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C’est la version foot de la roulette russe : cinq balles sur le point de pénalty, et en général une qui ne rentre pas.

Histoire des tirs au but

Si la panenka d’Antonin est entrée dans l’histoire, c’est bien sûr pour son innovation technique, mais aussi parce qu’elle concluait la première séance des tirs au but de l’histoire, en finale de la coupe d’Europe des Nations 1976 (Tchécoslovaquie-RFA).

Lors du Mundial 1978, il n’y avait pas de quarts ni de demi-finales et la finale s’est conclue en prolongations (Argentine-Pays Bas, 3-1).

Nous voici donc au Mundial 82.

Les demi-finales sont rétablies après le second tour.

Lors de la première, l’Italie bat la Pologne 2-0.

Vient le tour de France-RFA à Séville.

Après l’invraisemblable scénario des prolongations, où quatre buts sont inscrits en 17 minutes, arrive donc la première séance de tirs au but de l’histoire de la coupe du monde.

Les Bleus sont si épuisés qu’on voit mal comment Michel Hidalgo va faire pour trouver cinq volontaires.

Ce sera donc Giresse, Amoros, Rocheteau, Six et Platini.

Les trois premiers marquent (avec une mention spéciale à Amoros qui n’a que vingt ans et dont le calme est sidérant).

En face, Stielike vient de tirer sur Ettori et Six, qui joue alors à Stuttgart, a l’occasion de donner un avantage quasi-définitif aux Bleus.

Mais sa frappe du gauche est renvoyée par Schumacher, et Platini termine les poings serrés en lâchant un « fais chier ! » alors qu’il pensait envoyer les Bleus en finale.

Quatre ans plus tard, c’est au terme de ce qui restera sans doute comme le plus grand match de son histoire que l’équipe de France se retrouve à l’épreuve des tirs au but contre le Brésil.

Qu’elle en soit arrivée là tient du miracle, tant les Auriverde ont dominé et se sont créé des occasions à la pelle.

Mais Bats et les poteaux se sont toujours trouvés sur la trajectoire, et ça continue pendant la séance de tirs au but.

La frappe sans élan de Socrates est repoussée par le gardien d’Auxerre.

Stopyra et Amoros, toujours lui, transforment leur tentative.

Quand vient le tour de Bellone, on n’est pas rassuré, et l’attaquant monégasque non plus.

Mais le gardien brésilien Carlos crache sur le ballon, ce qui met en rage le gaucher qui allume un pétard.

Poteau, ricochet sur la tête du gardien et but.

Histoire de pimenter un peu la sauce, Platini dont c’est l’anniversaire tire au-dessus de la lucarne, mais Julio Cesar trouve le poteau de Bats juste après.

Si l’adrénaline est la plupart du temps à son maximum dans ce genre d’épreuve, il arrive pourtant que ce ne soit pas le cas.

Lors de l’Euro 96 en Angleterre, les Bleus de Jacquet ont trouvé la défense qui fera merveille pendant quatre ans, mais l’attaque est en panne, pas aidée par un Zidane hors de forme.

En quarts de finale contre les Pays-Bas, il ne se passe pas grand chose hormis un coup-franc hollandais sur le poteau à cinq minutes de la fin (suite à une main de Desailly à la limite de la surface de réparation) et un face-à-face Seedorf-Lama à la dernière minute.

Les prolongations ne donnent rien.

Contre la République tchèque dans un stade d’Old Trafford aux deux-tiers vide, les Bleus sont privés de Deschamps et Desailly joue au milieu.

Là non plus, il ne se passe rien hormis un tir de Djorkaeff sur la barre à l’heure de jeu.

Au bout d’un ennui considérable, et d’un nouveau 0-0, les tirs au but se profilent.

Jacquet fait tirer les mêmes et dans le même ordre (Zidane, Djorkaeff, Lizarazu, Guérin et Blanc) et comme trois jours plus tôt, ils marquent tous.

Les Tchèques aussi.

Cette fichue demi-finale n’en finira donc jamais ?

Reynald Pedros se dévoue et fait une Bossis en tirant sur Kouba.

[Mise à jour :]La cinquième épreuve est passée tellement inaperçue qu’elle ne figure même pas sur le site de la FFF, et pas plus sur le pourtant très documenté footballdatabase.eu.

Autant dire qu’il faut chercher à la loupe pour trouver l’ordre des tireurs.

Merci au passage à Matthieu Delahais pour m’avoir signalé cet oubli.

Après un 2-2 contre le Maroc lors du tournoi Hassan II, comme le réglement le prévoit, un vainqueur doit être désigné par une séance de tirs aux but sans prolongation.

Quatre des cinq premiers tireurs français marquent (Blanc, Lebœuf, Trezeguet et Pirès et Vieira), Djorkaeff échouant en deuxième position.

Il en faut plus pour dissuader Aimé Jacquet décide de renouveler son dispositif Euro 96 ceinture et bretelles lors du quart de finale mondial contre l’Italie le 3 juillet 1998.

Avec un milieu à trois récupérateurs (Karembeu, Deschamps, Petit) et un seul attaquant de pointe (Guivarc’h), les Bleus résistent bien mais peinent à se montrer dangereux devant.

En prolongations, c’est même Roberto Baggio qui manque de quelques centimètres la cage de Barthez qui était battu.

Lors de la séance des tirs au but, Zidane marque le premier, Baggio égalise.

Mais Lizarazu échoue et l’Italie prend l’avantage par Albertini.

Autant dire que la pression est terrible pour Trezeguet et Henry, vingt ans chacun, mais il en faut plus que ça pour impressionner les Monégasques.

D’autant qu’Albertini a vu son tir repoussé par Barthez.

Laurent Blanc redonne l’avantage aux Bleus, et la frappe de Di Biagio tape la transversale.

Barthez n’a pas encore réalisé que la séance était finie.

La septième séance de tirs au but intervient au terme d’un match amical, en préparation de l’Euro 2000 au Maroc, toujours au tournoi Hassan II.

Au terme d’un 2-2 contre le Japon, comme il faut un vainqueur, les tirs au but sont organisés sans prolongation.

Les Bleus l’emportent en quatre tirs.

La plus cruelle épreuve, à ce jour, est sans doute celle de Berlin le 9 juillet 2006.

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