Le revolver LeMat, une arme à la fois insolite et audacieuse, est resté dans l’imaginaire collectif comme un emblème sudiste, bien que peu diffusé en réalité.
Mis au point par Jean Alexandre LeMat, docteur et érudit français expatrié à la Nouvelle-Orléans, le revolver LeMat a vu le jour dans sa première mouture aux alentours de 1856. C'est ainsi que Le Mat, aidé par le général Beauregard, conçut et créa un nouveau revolver destiné à devenir l’arme en dotation de plusieurs officiers confédérés de Cavalerie (entre autres ceux du glorieux 18° régiment de la Géorgie) et de la Marine des Etats Confédérés. De nombreux officiers d’infanterie en firent, de surcroît, leur arme personnelle. Le Docteur Le Mat, pour les mérites dérivés de ses inventions, en Avril 1859 fut promu “Colonel” et Aide-de-camp honoraire du Gouverneur de la Louisiane.
Lorsque la guerre civile éclate entre les Etats du Nord et ceux du Sud en Amérique, la petite armée des USA se divise en deux camps, chacun rejoignant celui que son coeur ou ses liens familiaux lui indique comme le choix le moins déchirant, ce qui n'est pas toujours facile. A ces maigres troupes, viendront vite s'ajouter quantités de volontaires, puis comme cela ne suffit pas, la conscription (essentiellement au Nord) fera son apparition, au cours de cette longue guerre.
Il faut, dans les deux camps, équiper et armer ces troupes de toutes sortes: cavalerie, infanterie, artillerie, génie, etc... C'est là que la différence se fait très vite sentir: la technologie, les usines, les bassins de productions sont au Nord; Le Sud est essentiellement un territoire agricole, et ce sont d'ailleurs des divergences quand à la politique commerciale et industrielle au Sénat des USA (libre échange contre protectionnisme) qui ont amenés la scission du pays, bien davantage que la question de l'esclavagisme, qui n'est qu'une facette du problème, à l'origine.
Au départ, les armées du Nord et du Sud sont équipées de la même façon, puisque issue d'une même et seule entité, en ce qui concerne l'armée "régulière". Le Sud sera très vite amené à "copier" les armes fabriquées au Nord, quand il ne peut pas les acheter, ou à se fournir en Europe, principalement en Angleterre et en France, pays qui auront longtemps une certaine amitié pour le Sud.
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Parmi les armes ainsi achetées en France, se trouve des revolvers fabriqués selon l'invention d'un pharmacien français, installé à la Nouvelle-Orléans, du nom de Le Mat. le Sud ne pouvant fabriquer cette arme faute de moyens techniques, et celle-ci étant déjà construite en petit nombre en France, des commandes seront passées avec l'industrie française (et même anglaise, puisque l'arme sera aussi fabriquée là-bas sous licence).
Les premiers modèles du Le Mat furent fabriqués à Philadelphie, mais à la suite de la Guerre Civile, la production, toujours destinée aux Etats Confédérés d’Amérique, fut transférée en France.
Cette arme, d'une taille inhabituelle même pour l'époque, a vite acquis une grande réputation auprès des officiers de l'armée du Sud, et une certaine notoriété au Nord. Sa conception est assez particulière: un barillet à 9 coups, en général de calibre .44, ainsi qu'un canon "central" de calibre "20" destiné à tirer à "mitraille", tout comme un fusil de chasse. Neuf coups donc, au lieu de six habituellement: un intérêt certain quand on sait que l'on aura peu de chance de pouvoir recharger en cours d'action au feu, ainsi qu'un dixième coup de petits plombs ou de chevrotine....assez dissuasif.
La contre-partie: une arme lourde, peu aisée à recharger, mais une gueule d'enfer !
Comme tout revolver cap and ball à poudre noire, le Lemat n’utilise pas de cartouches métalliques. Il vous faudra remplir directement ses chambres et son canon central des éléments composant la charge (poudre/bourre/balle). Les 9 chambres du barillet sont en calibre .44 et le canon central est en calibre .62 (calibre 20 dans la nomenclature lisse). La mise à feu de ce dernier est commandée par une cheminée séparée, percutée sur demande par un marteau escamotable sur le chien.
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L’arme fonctionne en simple action par l’intermédiaire d’un chien externe. Comme évoqué, ce chien possède un marteau rabattable permettant de mettre à feu le canon en 20. Dans ce cas-là, le chien n’effectue que la moitié de sa course ; pour que la mise à feu reste fiable, Pietta a donc doté sa réplique d’un ressort très puissant : l’armement à deux mains sera la norme.
En effet sur les premiers modèles de revolvers compris entre le Numéro 1 et 2000 (environ), le verrouillage du barillet est assuré par un petit axe en métal qui, lorsque le chien est à l'armé, sort à coté de la barrette pour s'emboiter dans des petits trous (diam 1.5 mm) creusés dans la face arrière du barillet. Ce mode de verrouillage ne convenait pas à l'utilisation pour de nombreuses raisons :manqué de précision d'ajustage dans la fabrication, encrassage de PN et de résidus divers qui bouchaient les trous dans le barillet, casse du petit axe en métal.... Suite à ces problémes, le mode de verrouillage fut changé (à partir environ du numéro de série 2000) par une came s'emboitant à l’arrière du barillet dans de larges encoches, assurant ainsi un verrouillage de bien meilleure qualité !
Le revolver à poudre noire Le mat cavalerie se distingue des autres variantes à son élégant pontet et à son anneau de dragonne postérieur (entre autres). La queue de détente est large et peu incurvée, très agréable sous le doigt. Le démontage du Lemat Cavalry s’effectue différemment de ses équivalents Navy. Côté visée, on retrouve l’esprit Colt avec un cran de hausse fraisé dans la tête du chien. On l’alignera avec le guidon pointu occupant le bout du canon de 6" ¾.
Ce qui nous intéresse en revanche, c’est que le bel animal fait aujourd’hui l’objet d’une reproduction italienne de qualité, sous l’estampille Pietta. Certes ce n’est pas la réplique à poudre noire la plus abordable de la marque, ni la plus précise, ni la plus facile à appréhender pour le novice, mais c’est sans aucun doute celle qui attire le plus.
Le revolver Pietta LeMat Cavalry calibre .44 ref LMC44 est une pièce remarquable pour les amateurs de poudre noire. Le Pietta LeMat Cavalry est une réplique d’exception, inspirée d’une arme emblématique utilisée par les officiers de cavalerie confédérés durant la Guerre de Sécession. Conçu avec une attention particulière aux détails historiques, ce modèle unique se distingue par sa double capacité de tir, le rendant aussi impressionnant qu’efficace.
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Ce revolver à poudre noire est équipé d’un barillet de neuf coups en calibre .44, combiné à un canon central lisse de calibre 20, capable de tirer une charge de chevrotine. Cette configuration permettait à l’époque d’alterner entre un tir de précision et une puissance de feu redoutable à courte portée. Grâce à un sélecteur ingénieux situé sur le marteau, le tireur peut basculer rapidement entre le barillet et le canon central.
La finition bronzée de l’acier, associée à une conception fidèle aux plans d’origine, confère à cette réplique un aspect authentique et soigné. Le revolver affiche un poids de 1600 grammes et dispose d’un canon de 6 pouces ¾, garantissant un bon équilibre entre précision de tir et maniabilité. Son architecture atypique et sa robustesse en font une pièce très recherchée, aussi bien par les collectionneurs que par les amateurs de tir historique.
La version LeMat Army proposée par Pietta est une reproduction fidèle du modèle d’origine, respectant les caractéristiques mécaniques et esthétiques de l’arme d’époque. Avec ses 9 coups plus un tir central de calibre 20, il offre une expérience de tir unique, dans un cadre aussi bien ludique qu’historique.
Alors que la majorité des revolvers militaires étaient limités à six coups, le LeMat Army offrait une capacité exceptionnelle : un barillet rotatif de neuf coups en calibre .42 surmontant un second canon, lisse, en calibre 20. Ce dernier permettait de tirer une décharge de chevrotine, transformant instantanément l’arme de poing en une redoutable arme de combat rapproché. Utilisé principalement par les officiers de la Confédération durant la Guerre de Sécession (1861-1865), notamment dans la cavalerie, le Revolver LeMat Army symbolisait l’espoir technologique du Sud face à la supériorité industrielle du Nord.
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