Le terme "revolver" en espagnol se traduit simplement par "revolver". Cependant, l'histoire des revolvers fabriqués en Espagne, particulièrement dans la région basque d'Eibar, mérite une attention particulière.
Au cours de la Première Guerre mondiale, l'État français a passé une commande urgente de revolvers auprès d'entreprises espagnoles capables de fournir rapidement de grandes quantités d'armes. À la fin de la guerre, la France avait reçu 485 280 revolvers des armuriers espagnols.
Il existait deux types distincts de revolvers, ainsi que de multiples variations du même revolver, notamment en ce qui concerne le bronzage, les plaquettes et l'anneau de dragonne. Ces revolvers étaient des copies du Smith and Wesson Military and Police Hand Ejector, ainsi que des copies du Colt New Service et du Colt Police Positive.
Le point commun de tous ces revolvers était le calibre en 8mm92, avec un barillet basculant à éjection collective des douilles.
Parmi les fabricants, on trouvait Hermanos Orbea (type Smith and Wesson), Arizmendi (S&W et Colt), Trocaola (S&W), Garate Anitua (Colt), Beistegui Hermanos (S&W) et Antonio Errasti (Colt), entre autres.
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Ces revolvers étaient bien finis et souffraient rarement de défauts de fabrication. Les utilisateurs ont apprécié leur fiabilité et leur robustesse pendant la Grande Guerre.
La France a reçu 482 000 unités de ces revolvers, qui ont continué leur carrière jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Après l'armistice, ces revolvers ont servi tous les camps belligérants, notamment la Résistance française, le maquis, le régime de Vichy et sa milice, les forces françaises libres ainsi que les troupes allemandes.
Les revolvers « 92 espagnols » étaient initialement chambrés en calibres .32 et .38, comme leurs modèles américains. Cependant, les « 92 espagnols » n’ont de 92 que le nom. Si l’on veut remonter à la génèse on peut les rattacher le modèle "military & police" et au mécanisme du revolver S&W « Hand Ejector » de 1898. D’autres « 92 espagnols » sont inspirés du mécanisme du Colt New Service datant de 1898 mais classé, lui aussi, dans la liste des armes à dangerosité avérée.
Un « 92 espagnol » à gauche et un revolver d’ordonnance français modèle 1892. Les deux armes n’ont rien en commun si ce n’est la munition et le fait d’avoir été règlementaires dans l’armée française. Dès la fin de 1914, les troupes françaises enlisées dans les tranchées après une guerre de mouvement, manquent cruellement d’armes de poing, le revolver règlementaire modèle 1892 n’étant pas en quantité suffisante.
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