui les accueille. Dans le Gard et dans le Var, les cercles se teintent même de libéralisme. Cependant, bien souvent, dans les campagnes, la sociabilité bourgeoise est initiée par un « noyau aristocrate ». Les nobles investissent également la sociabilité associative caritative. L’idéal poursuivi est celui « du gentilhomme chrétien prodiguant son temps et sa fortune en charités et capable de rejoindre les plus pauvres dans leurs souffrances ». Ce catholicisme social demeure d’inspiration traditionaliste.

Lire aussi: L'histoire des Sociétés de Tir

Malgré tout, même dans l’ouest de la France, l’influence de la noblesse décline à la fin du XIXe siècle. Elle perd les relais d’influence « patiemment établis depuis la Restauration ». Économiquement, les nobles, repliés sur leur rente foncière, ne sont plus dominants. La charge symbolique et effective de leur domination sur la population rurale reste toutefois importante. Politiquement, s’ils ont perdu la bataille à l’échelle nationale contre les idées et le régime républicains, ils tiennent toujours le pouvoir local, départemental et municipal. François Ploux évoque ainsi le « véritable culte à la commune et à la paroisse » que vouent « tous ceux qui en France rejettent l’héritage politique de la Révolution ».

La Noblesse et les Sociétés de Cure

En 1830, après la chute de son beau-père le roi Charles X, la duchesse de Berry, mère du comte de Chambord, prétendant légitimiste au trône de France, entretient, de l’extérieur du pays, une activité séditieuse contre le nouveau régime de la monarchie de Juillet. Le 23 mai 1832, s’appuyant sur des nobles locaux, elle fomente une insurrection dite carliste dans l’ouest de la France. Au dernier moment, elle renonce à ce soulèvement, conduisant à la désorganisation du mouvement et à son échec cuisant. En Mayenne, les troupes carlistes, commandées par le comte de Pontfarcy, propriétaire du château de Champfleury sur la commune d’Arquenay, sont écrasées près de Bouère.

Après cet épisode, la noblesse légitimiste reste très influente sous la monarchie de Juillet, et plus particulièrement dans le sud du département. Défaite et déçue politiquement à l’échelle nationale, elle se replie sur ses châteaux et domaines. Cette « émigration de l’intérieur », comme la nomme Michel Denis, n’empêche pas les nobles mayennais de s’investir dans la sociabilité associative.

En 1839, le marquis Henri de La Rochelambert est ainsi, parmi les membres fondateurs de la société du Pavillon à Chémeré-le-Roi, le premier à signer le règlement envoyé pour autorisation en préfecture. Issu d’une vieille famille noble auvergnate installée dans le Maine depuis le XVIIIe siècle, il embrasse la carrière militaire sous la Restauration. Il devient colonel des cuirassiers et gentilhomme de la chambre du roi. De 1821 à 1830, il est maire de Chémeré-le-Roi, à la suite de son père qui avait occupé le poste de 1808 à 1814, puis de 1814 à 1821. En réalité, de 1823 à 1830, la fonction de maire est assurée par l’adjoint. En 1824, le marquis est celui qui, en Mayenne, paie, et de loin, le cens électoral le plus élevé. En 1830, alors âgé de 41 ans, il démissionne de l’armée. Henri de La Rochelambert vit alors, en compagnie de son épouse, de ses quatre enfants et de leur suite, l’été dans son château de Thévalles sur la commune de Chémeré-le-Roi, l’hiver à Berlin ou à Paris. Dans les années 1830, il demeure une référence légitimiste locale, un « carliste intransigeant ». Toutefois, en 1842, il se rallie à la monarchie de Juillet. Michel Denis y voit la marque d’une indépendance d’esprit de la haute noblesse vis-à-vis des rois.

Aussi, en 1839, la présence du marquis de La Rochelambert en tête des fondateurs de la société du Pavillon, suivie de celle du maire de l’époque, d’un autre ancien maire ou du notaire, ressemble plus à la marque d’une autorité morale locale qu’à l’expression d’une arrière-pensée politique.

Lire aussi: Découvrez la Société de Tir de Villeneuve-sur-Lot

La présence du comte de Pontfarcy à la présidence de la société d’Arquenay en 1846 questionne beaucoup plus. Camille de Farcy de Pontfarcy est le fils de François-Annibal-Marie, conseiller au Parlement de Bretagne, émigré en 1791 à Jersey. C’est là que naît Camille, un an plus tard. Rentré en France en l’an X, le père, propriétaire du château de Champfleury, est maire d’Arquenay de 1808 à 1815. De son côté, Camille, devenu lieutenant de cavalerie, est nommé mousquetaire de la garde royale en juillet 1814. Il devient maire d’Arquenay en 1821. Là aussi, la fonction est, dans les faits, assurée par un adjoint. Cela n’empêche pas le nouveau comte de Pontfarcy - son père meurt en 1825 - d’être nommé conseiller d’arrondissement en 1826. Quatre ans plus tard, il démissionne de toutes ses fonctions. Après l’échec du soulèvement carliste en 1832, dont il a pris le commandement en Mayenne, il s’exile hors de France. Condamné à mort par coutumace, Camille de Farcy de Pontfarcy revient en son château, suite à l’amnistie du 8 mai 1837. Franc-maçon, membre de la loge la Constance à Laval de 1813 à 1819, il n’intègre pas la nouvelle loge lavalloise qui existe entre 1833 et 1842 et qui est tenue par des orléanistes. C’est ainsi qu’on le retrouve en 1846, âgé de 54 ans, à la présidence de la société d’Arquenay.

Le vice-président de cette dernière, Louis Bidault de Glatigné, né en 1808, est le fils de Louis-Georges, chef de bataillon chouan pendant la Révolution. Au moment de la création de la société du Pavillon, en juin 1846, Louis Bidault de Glatigné fait fonction de maire d’Arquenay depuis deux ans.

Michel Denis montre qu’après 1830, le légitimisme en Mayenne s’exprime sur un mode populaire et essaie de renouer avec les masses rurales pour les entraîner vers une troisième Restauration. À ces fins, sont investis la presse locale, les fonctions d’élus municipaux et départementaux, les présidences des comices agricoles, mais aussi les postes dirigeants, actifs ou honoraires, des associations. Sans viser la prise de pouvoir, les légitimistes de l’Ouest entretiennent, via tous ces biais, une « sourde hostilité » contre la monarchie de Juillet.

L’implication des légitimistes dans la création de cercles perdure au-delà de la fin de la monarchie de Juillet. En 1869, le marquis de Quatrebarbes est mentionné en deuxième position, derrière le maire de la commune, dans la liste des membres fondateurs du cercle Sainte-Marie d’Argenton. Hyacinthe-Louis de Quatrebarbes, né en 1810, est propriétaire du château de la Sionnière. Sa famille est apparentée à celle des de Pontfarcy. Son père, Hyacinthe, capitaine, émigré en 1791, puis impliqué dans la chouannerie, est maire de la commune entre 1808 et 1815, puis entre 1848 et 1852, mais aussi sous-préfet de Château-Gontier entre 1815 et 1819, conseiller général du canton de Bierné entre 1848 et 1852. En 1871, Hyacinthe-Louis devient lui-même conseiller général. C’est à ce titre qu’en 1872 il court-circuite le sous-préfet de Château-Gontier en remettant directement au préfet les statuts d’un autre cercle, celui de Saint-Michel-de-Feins.

Jusqu’au début du XXe siècle, des nobles sont actifs au sein des cercles ruraux créés dans le sud de la Mayenne. En 1885, Pierre Henri de Bodard, 60 ans, établi au château de la Jacopière, est cité comme commissaire du cercle agricole de Craon. Il est petit-fils d’un émigré impliqué dans un mouvement royaliste contre la Convention et fils d’un ancien garde du corps au temps de Louis XVIII, chouan en 1815. Plus prosaïquement, Pierre Henri de Bodard de La Jacopière perpétue, sous une forme associative, l’œuvre de son père mort en 1874, président du comice agricole de Craon, président de la société des courses et vice-président de la chambre d’agriculture de Château-Gontier. Un autre exemple est celui de Raoul de Rasilly. Âgé de 33 ans, demeurant au château de la Porte, sur la commune de Daon, issu d’une famille noble présente dans le Haut-Anjou depuis le milieu du XVIIIe siècle, il est mentionné comme administrateur du cercle de Ménil en 1913.

Lire aussi: Tir à Marly : L'Histoire

Implication Renforcée de la Noblesse

L’affirmation de la République, dans les années 1880, ne voit pas l’effacement de l’influence locale des notables issus de la noblesse. Quelques-uns deviennent membres honoraires des sociétés musicales, à l’instar du marquis de La Rochelambert pour la Lyre de Chémeré-le-Roi en 1883. Le comte Henri de Sèze, propriétaire du château de Saint-Ouen sur la commune de Chemazé depuis 1880, élu au conseil municipal depuis 1884, maire, « réactionnaire », selon la sous-préfecture, depuis 1888, est cité comme membre fondateur de la Lyre en 1889. Le comte Henri Horric de Beaucaire, propriétaire du château du Rocher sur la commune de Mézangers, maire depuis 1896, conseiller général pour le canton d’Évron à partir de 1901, est désigné comme « président honoraire » de la musique municipale de Sainte-Gemmes-le-Robert.

D’autres sont beaucoup plus impliqués. Ernest Guérin de la Roussardière, dont la famille est propriétaire du château de La Roussardière depuis la fin du XVIIe siècle, est le premier président de la fanfare de Quelaines en 1868. Fils de François Guérin de La Roussardière, conseiller général de 1833 à 1842, maire de Quelaines de 1851 à 1857, Ernest entre au conseil municipal en 1858. Il n’est pas maire au moment de la fondation de la fanfare, mais a, du fait de son statut de châtelain, du passage de son père à la tête de la mairie et de sa présence personnelle au conseil municipal, une grande influence dans les affaires de la commune. Il devient, d’ailleurs, maire en 1875.

Le même profil se retrouve à la fanfare de Craon présidée, à partir des années 1890, par Alain de Champagné. Ce dernier est le petit-fils de Guillaume de Champagné, colonel en retraite, qui acquiert le château de Craon en 1828. La famille n’est donc pas installée de très longue date. Alain de Champagné n’en est que la quatrième génération, mais son statut de châtelain suffit à l’imposer à la présidence de la fanfare, poste qu’il occupe jusqu’à sa mort en 1918.

Le champ de la charité est également investi. Le seul exemple rural mayennais concerne la Société de Saint-Vincent-de-Paul d’Ernée, présidée à la fin du XIXe siècle par le comte Gustave de Croüy-Chanel. Celui-ci, né en 1830, après une carrière d’officier de marine, se retire en Mayenne en 1863. Il réside en alternance entre sa maison située dans le bourg d’Ernée et son château de la Mégaudais, sur la commune de Saint-Pierre-des-Landes.

On pourrait voir dans le fait que les châtelains s’impliquent dans la sociabilité associative nouvelle le signe de leur « absorption » par la France bourgeoise, pour reprendre l’expression de Michel Denis. Mais, l’implication associative redoublée des châtelains au début du XXe siècle pose la question de savoir dans quel sens s’effectue l’absorption.

Valorisation Associative des Marqueurs Aristocratiques

La préparation militaire, à partir de la fin du XIXe siècle, puis les associations d’anciens combattants, après la Grande Guerre, et enfin, une structuration associative de la pratique de l’équitation contribuent à perpétuer la prééminence locale des notables issus des familles nobles.

La famille Vaujuas-Langan est l’exemple-même du principe dynastique aristocratique appliqué localement pendant plus d’un siècle. Louis Treton, marquis de Vaujuas-Langan, apparaît dans la documentation comme président de l’association de Défense contre l’incendie du Bourgneuf-la-Forêt en 1909, mais aussi comme président de l’Étoile du Bourgneuf-la-Forêt en 1921, association de préparation militaire, ainsi que comme vice-président la société hippique rurale dite Rural Loiron nord cavalerie en 1935.

Henri de Maynard (1907-1984), petit-fils d’Henri Treton de Vaujuas-Langan et neveu de Louis, est, de son côté, vice-président de la société hippique rurale dite Rural Loiron sud cavalerie en 1935. Il succède à son oncle à la tête de la municipalité du Bourgneuf-la-Forêt en 1943 et reste maire jusqu’en 1977.

Maurice du Réau de La Gaignonnière, né en 1880, neveu par alliance d’Henri Treton de Vaujuas-Langan, est mentionné, en 1913, comme président de la toute nouvelle société de préparation militaire l’Avenir de Villiers dans la commune de Launay-Villiers. Militaire de carrière, il accède au grade de sous-lieutenant. Il est tué au combat en mai 1917 dans l’Aisne.

À l’exemple de la famille de Vaujuas-Langan, il y a une certaine propension chez les représentants des familles nobles à cumuler la fonction de maire avec celle de président ou vice-président des sociétés de préparation militaire. Le vicomte Xavier d’Alès, maire de la Cropte depuis 1910, propriétaire du château de la Carrière, ancien officier d’artillerie, préside, ainsi, en 1912, la Sportive de Meslay, association dont l...

Fermeture Temporaire du Stand de Tir

La mairie de Laval a pris la décision de fermer le stand de tir de Beausoleil le 15 novembre 2019 après la découverte de douilles et de balles perdues sur le site d’une entreprise voisine, Ecopal. Le stand de tir accueille notamment les entraînements de la police et de la gendarmerie. Il fermera plusieurs mois, le temps d’effectuer des expertises et les travaux nécessaires. De leur côté, les membres de la société de tir lavalloise devront trouver un nouveau site pour s’entrainer.

Informations Financières et Juridiques

La Société de Tir Lavalloise est enregistrée sous le SIRET 48191275600014. L'accès aux informations relatives aux bénéficiaires effectifs (RBE) est restreint à partir du 31 juillet 2024. Pour plus d'informations, Societe.com propose un score de solvabilité pour sécuriser les décisions commerciales.

Tableau Récapitulatif

Information Détail
Nom SOCIETE DE TIR LAVALLOISE
Date de création 07 février 1975
SIRET 48191275600014
Activité Activités de clubs de sports (9312Z)
Adresse ROUTE D'ANGERS STAND DE BEAUSOLEIL, 53000 LAVAL France

tags: #societe #de #tir #lavalloise #histoire

Post popolari: