L'idée des tirs au but est née en 1968, après plusieurs rencontres difficiles à départager. L'épreuve des tirs au but est une phase fatidique que l'équipe de France a remportée face au Portugal, la première dans une compétition depuis 1998. Pour comprendre son origine, il faut remonter à 1968.
À cette époque, les règles du football sont loin de celles que l’on connaît aujourd’hui et les tirs au but n’existent pas encore, ce qui complique la désignation d’un vainqueur en cas d’égalité. L’Euro 68 en est le parfait exemple : en demi-finale, Italie et URSS sont à 0 - 0 au bout de 120 minutes. Un scénario qui n’avait pas été anticipé et résultat, le vainqueur est désigné sur un pile ou face. L’Italie passe mais en finale, rebelote : match nul dans le temps réglementaire.
La même année, aux JO de Mexico, Israël est éliminée en quart de finale après un match nul par tirage au sort. Furieux, le dirigeant Yosef Dagan envoie une lettre à la FIFA dans laquelle il propose son idée : un face à face entre 5 joueurs de champ et le gardien, les tirs au buts étaient nés ! L’idée est brillante par sa simplicité et son suspens.
L’Euro féminin a débuté le mercredi 6 juillet en Angleterre. Lors de la compétition, plusieurs règles particulières et parfois inconnues sont en vigueur. Une compétition qui se déroule jusqu’au 31 juillet, où l’équipe de France tentera de tirer son épingle du jeu face à plusieurs grosses nations.
Voici cinq règles particulières, présentes sur le site de l’UEFA:
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Vendredi, l'instance a dévoilé ses modifications concernant les lois du jeu à partir de la saison 2023-2024. La loi 14 notamment, celle qui concerne les penalties et tirs au but, a subi un changement plutôt drastique.
Voici la nouvelle mouture: "Le gardien de but doit rester sur sa ligne de but, face au tireur, et entre les poteaux et ne toucher ni les poteaux ni la barre transversale ni les filets de but avant que le tir soit effectué. Le gardien ne peut distraire abusivement le tireur, par exemple en retardant l’exécution du penalty ou en touchant les poteaux, la barre transversale ou les filets".
Dès lors, cette nouvelle règle tombe apparaît comme une contrainte supplémentaire imposée au gardien, poste sacrifié sur l'autel du spectacle et des buts à tout va.
Une attitude qui a fait parler mais qui fait, malgré tout, l'unanimité parmi la confrérie des portiers. Pour Charles Itandje, ancien portier du RC Lens et consultant RMC Sport, "Au moment de la séance finale, dès que je l'ai vu, j'ai dit 'il va au moins en arrêter un'. Techniquement, ce n'est pas le plus propre, OK. Mais il a de l'envergure et il a montré qu'il avait du caractère, c'est tout ce qu'il faut à ce moment-là."
Selon Christophe Revel, ancien entraîneur des gardiens de Rennes, de l'OL et désormais à Brest, "Un penalty, et encore plus une série de tirs au but, c'est un duel technique mais aussi psychologique. Je sensibilise mes gardiens sur ça. Il y a la technique de plongeon, la tactique d'analyse du tireur mais surtout la psychologie de l'approche. Regarder le joueur, le sentir, mettre un grain de sable dans sa préparation. Encore plus dans une série de tirs au but avec la fatigue, le stress, l'émotion".
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Mike Maignan a également exprimé son opinion, protestant contre des règles trop avantageuses pour l'attaquant. Une manière pour le gardien de protester contre des règles, selon lui, trop avantageuses pour l'attaquant.
Reste à savoir comment la théorie va s'appliquer en pratique. Selon l'IFAB, En s'avançant face à Memphis Depay puis en levant les bras, Mike Maignan aurait-il pu être sanctionné pour son arrêt face aux Pays-Bas (4-0) ? Selon l'IFAB, oui.
Voici tout ce qu'il faut savoir sur le règlement de l'Euro-2025, notamment en cas d'égalité à l'issue de la phase de groupes:
Si plus de deux équipes sont à égalité, ce sont les règles suivantes qui s’appliquent, dans l’ordre indiqué :
Si, après l’application de ces trois critères, plusieurs équipes sont toujours à égalité mais qu’au moins une sélection a été impactée, les mêmes critères sont une nouvelle fois appliqués pour départager les équipes restantes concernées par l’égalité. Si aucune équipe n’a pu être départagée, d’autres critères s’appliquent.
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Dès les quarts de finale et jusqu’à la finale, le format des matches à élimination directe est des plus traditionnels. En cas d’égalité à l’issue des 90 minutes de temps règlementaire, une prolongation de 30 minutes (deux périodes de 15 minutes avec une pause entre-temps) est disputée. Si les deux équipes sont toujours à égalité à l’issue de cette prolongation, une séance de tirs au but est organisée.
Selon le Times, l'IFAB envisagerait d'interdire la reprise d'un penalty manqué. L'instance qui gère les lois du jeu aurait aussi pour projet d'étendre le champ d'application du VAR. Les arbitres vidéos pourraient désormais intervenir pour annuler un corner injustifié, ou un second carton jaune en cas d'erreur jugée majeure de l'arbitre central.
Ces discussions avancées quant à la modification des règles doivent encore être approuvées lors de la réunion annuelle de l'IFAB, qui aura lieu en mars 2026. Toute modification législative entrerait en vigueur le 1er juin qui suit, soit juste avant le début de la Coupe du monde 2026 aux États-Unis.
La clarification de l’IFAB sur la règle de la double touche sur un tir au but met l’UEFA à défaut, selon un ancien arbitre espagnol après la validation par la confédération européenne du tir au but annulé de Julian Alvarez en Ligue des champions.
Dans son document, l’instance indépendante rappelle que le tir au but est à retirer s’il a été marqué après que le tireur a touché involontairement le ballon à deux reprises.
Pour l’ancien arbitre espagnol, Eduardo Iturralde González, la mise au point de l’IFAB est un rappel d’une loi existante et pas une modification de texte. Elle agit, selon lui, comme un terrible désaveu pour l’UEFA, accusée de ne pas connaître les règles.
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