Envie de participer ?
Bandeau

L'attrait pour les gadgets d'espionnage et les armes dissimulées fascine depuis longtemps, influençant l'art, le cinéma et la littérature. Des objets du quotidien transformés en instruments de mystère et de danger ont captivé l'imagination du public, soulevant des questions sur la réalité et la fiction dans le monde de l'espionnage.

L'Histoire Discrète des Armes Déguisées

Chevalière à chaton amovible, rouge à lèvres "baiser de la mort" et appareil photo MINOX : les amateurs de James Bond, d'OSS 117 et de romans d'espionnage ont forcément un goût pour les gadgets! Mais ce terme, qui qualifie souvent le matériel des services secrets, n'est pas approprié.

En réalité, ce matériel a une véritable utilisation pour les différents types de missions clandestines que peut avoir un agent des services de renseignement : sabotage, assassinats, ou collecte du renseignement par l’enregistrement, la prise de vue…", alerte Carine Lachèvre, l’une des quatre commissaires de l’exposition "Guerres secrètes" (Musée de l'armée).

La période couverte par l'exposition s'étend du Second Empire (milieu-fin du XIXe siècle), jusqu'à la fin de la guerre froide. "On a décidé de commencer avec le Second Empire puisque c’est à cette période-là qu’il y a une première institutionnalisation et centralisation des services secrets français", explique la commissaire.

Mais si le renseignement date de cette époque lointaine, il n'en va pas de même pour le matériel d'espionnage, qui commence à se développer à partir de la Seconde Guerre mondiale, et connaît son âge d'or pendant la guerre froide.

Lire aussi: Choisir un Point Rouge Panoramique

"Si on parle des parapluies bulgares, des stylos pistolets, des pompes à vélo pistolets, ou des rats piégés, là on est plus dans la période Seconde Guerre mondiale et guerre froide."

En effet, durant la Seconde Guerre mondiale, des ateliers sont dédiés à la recherche et au développement de matériels qui seront utilisés par les services secrets. Les premiers sont les britanniques du SOE (Special Operations Executive) : "Ce service est créé à l’été 1940 par Churchill pour mettre le feu à l’Europe. Sa mission est de faire du soutien aux réseaux de résistance en zone occupée. Et un atelier de recherche et de développement technique est créé afin de fabriquer du matériel pour les agents du SOE."

Ensuite, durant la guerre froide, les différents services de renseignement américains et soviétiques déploient d'intenses efforts d’imagination pour créer du matériel toujours plus miniaturisé, plus performant, plus discret.

La Fiction et la Réalité de l'Espionnage

James Bond, OSS 117... c'est bien la fiction qui a popularisé l'espionnage et ses gadgets. Mais ces films sont bien souvent des adaptations de romans d’espionnage rédigés par... d'anciens membres des services secret.

"En faisant nos recherches, on s’est rendu compte qu’il y avait beaucoup de matériels, notamment de la Seconde Guerre mondiale, et beaucoup de la guerre froide, qui ressemblent à ce qu’on peut trouver dans la fiction. On est vraiment dans le camouflage de l’objet, avec des rouges à lèvres pistolets, des cannes d’aveugle à poison, des pipes qui font pistolets ou sarbacanes à poison, ou qui peuvent tout simplement cacher une boussole...."

Lire aussi: Test complet du Canik TP9 SFX

"On a aussi des objets très liés à l’espionnage, comme l’appareil photo MINOX par exemple, qu’on associe à l’espionnage parce que des dizaines de films ou de séries télévisées ont utilisé ce minuscule appareil photo créé à la fin des années 1930. En réalité, cet appareil a été conçu au départ par une entreprise, pour le grand public. Et les services de renseignement, pendant la Seconde Guerre mondiale, à la fois Alliés et puissances de l’Axe, ont trouvé qu'il était très utile pour photographier des documents secrets. Durant la guerre froide, ce petit appareil photo s’est développé et les services de renseignement, KGB, MI6, CIA, DGSE, SDECE... ont continué à l’utiliser. Donc finalement on a fini par confondre fiction et réalité."

Il est difficile d'en savoir plus long sur l'utilisation réelle de ces objets. Lors de quelles missions ils ont servi, à quels agents... Et pour cause puisqu'ils ont été utilisés dans la clandestinité.

Néanmoins, Carine Lachèvre évoque le "parapluie bulgare" propulseur de poison, dont un exemplaire est présenté dans l'exposition : un parapluie classique, noir, permettant d'empoisonner une victime choisie par pression sur son corps.

Plus globalement : durant la Seconde Guerre mondiale, le matériel créé par les ateliers du SOE (Special Operations Executive, service secret britannique) est réellement utilisé en zone occupée, par les réseaux de résistance en Europe. Il existe des catalogues de matériels : "On a les photographies, comme un rat explosif, un caillou explosif… tout type d’objets pouvant servir ou pour des missions de sabotage, ou pour des missions de renseignement."

Annie Oakley: Mythe et Réalité d'une Tireuse d'Élite

Selon la légende, Annie Oakley était une tireuse d’élite si douée qu’elle déjoua des cambriolages de trains à elle seule, abattit des ours et des panthères et tua un loup qui la tenait déjà entre ses griffes… C’est du moins ce que prétendait un roman inspiré de l’histoire de sa vie, publié en 1887 et intitulé The Rifle Queen.

Lire aussi: Utilisation Point Rouge Carabine

La renommée d’Oakley comme l’une des tireuses les plus habiles de son époque inspira de nombreuses histoires invraisemblables : l’histoire du loup, par exemple, n’eut pas réellement lieu. Certains de ces mythes perdurent encore aujourd’hui en raison de la célèbre comédie musicale américaine, créée à Broadway en 1946, Annie du Far West.

Pendant dix-sept ans, elle fut l’attraction vedette du Buffalo Bill’s Wild West Show, un spectacle populaire du 19e siècle, en présentant ses talents pour le tir.

Pour commencer, Oakley n’était pas son vrai nom. Née le 13 août 1860 sous le nom de Phoebe Ann Moses, parfois orthographié Mozee, Mosey ou Mauzy par la famille, elle commença à utiliser son nom de scène lorsqu’elle rejoignit le Wild West Show en 1885.

Elle était habile avec les fusils depuis son plus jeune âge, après en avoir pris un pour chasser de la nourriture pour sa famille.

Sa maîtrise du tir devint sa carrière, et l’amena même à rencontrer son mari, un autre tireur d’élite, Frank E. Butler, en 1875.

En 1885, Oakley et Butler rejoignirent le Wild West Show de Buffalo Bill, ce qui lui valut une renommée internationale. Elle gagna sa place dans la compagnie en frappant tous les pigeons d’argile lancés en l’air par Butler lors d’un exercice de tir.

Oakley devint rapidement la principale attraction du spectacle, de nombreux spectateurs étant stupéfaits par ses talents de tireuse d’élite, tout particulièrement par rapport à sa petite taille. Elle acquit une renommée internationale en 1887 lorsque la troupe se produisit au Jubilé d’or de la reine Victoria à Londres.

Elle et Butler étendirent rapidement leurs activités pour donner des expositions privées à la royauté européenne avant de rejoindre à nouveau le spectacle en 1889.

Au-delà de son talent emblématique pour le tir, Oakley était également connue pour son travail bénévole et philanthropique.

Oakley était également passionnée par l’enseignement du tir aux femmes, aussi bien pour le sport que pour leur protection.

Oakley travailla d’arrache-pied pour construire sa réputation, et pour la protéger des ragots et des calomnies qui accompagnaient souvent sa célébrité.

L'Art de la Performance et les Limites du Corps

Dix ans après la performance séminale de Yoko Ono, Cut Piece (1964), Marina Abramović livre à son tour son corps en pâture au public, le poussant «jusqu'à ses limites».

Cette action s'inscrit dans l'endurance: pendant six heures, elle se soumet aux réactions des visiteurs auxquels elle met à disposition une série d'objets.

Une notice posée sur une table à leurs côtés explique: «Sur la table il y a soixante-douze objets avec lesquels vous pouvez me faire ce que vous voulez. Performance. Je suis un objet. Je prends la responsabilité de tout ce qui se passera dans ce laps de temps.

L'artiste serbe née en 1946 a réparti les objets en deux catégories: «objets de plaisir» et «objets de destruction». Ceux appartenant à la première semblent en effet inoffensifs. Il y a là du pain, du raisin, du parfum, un peigne, du rouge à lèvres, des plumes et des roses -celles-ci s'avéreront moins innocentes qu'elle l'avait envisagé.

C'est un risque qu'elle voulait prendre, explique-t-elle, pour savoir ce que feraient les participants dans ce cas de figure. L'époque celle des performances artistiques fortes, dont certaines marqueront l'histoire de l'art, mais qui demeurent massivement incomprises du grand public.

Marina Abramović se tient immobile devant la table. «Au début, il ne se passait pas grand-chose. Le public jouait avec mon corps, m'embrassait, m'offrait des fleurs.

Au départ «docile», le public se montre graduellement plus agressif. Alors qu'elle a la peau coupée à la lame de rasoir, la peur se lit dans les yeux de l'artiste.

Ses yeux trahissent sa panique lorsque l'un d'entre eux applique l'œil froid du canon contre sa peau nue, avant d'enrouler la propre main de l'artiste autour de la gâchette pour l'inciter à tirer elle-même.

Deux hommes chargent l'arme à feu que Marina Abramović a laissé à leur disposition. Le galeriste s'emparera de l'arme pour s'en débarrasser.

Rhythm 0 a fait date et demeure l'une des performances les plus brutales et dérangeantes de l'histoire de l'art-action.

Rouge à Lèvres et Arme à Feu: Comédie Policière et Chantage

Shannon, une infirmière, fréquente Ray, un jeune homme qui compose des morceaux de musique à partir de bribes de conversations téléphoniques enregistrées sur son scanner électronique. Comme celui-ci a oublié de lui souhaiter son anniversaire, Shannon sort en boîte en compagnie de son amie Frances, une actrice ayant du mal à percer.

De retour de discothèque, celles-ci découvrent des discussions relatives à un hold-up sur l'ordinateur de Ray et en informent aussitôt la police qui n'y porte aucun intérêt. Les deux amies décident alors de faire chanter les braqueurs pour récupérer un pourcentage du butin. Mais leur plan apparemment simple va prendre une tournure désastreuse.

Synopsis - Shannon, une infirmière anglaise, fréquente Ray, un compositeur qui réalise des morceaux de musique à partir de bribes de conversations téléphoniques enregistrées sur un scanner électronique. Le jour de son anniversaire, Shannon sort en boîte en compagnie de son amie Frances, une actrice américaine à la carrière houleuse. De retour de discothèque, ces dernières surprennent des discussions relatives à un hold-up sur l'ordinateur de Ray. Les deux amies décident alors de faire chanter les braqueurs pour récupérer une part du butin.

tags: #rouge #a #levre #et #arme #a

Post popolari: