L’arbalète est considérée comme une arme blanche. C’est donc une arme de 6ème catégorie au même titre que le couteau, la matraque et le poing américain. L'acquisition et la détention sont donc totalement libres (sauf aux personnes de moins de 18 ans) et ne nécessitent d’aucun permis.
Pour rappel, la détention d'une arme de 6ème catégorie (ou catégorie D) est sous l’entière responsabilité de son propriétaire. Sa conservation par un particulier n'est pas considérée comme du port d'arme. Son lieu de stockage ne doit pas changer constamment. On parle de port d'arme quand on transporte une arme prête à l'emploi dans un lieu public. Que ce soit à la main, dans un sac ou dans un véhicule.
Nous attirons votre attention sur le fait que vous devez pouvoir fournir un justificatif de transport si vous vous balader régulièrement avec votre arbalète. En effet, la chasse à l’arbalète est formellement interdite en France et dans plusieurs pays européens, car le fait que la retenue de la corde soit mécanique rend l'arbalète bien différente de l'arc où c'est l’archer qui retient la corde. De plus, les arbalètes s’avèrent bien plus puissantes que les arcs et beaucoup plus faciles à utiliser. Néanmoins, ces deux armes ont un point commun : elles ne font pas de bruit.
ArbaletesPRO.fr se dégage de toute responsabilité sur l'utilisation de ce produit, étant classée en vente libres au + de 18 ans selon la nouvelle classification (Décret n° 2013-700 du 30 juillet 2013 - armes de catégorie D). La vente est interdite aux mineurs.
Au Royaume-Uni, toutes les personnes âgées de 18 ans peuvent acheter et de posséder une arbalète sans avoir besoin de l’enregistrer ou d’obtenir une licence. Néanmoins, il est illégal d’en porter une dans l’espace public sans motif raisonnable.
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« La loi est étrange parce qu’elle dit qu’il est interdit de l’utiliser en public, sauf si l’on a une bonne raison, c’est tout de même assez flou », souligne la spécialiste du Royaume-Uni qui ajoute que ces raisons peuvent être d’ordre religieux ou coutumier par exemple. « Les demandes répétées de changer la loi de la part de certains membres du gouvernement sont liées à ce flou », explique-t-elle.
Londres a toujours pris très au sérieux le contrôle des armes à feu et la législation s’est presque systématiquement durcie outre-Manche après une fusillade. Mais, à cheval entre le tir à l’arc et les armes à feu, les arbalètes sont dans une « zone grise », souligne Metro.
« Depuis vingt-cinq ans, on a assisté à une multiplication des meurtres et des blessures infligées par arme à feu ou par arme blanche et la loi a été revue, abonde Monia O’Brien Castro. La dernière loi date de 2019 et est extrêmement détaillée et claire mais la loi sur les arbalètes date de 1987 et n’a, elle, jamais été mise à jour. » Il n’est donc pas nécessaire de s’identifier pour acheter une arbalète (même si elles sont interdites aux mineurs) et l’arme peut même être achetée en ligne, sur un site aussi grand public qu’Amazon par exemple.
Etant donné que la loi ne régule ni la vente ni la possession pour les majeurs, avoir une arbalète est bien plus facile qu’une arme à feu », glisse Monia O’Brien Castro. Si la spécialiste des gangs au Royaume-Uni précise qu’il est possible de se procurer illégalement une arme à feu dans le pays, elle rappelle qu’il faut « des contacts ». L’accessibilité est donc probablement l’une des explications de la multiplication de l’usage de l’arbalète dans les violences outre-Manche. De plus, contrairement à l’arme blanche, elle s’utilise de loin.
En mars dernier, un homme avait blessé, à distance, deux personnes dans les rues de Londres avec cette arme. « Il y a de nombreux "avantages" à utiliser une arbalète, c’est une arme qui s’utilise de loin, fait généralement plus de dégâts qu’une arme blanche, est silencieuse… », énumère Monia O’Brien.
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La notoriété de la monarque, décédée en septembre 2022, a évidemment contribué à la popularité de l’anecdote. Et, cette arme « originale », comme le souligne Monia O’Brien Castro, maîtresse de conférences à l’université de Tours, pourrait aussi être particulièrement mise en avant dans les médias. Toutefois, « cela fait une dizaine d’années qu’il y a des incidents avec des arbalètes au Royaume-Uni », note l’experte du Royaume-Uni. Au point d’inquiéter les autorités. Après plusieurs affaires médiatisées, le gouvernement britannique a publiquement exploré la possibilité de renforcer les lois sur les arbalètes.
Le ministère de l’Intérieur étudie « très attentivement » les résultats des travaux lancés en février dernier, a fait savoir le ministre de la Sécurité, Dan Jarvis, ce jeudi sur la BBC. « Il s’agit clairement de questions très sérieuses et urgentes », a-t-il ajouté.
Le Royaume-Uni est sous le choc. Mardi, trois femmes de 25, 28 et 61 ans ont été tuées à l’arbalète. Kyle Clifford, le suspect du triple meurtre, a été arrêté mercredi soir après une chasse à l’homme à Londres. Ce n’est pas la première fois que les Britanniques sont secoués par un fait divers violent lors duquel une arbalète a été utilisée. En 2021, le pays du thé suivi avec stupeur l’arrestation d’un jeune homme de 21 ans qui ambitionnait de tuer la reine Elizabeth II. Il avait été découvert muni d’une arbalète près des appartements de la souveraine, le jour de Noël.
« Trois personnes ont perdu la vie hier et si cela ne suffit pas pour nous faire arrêter et penser qu’il s’agit d’armes dangereuses, incroyablement mortelles, nous devons chercher à faire quelque chose », a réagi dans l’émission Today sur BBC Radio Four, Laura Sugden, la compagne de Shane Gilmer, un homme de 30 ans assassiné par son voisin avec une arbalète dans l’East Yorkshire en 2018. « Il faut mettre en place une législation qui les mette en conformité avec les armes à feu et essayer de prévenir de futurs décès », a-t-elle ajouté.
Après le décès de son conjoint, la jeune femme avait lancé une pétition pour réclamer la mise en place d’une législation plus stricte. « J’aimerais que ces arbalètes soient mises au même niveau que les armes à feu. Elles devraient être soumises à un permis et à des contrôles de police comme s’il s’agissait d’un fusil de chasse. S’il existe une sorte de législation, ça permettra, espérons-le, d’empêcher que de tels événements ne se reproduisent », confiait-elle à la BBC en février dernier.
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En décembre 2021, un jeune homme de 19 ans avait été interpellé après s’être introduit dans l’enceinte du château de Windsor, armé d’une arbalète. Dans une vidéo publiée quelques minutes plus tôt, Jaswant Singh Chail, avait expliqué vouloir « assassiner la reine ». Il a été condamné à neuf ans de prison.
En janvier 2024, un individu, âgé de 32 ans, menaçait de s’en prendre à des résidents. Il était muni de plusieurs armes, dont une arbalète. Il a été abattu par la police londonienne.
En mars dernier, un homme de 47 ans, soupçonné d’être l’auteur de deux attaques distinctes à l’arbalète dans le quartier de Shoreditch à Londres à plusieurs jours d’intervalle, avait été arrêté. Les deux victimes, une femme de 44 ans et un homme de 20 ans, s’en sont sorties indemnes.
En février 2024, quelques semaines avant le dernier drame, le ministère de l’Intérieur britannique avait lancé une consultation citoyenne sur l’introduction d’un permis pour les arbalètes.
Le ministère de l'Intérieur va examiner les conclusions d'un rapport gouvernemental sur les arbalètes réalisé plus tôt cette année pour évaluer si les loissur ces armes "doivent être renforcée", indique la BBC et Sky News, citant un porte-parole du ministère.
« Renforcer les contrôles sur les arbalètes » Il s’agit maintenant d’examiner les moyens possibles pour « renforcer les contrôles » sur ces armes. « Les arbalètes seront soumises à des contrôles et une législation est en place pour traiter ceux qui les utilisent comme arme », a déclaré un porte-parole du ministère de l’Intérieur. « Nous envisageons des options pour renforcer les contrôles sur les arbalètes. Les travaux à ce sujet se sont poursuivis tout au long de l’année, et nous gardons toutes les lois pertinentes à l’étude pour maintenir la sécurité publique », a poursuivi le porte-parole.
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