Les électeurs français inscrits sur les listes électorales élisent les conseillers régionaux, dans le cadre de la région, lors des élections régionales. Les conseillers régionaux sont élus pour une durée de 6 ans.
Les conseillers régionaux sont élus au scrutin de liste selon un système mixte combinant les règles des scrutins majoritaire et proportionnel.
Au 1er tour :
Un 2d tour a lieu la semaine suivante, si, au 1er tour, aucune liste n'a obtenu plus de 50 % des suffrages exprimés. Seules les listes qui ont obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés lors du 1er tour peuvent être candidates au 2d tour. Elles peuvent éventuellement fusionner avec les listes qui ont obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés lors du 1er tour.
Au 2d tour : La liste qui arrive en tête obtient 1/4 des sièges à pourvoir. Les sièges restants sont répartis à la représentation proportionnelle entre les listes qui ont obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés lors du 2d tour.
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À savoir Certaines collectivités territoriales à statut particulier ne sont pas concernées par les élections régionales : Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna.
Les électeurs français inscrits sur les listes électorales élisent les conseillers départementaux, dans le cadre des cantons, lors des élections départementales. Les conseillers départementaux sont élus pour une durée de 6 ans. Pour chaque canton, un binôme (femme-homme) est élu au scrutin majoritaire à 2 tours.
Un binôme peut être élu dès le 1er tour, ou au 2d tour de scrutin :
Pour être élu au 1er tour, le binôme doit obtenir :
Si aucun binôme n'est élu dès le 1er tour, un 2d tour a lieu. Seuls participent au 2d tour, les 2 binômes arrivés en tête lors du 1er tour, ainsi que ceux qui ont obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits. Lors du 2d tour, le binôme élu est celui qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages.
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Certaines collectivités territoriales concernées par les élections départementales font l'objet de spécificités :
Reportées de mars à juin 2021 en raison de la pandémie de Covid-19, les élections régionales de 2021 sont marquées par une abstention record. Seuls 33,28 % des électeurs ont en effet participé au premier tour du scrutin, le 20 juin 2021, puis 34,69 % au second tour, le 27 juin 2021. Ainsi, près de deux Français sur trois ne se sont pas déplacés aux urnes.
Outre ce niveau inédit d’abstention, les élections régionales de 2021 sont marquées par une très grande stabilité : l’ensemble des présidents sortants sont largement reconduits. En France métropolitaine, la droite remporte ainsi sept régions et le parti socialiste cinq (Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine), comme lors du scrutin de 2015.
Pourtant très fragilisés depuis l’élection présidentielle de 2017, les Républicains (LR) et le parti socialiste (PS) sortent victorieux de ce scrutin. Leurs bons résultats témoignent de l’ancrage territorial de ces deux partis.
De son côté, La République en marche (LREM), parti créé en 2017 à la suite de l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, connaît un échec cuisant lors des élections régionales de 2021. Dans les huit régions métropolitaines où ils ont pu se maintenir au second tour, les candidats macronistes voient presque tous leur score stagner, voire baisser par rapport au premier tour. Ainsi les élus de LREM vont-ils tous siéger dans les rangs des oppositions au sein des conseils régionaux, hormis dans celui de Provence-Alpes-Côte d’Azur : un accord y avait été noué entre LREM et le président sortant LR Renaud Muselier, réélu.
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Le Rassemblement national (RN) est l’autre grand battu du scrutin. Pourtant en fort essor lors de l’ensemble des scrutins précédents, il échoue en effet lui aussi à remporter la moindre région. Déjà, en 2015, le Front national (FN), prédécesseur du RN, n’avait conquis aucune région. En 2021, les têtes de liste du parti de Marine Le Pen sont de nouveau battues partout en France. Dans les Hauts-de-France, terre dans laquelle le RN est bien implanté, Sébastien Chenu n’obtient que 25,64 % au second tour. Il se trouve ainsi à bonne distance du président du Conseil régional sortant, le LR Xavier Bertrand, réélu avec 52,37 % des voix. Le RN se trouve alors limité par le scrutin majoritaire à deux tours, ainsi que par le maintien, dans certaines régions, du « front républicain ».
Diffusé en ouverture du journal télévisé de 20 heures de France 2 le 28 juin 2021, ce sujet est consacré au second tour des élections régionales qui s’est tenu la veille. De facture très classique, il en livre non seulement les principaux résultats, mais en tire également les enseignements les plus notables. Il propose plusieurs images de candidats battus ou élus, ainsi qu’un extrait de la déclaration de Thierry Mariani, candidat du Rassemblement national (RN) dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui reconnaît sa défaite (il n’a réuni que 42,70 % des voix contre 57,30 % pour le président sortant Les Républicains (LR), Renaud Muselier). Le sujet de France 2 est constitué d’infographies.
Le sujet intègre également l’interview de Carole Delga, interrogée dans sa voiture à Toulouse. Ce sujet se compose de quatre parties. Chaque partie est consacrée à un enseignement du scrutin. La première traite de la réélection de l’ensemble des présidents de région de métropole. À commencer par ceux de droite, comme le montre un split screen - « écran divisé » - qui présente côte à côte les trois figures principales des Républicains qui ont été reconduites : Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes, Valérie Pécresse en Île-de-France et Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France.
Les deuxième et troisième parties du sujet de France 2 traitent, quant à elles, des résultats décevants de deux partis politiques, le Rassemblement national et La République en marche, qualifiés respectivement de déception et de déroute.
Abstention record, les Républicains en tête dans la majorité de la France, la majorité qui s’écroule… Votre région suit-elle les tendances nationales au premier tour des scrutins régionaux et départementaux ?
Région | Candidat Arrivé en Tête (Parti) | Score |
---|---|---|
Auvergne-Rhône-Alpes | Laurent Wauquiez (LR) | 43,8 % |
Bretagne | Loïg Chesnais-Girard (PS) | 21 % |
Centre-Val de Loire | François Bonneau (PS/PCF) | 24,8 % |
Corse | Gilles Simeoni (Autonomiste) | 29,2 % |
Grand Est | Jean Rottner (LR/UDI) | 31,2 % |
Île-de-France | Valérie Pécresse (LR) | 33,6 % |
Normandie | Hervé Morin (Centre) | 36,9 % |
Nouvelle-Aquitaine | Carole Delga (PS/PCF) | 39,6 % |
Occitanie | Carole Delga (PS/PCF) | 39,6 % |
Pays de la Loire | Christelle Morançais (LR) | 34,3 % |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | Thierry Mariani (RN) | 36,4 % |
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