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La tenderie aux grives est une tradition qui existait dans les Ardennes belges depuis des siècles, elle daterait même de l’époque préhistorique, plus précisément de l’époque de l’âge du renne.

Des archéologues ont en effet trouvé des ossements de grives dans des grottes proches de Dinant. Nos lointains ancêtres en consommaient donc. C’est, semble-t-il, au Moyen Age que dans notre région le droit de tenderie est accordé aux « manants ».

Il fait partie des droits d’usage qui leur ont été octroyés par le prince-évêque de Liège. Il faut savoir que du Moyen Age jusqu’à la fin du 19e siècle, la forêt sera souvent pour nos aïeuls le complément nécessaire du champ et du pré.

Dans nos campagnes, la tenderie aux grives a été pratique courante jusqu’en 1967-1968 ; elle se transmettait de génération en génération et était dénommée la chasse du pauvre.

Cruel pour certains, traditionnel pour d’autres, ce mode de « chasse », qui consistait à capturer le volatile au moyen de collets (lacets) faits en crin de cheval, se pratiquait de deux manières : à la branche ou à terre (méthode interdite en Belgique dès 1929).

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Entre les deux guerres, la tenderie aux grives fut réglementée car elle se pratiquait de plus en plus à des fins commerciales. En effet, les grives capturées partaient pour les grandes villes et se retrouvaient dans les assiettes des meilleures tables verviétoises, liégeoises et même bruxelloises.

A Spa, elles étaient vendues chez Oscar Heinen (magasin de gibier). Dès les années trente, chaque citoyen fut donc en droit d’acheter un permis de tenderie valable un an, comme il en est de même aujourd’hui pour la pêche.

Ci-après, le permis de tenderie aux grives délivré au Creppelain Ferdinand Joseph Dohogne. A Creppe, la tenderie aux grives se pratiquait dans les bois de Mambaye et de Lébioles. A Nivezé, elle s’effectuait dans les futaies des Basses-Nivezé ou encore dans le bois du Hatrai. A Sart-lez-Spa, les tendeurs portaient leurs grives chez Marcel Pauly.

Elles étaient ensuite amenées à la gare du village pour partir le lendemain au premier train.

Un demi siècle plus tard, les choses ont bien changé. Les "traditionnalistes", partisans des cages en bois sont de moins en moins nombreux. Le barreau de pose, grâce à sa section elliptique est plus confortable pour les oiseaux.

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De simples cages de bois, plutôt exiguës ( modèle standard: 18 x 26 x 18), il faut bien le reconnaître, munies du même petit gobelet en terre vernissée.

- Cages de demain ? Petite trouvaille sur le net, cet article de Jean Lecampinaire, publié dans le mensuel belge Réalités, mensuel de Spa et de sa région.

Article reproduit ici in-extenso avec l’aimable autorisation de M.

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tags: #samat #tireur #définition

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