Le revolver de collection à barillet est bien plus qu'une simple arme à feu. C'est une pièce d'histoire, un témoignage du passé militaire et un objet de collection prisé. Cet article explore l'histoire, la conception, le rôle militaire et la valeur de ces armes emblématiques.
Le revolver Mas modèle 1892, souvent simplement appelé "revolver 1892", est un revolver de service français conçu à la fin du 19e siècle.
La conception de ce revolver remonte à l'année 1892, d'où il tire son nom. Il fut produit par la "Manufacture d'armes de Saint-Étienne" (MAS) et est devenu le revolver de service standard de l'armée française pendant de nombreuses années.
Le revolver 1892 est réputé pour sa robustesse et sa fiabilité. Chambré en calibre 8 mm, il possède un barillet de 6 coups. Avec une longueur totale d'environ 240 mm, c'est une arme compacte et maniable. Son mécanisme à double action est l'une de ses principales caractéristiques qui le distinguent parmi les revolvers de la catégorie B.
Tout comme l'arme de poing Mas, le revolver 1892 a joué un rôle clé dans de nombreux conflits militaires.
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Lors de la Première Guerre mondiale, le revolver 1892 a été largement utilisé par les forces françaises. Sa fiabilité en a fait une arme de choix dans les tranchées boueuses et humides. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il ait été en grande partie remplacé par d'autres armes de poing, certains soldats et résistants français ont continué à l'utiliser en raison de sa robustesse et de sa fiabilité.
Aujourd'hui, posséder un revolver 1892 est un signe de distinction pour tout collectionneur d'armes historiques. Et pour ceux qui cherchent à acquérir cette précieuse pièce ou autres pièces de la catégorie B, NaturaBuy est l'endroit idéal.
Le revolver 1892 est classé en catégorie B. Cela signifie que son acquisition et sa détention sont soumises à autorisation préfectorale. Avant de procéder à l'achat sur NaturaBuy, assurez-vous de posséder toutes les autorisations nécessaires.
Le revolver modèle 1892 est un revolver réglementaire français, adopté le 1er Juin 1892, et fabriqué à la Manufacture d'Armes de Saint Etienne (MAS) jusqu'en 1924, dans une fourchette d'environ 366 000 à 385 000 exemplaires. Il est adopté en remplacement des revolvers modèles 1873 et 1874 (ainsi que du rare modèle 1887), et sera distribué aux officiers, sous-officiers et aux hommes de troupe réglementairement dotés d'un revolver.
Le revolver mle 1892 de la MAS est le point final de l'évolution des armes de poing à barillet entreprise par la France depuis 1885 (Première tentative de modernisation des revolvers modèles 1873 et 1874). Il clôture en beauté les diverses tentatives d'amélioration testées sur les revolvers d'essais modèles 1885, puis 1887, puis 1891 (modèle "à pompe").
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On retrouve le revolver d'ordonnance modèle 1892 lors de la Première Guerre Mondiale (1914-1918), en temps qu'arme d'ordonnance de l'armée française. C'est en effet avec ce revolver au côté que les officiers partent au combat en 1914. Tout au long de la Grande Guerre, il sera l'arme d'ordonnance réglementaire, au côté d'autres armes de poing, comme les pistolets automatiques de type Ruby et le pistolet automatique Star (dès 1915), ainsi que les revolvers du type "92 Espagnols" (Orbea, Garate Anitua, ...) à partir de 1917.
C'est encore le revolver modèle 1892 qui reste l'arme d'ordonnance des officiers durant toute la période de l'entre deux guerre, bien qu'on retrouve certains officiers équipés de pistolets automatiques, issus des stocks d'armes de poing de la Première Guerre Mondiale (Pistolets automatiques type Ruby ou Star).
Le revolver modèle 1892 de Saint-Etienne est officiellement remplacé par les PA modèle 1935A et 1935S en 1937. Il continuera pourtant de servir loyalement l'armée Française, puisqu'il est encore massivement distribué en 1939 et 1940 (les pistolets d'ordonnance modèles 1935A et 1935S étant alors peu répandus), puis à l'armée d'armistice, puis lors de la guerre d'Indochine et la guerre d'Algérie.
Le revolver d'ordonnance modèle 1892 réglementaire, fabriqué à la Manufacture d'Armes de Saint Etienne (MAS) est aujourd'hui classé en catégorie B (arme dont le modèle est antérieur au 1er Janvier 1900, mais présente sur la liste des armes qui présentent une dangerosité avérée, arrêté du 24 Août 2018). Armes à feu portatives.
Avant lui, on retrouve les revolvers modèles 1873 et 1874. De haut en bas: revolver d'ordonnance modèle 1873, revolver d'ordonnance modèle 1874 et revolver d'ordonnance modèle 1892.
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Adopté en 1873, le revolver d'ordonnance modèle 1873 est fabriqué à plus de 350 000 exemplaires à la Manufacture d'Armes de Saint-Etienne, entre 1873 et 1886. Le revolver d'ordonnance modèle 1874, quand à lui, est développé pour les officiers. Adopté le 31 Octobre 1874, il est aussi fabriqué à la Manufacture d'Armes de Saint-Etienne de 1875 à 1886, à 37 200 exemplaires. Il est très similaire au modèle 1873, mais s'en distingue tout de même par un poids allégé, des dimensions moindre et un bronzage sur l'ensemble de l'arme. Il utilise aussi la munition de 11x17R (11mm73).
Le revolver d'essai modèle 1885, développé par le Dépôt Central (DC), puis la STA (Section Technique de l'Artillerie) permet de tester différentes améliorations, comme le système Abadie et la simplification de la platine, par rapport aux modèles 1873 et 1874, tout en conservant la même munition (11mm73).
Le revolver d'essai modèle 1887 est très similaire au modèle d'essai de 1885. Les principales différences résident dans la mise en place d'un percuteur monté sur le bâti du revolver et la réduction du calibre, qui passe de 11x17R (11mm73) à 8mm, avec le développement d'une munition spécifique: la cartouche 8mmNR.
De plus, c'est aussi le revolver préconisé pour les officiers de gendarmerie (gendarmerie départementale et garde républicaine), selon l'Ajustage des effets militaires de la gendarmerie du 9 juin 1895 mis à jour le 1er février 1903 et dans le Bulletin Officiel "Description de l'uniforme de la gendarmerie", 9 juin 1895, article 82 "Armement".
En 1876, 3 ingénieurs de la Winchester Repeating Arms Cie: W. Wetmore, Charles, S. Wells et Stephen W. Wood (il se dit aussi qu'Hugo Borchardt y aurait participé) crééent le premier revolver à barillet tombant: le Revolver prototype Winchester-Wetmore-Wood modèle 1876. Le brevet du barillet basculant à droite, avec éjecteur en étoile est déposé par Stephen S. Sur ce modèle, c'est la tige-axe de barillet qui permet de faire tomber le barillet (vers la droite), et on pousse sur cette tige pour extraire les étuis vides du barillet. En 1889, Colt commercialise aussi un revolver à barillet tombant. C'est une révolution, car on conserve le cadre fermé, et donc la solidité de la carcasse du revolver.
Dans son Historique de la Manufacture d'Armes de Guerre de Saint-Etienne écrit en 1900 (voir dans la bibliographie), le Capitaine Raymond Dubessy, nous apprends que "Enfin, en 1891, 50 revolvers de 8m/m conformes à un spécimen établi dans ce dernier établissement furent fabriqués à la Manufacture et mis en essai dans les corps de troupe. A la suite de cet essai, des améliorations et modifications furent introduites dans le mécanisme de l'arme, et le type définitif fut établi, en tenant compte de certaines dispositions nouvelles fort heureuses imaginées par le contrôleur Richard, de la Manufacture de Saint-Etienne. Cette nouvelle arme fut dénommée revolver modèle 1892.
Le revolver ainsi modifié est envoyé à la commission début Avril 1892, qui décrète un "essai en grand".
On notera que le barillet tombant du revolver modèle 1892 continue à tomber à droite, ce qui signifie que le revolver est utilisé de la main gauche, et est rechargé avec la main droite.
Le revolver modèle 1892 est testé entre le 3 Mars 1893 et le 12 Juillet 1893, à l'Ecole Normale de Tir (ENT), au Camp de Châlon.
C'est grâce à ce numéro de série que l'année de fabrication du revolver peut être donnée. Sur le pan supérieur gauche du canon, comme pour l'ensemble des revolvers d'ordonnance français (modèle 1873, 1874, 1885, 1887 et 1892 à pompe) on retrouve 2 lettres cerclées.
Sur les pièces internes du mécanisme de l'arme, on retrouve encore une numérotation, comme sur le revolver d'essai modèle 1887. Enfin, comme sur ses prédécesseurs, on retrouve plusieurs poinçons de petite taille (dans des écus, cercles ou ovales).
Nous venons de voir que les revolvers modèle 1892 fabriqués entre 1916 et 1920 ne possèdent aucun marquage ou poinçon sur le canon. Cette absence de marquages concerne les armes comprises entre les numéros de série (environ) H 75000 (dernier revolver avec canon daté répertorié: H 74951) à H 99999, et I 00001 à (environ) I 12900 (dernier répertorié sans marquages sur le canon I 12881).
Ces modèles 1892 sont issus de la fabrication de guerre, et cette absence de marquage signifie tout simplement que les canons qui dotent ces modèles ne sont pas issus de la Manufacture d'Armes de Saint Etienne (MAS), mais du commerce. En effet, avec la pénurie de main d'oeuvre dûe à la guerre, et le rythme de production qui doit augmenter, la MAS fera appel à l'industrie privée pour produire les canons de revolver modèle 1892, jusq'à la fin de la guerre. On doit, normalement, y retrouver le poinçon du fabricant, à la place du E couronné.
Les premiers revolvers modèle 1892 sont bronzés au feu (même bronzage que les revolvers modèle 1874, entre 1880 et 1886). Enfin, on peut croiser certains revolvers modèles 1892 parkerisés ou peint en noir.
Le revolver modèle 1892 réglementaire évoluera très peu sur les 32 ans de production. Cette première modification (ajout d'un taquet de guidage de la barette) est proposé le 4 octobre 1898, par le capitaine Charles, inspecteur des armes, en poste à Alger. Il adresse, à cette date, un rapport concernant cette modification au Ministère de la Guerre, ainsi que la proposition de faire une fraisure de 1mm à l'orifice interne du trou taraudé de vis de plaque.
la MAS étudie la modification, et adopte cette suggestion de modification le 4 octobre 1899.
Alors que les deux premiers prototypes du revolver modèle 1891 (appelé "1892 à pompe" par les collectionneurs) reprennent la platine à 6 pièces du modèle 1887, dès le 3e prototype, on passe à 4 pièces dans le mécanisme.
En 1895, on retrouve une commande de 17 000 exemplaires de revolvers modèle 1892, pour la marine. A priori, les livraisons de cette commande s'étalent sur les années 1895, 1896, 1897, 1899, 1900, 1901, 1902, 1903 et 1904. On en retrouve un sur la période comprise entre 1916 et 1920 (revolvers sans marquages sur le canon), et un autre en 1922.
Le revolver modèle 1892 pour la marine se distingue de son homologue pour l'armée de terre ou la gendarmerie, seulement par la présence d'une ancre sur la calotte de crosse.
En effet, les cartouches de 8mm92 sont rangées dans une boîte en laiton, avec une bande d'ouverture soudée à l'étain, avec un anneau.
Il existe un étui spécifique, ouvert, pour les revolvers modèles 1873 et 1892 de marine. Cet étui à été adopté pour les revolvers de marine dès les années 1860.
Les revolvers modèles 1892 "Prix de Tir Offert par le Ministère de la Guerre" et les revolvers modèles 1892"Prix Offert par le Ministère de la Guerre" se distinguent des autres modèles, principalement par la plaque ovale en argent (gravée) présente sur la plaquette de crosse gauche. Les véritables modèles "Prix de Tir" se reconnaissent, car, bien que de fabrication de la MAS (Manufacture d'Armes de Saint Etienne), ils ne possèdent pas de numéro matricule sur la carcasse. La très grande majorité de ceux rencontrés sont datés de 1901 et 1902.
Une autre variante de ce revolver modèles 1892 de récompense existe. C'est une arme de récompense, offerte a plupart du temps pour acte de bravoure.
Les armes de théorie sont des armes qui ont été déclassées, puis rendu inapte au tir, et qui servent à apprendre la manipulation de ce type d'armes. Certains sont marqués "Théorie" sur le côté droit de la carcasse, et possèdent un numéro de série en X (ex: le modèle X27 est présenté dans la Gazette des Armes n° 400). Dans le cas de ces revolvers modèles 1892 transformés en arme de théorie, c'est le canon, la carcasse et le percuteur qui sont modifiés. Enfin, on trouve aussi des revolvers modèles 1892 du contrat militaire, qui ont été transformés en arme de théorie par la suite.
Un article complet sur l'étui jambon, ses évolutions, ses variantes, ses accessoires, son utilisation, ...
Ainsi, dès 1893, on adapte l'étui jambon (modèle 1876 modifié 1893), en modifiant les alvéoles dans la cartouchières, et en modifiant la cale interne de l'étui, qui deviens plus grosse. En 1909, on modifie encore l'étui jambon (modèle1876 - 1893 modifié 1909) : on supprimme les alvéoles pour cartouches, et on met en place des emplacements pour y ranger 3 paquets de 6 cartouches de calibre 8mm. La contenance de la pochette à munition passant ainsi de 12 à 18 cartouches en réserve. Sous le rabat principal, on retrouve 3 pochettes pour y ranger les boîtes de 6 cartouches (8mm92).
Concernant la baguette pour revolver, il est à noter qu'elle comporte un numéro matricule, sous la forme du numéro de série qu'on retrouve sur les revolvers réglementaires. Le tournevis mixte modèle 1898 à été créé pour démonter et remonter le revolver modèle 1892.
Samuel Colt est le premier industriel à avoir associé la conception originelle du revolver à un système à percussion moderne. Premier de la lignée à être fabriqué à partir de 1837, le Colt Paterson a été commercialisé à travers le monde. Ce revolver à cheminées et à amorces stratégiquement placées à l'arrière du barillet comporte 5 chambres.
Longtemps qualifié comme le plus gros et le plus impressionnant révolver fabriqué par le colonel, il supporte une charge de poudre noire pouvant aller jusqu'à 4 grammes. Profitant de finitions et de détails travaillés, le Colt Walker se démarque par le jaspage de sa carcasse, ainsi que les gravures de son barillet qui lui procurent un effet recherché.
En 1851, le colonel introduit le Colt Navy lors de l'Exposition Universelle de Londres. Également à simple action, ce modèle à carcasse ouverte permettait un chargement exceptionnellement rapide pour l'époque. Neufs ou d'occasion, les Colt Navy disponibles sur notre webshop fonctionnent avec des munitions de calibre 36. Ils attirent l'œil expert avec leurs marquages et leurs finitions nets et conformes.
Enrichissant notre vaste sélection de revolvers Colt, les célèbres Pocket et Dragoon figurent également parmi nos offres les plus plébiscitées. Affinez vos recherches afin de dénicher des modèles d'origine en parfait état de conservation. Nous vous invitons également à découvrir des répliques de fabrication italienne signées Uberti ou Pietta.
Pour les amateurs d'armes de collection de l'Ouest américain, le Colt est la pièce qui symbolise l'histoire de l'Amérique du 19e siècle.
Surnommé le « Peacemaker », le revolver Colt Single Action Army a été créé en 1872 et adopté par la cavalerie de l’armée américaine en 1873. S’il fut également vendu sur le marché public, seules les 37 000 unités commandées par l’armée entre 1873 et 1890 étaient toutes poinçonnées du U. S. réglementaire, ainsi que du “P” de proof pour garantir sa vérification. Ce revolver à simple action et barillet de six cartouches, qui nécessitait la recharge du chien après chaque tir, a connu plusieurs modifications, notamment pour faire face à la concurrence.
Le nouveau revolver Colt fut immédiatement proposé à l’armée des États-Unis qui l’adopta en calibre .45. L’arme connut un succès immédiat, non seulement auprès des militaires mais aussi dans le milieu civil ou elle séduisit tous ceux qui menaient une vie dangereuse et avaient besoin d’une arme puissante et d’un fonctionnement sûr. L’excellente prise en main du Colt Single Action le rendait particulièrement apte au tir instinctif, aussi devint-il l’arme favorite des hommes de la conquête de l’Ouest auprès desquels il acquit le surnom de « Peacemaker » (« Le Pacificateur »).
A la demande des amateurs d’armes américains, Colt relança la fabrication du Single Action Army en 1955. A cette époque, un revolver à simple action, dépourvu d’extraction collective des étuis était techniquement dépassé mais c’était un symbole de la nation américaine, plus qu’une arme réellement fonctionnelle que les acheteurs de ces nouveaux Colts voulaient acquérir.
Le Colt Single Action Army est sans doute l’arme la plus collectionnée au monde, aussi s’est-il développé aux États-Unis une véritable industrie du faux, reprenant ou refaisant les marquages effacés, ajoutant des marquages militaires à des armes civiles pour en augmenter la valeur ou leur gravant des dédicaces de personnages célèbres.
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