Envie de participer ?
Bandeau

Le Club de Tir de Morez fut fondé en 1874, au lendemain de la guerre de 1870, avec l’appui matériel de l’Armée Française, et un soutien de l’Etat via la SNCF, pour permettre aux tireurs de venir à moindre frais, participer aux concours, richement dotés, à l’époque.

Création et Évolution de la Société de Tir du Jura

La Société de tir du Jura a été créée en 1867 sur le plateau de Montciel, situé sur les hauteurs de Lons.

En 1945, la section ball-trap a fait son apparition, d'abord avec un appareil manuel, puis avec un lanceur automatique commandé par micros. Le Club de Tir de Morez fut fondé en 1874, au lendemain de la guerre de 1870, avec l’appui matériel de l’Armée Française, et un soutien de l’Etat via la SNCF, pour permettre aux tireurs de venir à moindre frais, participer aux concours, richement dotés, à l’époque.

En 1981, la section ball-trap a déménagé vers un nouveau site, au lieu-dit “Le bois défendu”, situé à cheval sur les communes de Relans et de Desnes. Le terrain appartenait à l’AICA de Bletterans.(le Btcjurassien est devenu propriétaire en 2023).

Développement et Activités du Club

Le stand se situe alors sur les hauteurs de la ville, à l’emplacement actuel du bâtiment des Olympiades, qui accueillit de nouveau le stand en 1983.

Lire aussi: L'histoire des Sociétés de Tir

Une Ecole de Tir est crée en 1983, qui contribue depuis lors non seulement à l’augmentation des effectifs, mais aussi à l’amélioration des résultats en compétition. L’activité du club se poursuit en partenariat avec le collège Le Rochat, aux Rousses, au sein duquel est crée un stand 10 mètres avec 7 postes pour la précision, 5 pour le standard, et un pour la vitesse.

Nos adhérents, dont l’effectifs dépassent la centaine, bénéficient de 3 pas de tir à 10 mètres, avec 19 postes de précision, 5 poste de standard, 4 postes de vitesse, mais aussi 24 postes avec ciblerie électronique SIUS, ce qui nous permet d’organiser toute compétition, nationale ou internationale.

Avec 90 adhérents, dont deux para-tireurs, Jean-Yves Masson et Cécile Cantilzoglou, le club continue de se développer. « Nous souhaitons également développer l’activité arbalète », précise Éric Barbe, preuve de l’ambition de diversifier les disciplines et d’élargir les opportunités pour les membres.

Le Tir Sportif du Haut-Jura et les Jeux Olympiques de Paris 2024

Le stand de tir situé quai Jobez, à Morez, a été sélectionné pour accueillir plusieurs équipes nationales dans le cadre de leur préparation aux Jeux Olympiques de Paris 2024. 2024 marque ainsi un tournant pour le club de tir sportif du Haut-Jura, avec des projets ambitieux pour l’avenir et un enthousiasme toujours aussi fort.

Le club du Tir Sportif du Haut Jura a accueilli l’équipe de France para-tir pendant l’été. Les athlètes, dont Jean-Louis Michaud, Justine Bève, Pierre Guillaume Sage, Tanguy De La Forest, Kevin Liot, Cédric Fèvre-Chevalier, Gaëlle Edon et Didier Richard, ont profité des installations de Morez et des Marais. Ces champions ont ensuite participé aux Jeux Paralympiques de Châteauroux du 30 août au 5 septembre 2024.

Lire aussi: Découvrez la Société de Tir de Villeneuve-sur-Lot

« La moitié de l’équipe connaissait déjà les installations moréziennes, notamment grâce à Franck Badiou qui a travaillé de longues années au Centre national de ski nordique et de moyenne montagne à Prémanon et y réside toujours. L’hébergement était situé au pied de la Dôle, ce qui a créé une ambiance conviviale. Les jeunes du club étaient ravis de côtoyer ces champions.

En juillet, le club a aussi accueilli la carabinière portoricaine Yarimar Mercado Martinez et son entraîneuse Hannah Black, un événement qui a renforcé l’image du Haut-Jura comme pôle de référence dans le tir sportif.

Le samedi 9 novembre 2024, le club a organisé une compétition amicale Les 10 heures Franco-Suisses ouverte au public, un événement qui a permis de revivre ces moments forts de l’année. Pendant toute la journée, les spectateurs ont eu l’opportunité de voir les tireurs locaux en action, et de partager un instant de convivialité autour de ce sport.

Cette compétition de 10 heures a également été un moyen de célébrer les réussites passées et de regarder vers l’avenir avec optimisme.

Le Sport et la Préparation Militaire en France au XIXe Siècle

Bien que toutes les disciplines sportives ne se développent pas à partir de l’Angleterre, le sport moderne naît outre-Manche « au XIXe siècle et diffuse en France et en Europe» . Des clubs, d’abord fermés et permettant à des gentlemen de s’adonner à leur passion, se constituent tandis que l’industrialisation et l’urbanisation, en aggravant les conditions de vie des classes populaires, réservent les activités sportives à ces privilégiés. Un phénomène parallèle est observé en France.

Lire aussi: Tir à Marly : L'Histoire

A la fin de l’Ancien Régime, la noblesse anglomane adopte les courses de chevaux. Ensuite, des cercles aristocratiques s’organisent autour de quelques disciplines sportives, conçues exclusivement comme des divertissements, la navigation de plaisance notamment.

Après le Second Empire, sous l’influence de la bourgeoisie, l’esprit de compétition fait son apparition dans les clubs “autorisés” et par conséquent toujours élitistes. Effectivement, “durant tout le XIXe siècle, la méfiance gouvernementale interdit tout groupement de personnes à caractère politique et soumet à autorisation et surveillance chaque association.

Outre le décalage dans le temps, un second fait différencie la France de l’Angleterre dans le développement du phénomène sportif. Pour les responsables militaires et politiques, les causes de la défaite se situent dans la condition physique du soldat allemand et dans la volonté morale du peuple germanique. Pour préparer la revanche, il convient donc de former la jeunesse française en lui donnant les moyens de lutter physiquement et en la préparant au maniement des armes et à la guerre.

A cet effet, furent créés les bataillons scolaires, qui introduisaient “l’utilisation à des fins militaires et moralisatrices de la gymnastique dans le cadre scolaire”. Mais le relais fut pris par les sociétés de gymnastique - première discipline sportive vraiment pratiquée en France - et de tir. Ainsi que l’écrivent dans Pour la Patrie, publié en 1886, Lermusiaux et Tavernier, le but est clair : “La guerre néfaste de 1870… n’a pas été l’une des moindres causes qui aient déterminé la création de nombreuses sociétés de tir et de gymnastique que l’on pourrait sans prétention qualifier de société de sauvegarde… Ne devons-nous pas, par la pratique du tir et de la gymnastique, faciliter à nos enfants les commencements du service militaire qui les attend tous à vingt et un ans ?

Dès le début du XXe siècle, les sociétés de gymnastique et de tir organisent la préparation militaire de la jeunesse avec le concours de l’armée, en délivrant le brevet militaire de gymnastique et de tir.

Les Douanes Françaises et le Sport

Pour la Douane, il était souhaitable “que les jeunes agents conservent les qualités de souplesse, d’endurance, l’esprit d’initiative et de décision que la pratique du sport a pu développer en eux. Il est apparu qu’il serait particulièrement souhaitable de maintenir, à l’avenir, l’entraînement de ces agents, ainsi que d’encourager l’esprit sportif et d’entraide qui préside à tous les exercices de haute montagne, en les groupant au sein d’une Association ouverte aux membres de la famille douanière et qui se proposerait de développer leurs qualités et leurs techniques.

Ce club a pour propos de réunir tous les agents des services sédentaire ou actif des Douanes françaises ainsi que les membres de leurs familles qui s’intéressent au ski ou le pratiquent. Le 1er décembre 1949, l’Administration des Douanes faisait savoir que rien ne s’opposait, selon elle, à ce qu’un agent s’adonne en dehors de ses heures de service et sous réserve que son activité administrative n’ait pas à en souffrir, à la pratique des sports amateurs.

Lorsqu’il n’était pas possible d’envisager la création d’équipes composées uniquement d’agents des Douanes en raison de la dispersion du personnel, la formation d’équipes inter-finances devait être encouragée. De multiples mesures étaient prévues pour encourager la pratique des sports d’équipe (football, basket-ball, volley-ball, handball, rugby), de l’athlétisme et du judo, des facilités de service notamment.

A la même époque, on assiste à l’introduction puis à la généralisation des épreuves physiques dans les concours. Si l’on met à part le cas particulier du ski, il semble que les premières équipes sportives douanières, officiellement constituées, furent des équipes de tir dans les directions de l’Est et du Nord.

Parallèlement aux concours organisés à l’échelon local, entre directions ou au plan national, dès 1959, des rencontres internationales ont lieu, la première en date étant le challenge de tir franco-suisse J. W. “La révolution culturelle du temps libre” entraîna ensuite la multiplication des équipes douanières dans les disciplines les plus variées (ou la création de sections dans les clubs les plus importants), notamment en région parisienne.

Sociétés de Préparation Militaire et Géographie

L'histoire des sociétés de préparation militaire France, qui sont une centaine au début des années 1870 et atteignent plusieurs milliers en 1914, est bien connue. Pourtant, le rôle de la géographie dans la formation et le fonctionnement de ces sociétés a été négligé.

Cette étude examine ce rôle dans sept départements distincts (Ariège, Cantal, Finistère, Loir-et-Cher, Meurthe-et-Moselle, Pas-de-Calais et Vienne). Elle esquisse l'histoire de leur société de préparation militaire respective avant de s’intéresser à l'influence de la géographie sur leur répartition spatiale.

À partir des années 1870, le projet républicain en France recherchait de plus en plus des recrues militaires qui seraient jeunes, physiquement robustes et mentalement éveillées. Les exercices de préparation militaire, de gymnastique et de tir se trouvaient intégrés dans le programme scolaire.

Les années 1880 virent créer des bataillons scolaires, auxquels furent remis leur propre drapeau, pourvus de fusils et entraînés par des instructeurs nommés par les autorités militaires. À partir de 1907, un ensemble de circulaires émanant du ministère de l’Instruction publique prévoyait la création des associations scolaires de tir dans tous les établissements d’enseignement dépendant de l’État.

Ce vide dans la provision de préparation militaire post-scolaire et avant inscription se vit rempli par les sociétés de préparation militaire, les sociétés de gymnastique et celles de tir nées de l’initiative privée et encouragées par l’État. Bien que l’histoire générale de ces sociétés soit bien connue, leur nombre précis et l’adhésion dans chaque catégorie est difficile à déterminer, étant donné la fiabilité insuffisante des sources (qui sont incomplètes et ne déterminent pas toujours avec précision les distinctions entre, par exemple, les sociétés pour les adultes, pour les scolaires et celles post-scolaires, et celles qui existaient entre les sociétés militaires, civiles ou mixtes).

  • Dans l’Ariège, la première société de préparation militaire fut fondée en 1888 à Foix, chef-lieu du département.
  • Dans le Finistère, la première société de préparation militaire n’était fondée qu’en 1884, à Brest, chef-lieu du département, et en 1896, il n’en existait que quatre de plus.
  • Dans le Cantal, la première société fut créée en 1882, mais dix ans plus tard il n’en avait toujours que trois ; en 1913 il en existait presque 60, ce qui ne signifie que seule une sur cinq des communes départementales était dotée d’une telle société.
  • Dans le département de la Vienne, la première société de tir fut établie à Poitiers en 1884 et vers 1893, sept de plus avaient été fondées (dont deux à Poitiers) ; à la même date, il existait aussi sept sociétés de gymnastique (dont une à Poitiers).
  • Dans le Loir-et-Cher, on vit fonder au début des années 1880 les premières sociétés dans les chefs-lieux de ses trois arrondissements (Blois, Romorantin et Vendôme), mais en 1900 leur nombre n’avait atteint qu’une douzaine environ.
  • Dans le Pas-de-Calais, plusieurs sociétés de tir furent créées comme réponse immédiate à la défaite de 1871.

L’étendue géographique des sociétés de gymnastique, de tir et d’instruction militaire à travers la France était très inégale. En termes généraux, les premières sociétés de préparation militaire se développèrent dans le nord et à l’est de la France, et dans ces régions, les plus signifiantes d’entre elles s’établissaient près de la frontière et dans les centres urbains et industriels.

L’un des buts des sociétés de préparation militaire était de développer chez leurs membres les techniques de la lecture des paysages et des cartes, et de leur inculquer quelque peu des connaissances et de la compréhension topographique qui se trouvaient à la base des tactiques militaires de l’époque.

Pour des raisons de sécurité, il fallait souvent situer les champs de tir dans des endroits pas toujours très accessibles. Les sociétés de tir avaient des liens étroits avec les écoles de garçons et montaient fréquemment leurs stands de tir dans les cours des écoles.

tags: #societe #de #tir #du #jura #histoire

Post popolari: