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Les penaltys (ou coups de pied de réparation) sont des coups francs qui se produisent lorsqu'un joueur commet une faute dans sa propre surface de réparation.

Les règles relatives au penalty

Lorsqu'une équipe obtient un penalty, les choses sérieuses commencent. Au football, l'équipe victime d'une faute a la possibilité d'effectuer un tir dans la surface de réparation. Le ballon est placé au préalable sur la ligne de réparation, qui se trouve à 11 mètres de la ligne de but. Seuls le tireur et le gardien de but sont autorisés à intégrer la surface de réparation.

Tous les autres joueurs sont contraints de se tenir en dehors de celle-ci et d'attendre que le tir soit réalisé. Les penaltys se produisent lorsqu'une faute est commise ou pour prendre l'avantage lors de tournois.

Nouvelles règles de l'IFAB pour la saison 2023-2024

La loi 14, celle qui concerne les penalties et tirs au but, a subi un changement plutôt drastique. Voici la nouvelle mouture : "Le gardien de but doit rester sur sa ligne de but, face au tireur, et entre les poteaux et ne toucher ni les poteaux ni la barre transversale ni les filets de but avant que le tir soit effectué. Le gardien ne peut distraire abusivement le tireur, par exemple en retardant l’exécution du penalty ou en touchant les poteaux, la barre transversale ou les filets".

Une attitude qui a fait parler mais qui fait, malgré tout, l'unanimité parmi la confrérie des portiers. Du caractère et une volonté d'instaurer un duel avec le tireur: Martinez a tout compris.

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"Un penalty, et encore plus une série de tirs au but, c'est un duel technique mais aussi psychologique, détaille Christophe Revel, ancien entraîneur des gardiens de Rennes, de l'OL et désormais à Brest. Je sensibilise mes gardiens sur ça. Il y a la technique de plongeon, la tactique d'analyse du tireur mais surtout la psychologie de l'approche. Regarder le joueur, le sentir, mettre un grain de sable dans sa préparation. Encore plus dans une série de tirs au but avec la fatigue, le stress, l'émotion".

Dès lors, cette nouvelle règle tombe apparaît comme une contrainte supplémentaire imposée au gardien, poste sacrifié sur l'autel du spectacle et des buts à tout va.

"Je commence à m'inquiéter pour le futur de notre poste, pour le futur du gardien de but, avoue Itandje. On avait déjà modifié la règle des penalties pour obliger les gardiens à avoir un pied sur la ligne. Maintenant, on nous impose de ne plus distraire le tireur alors que c'était un des derniers moyens pour les gardiens d'inverser le rapport de force. J'ai l'impression que ce sont des règles établies par des personnes qui n'ont jamais été gardien".

Parce que ces perturbations, justement, avaient permis quelque peu d'équilibrer la balance d'une situation de match pourtant favorable au tireur, a priori.

"L'objectif, c'est quoi ? C'est marquer des buts, tout simplement, décrypte-t-il encore. Il y a une forme d'aseptisation de ce sport, à enlever tous les contacts, à enlever toutes les initiatives personnelles qui sont dans les lois du jeu, qui tend à ce que les joueurs malins disparaissent. L'idée, c'est qu'on rentre dans un football très catégorisé, structuré, droit, propre. Moi, je trouve ça dommage…"

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"Est-ce qu'il va rester du spectacle dans notre sport ? Demain, on va nous empêcher de mettre les mains pour arrêter un penalty ? On va nous dire de nous mettre dos au tireur ? On va nous positionner sur la ligne selon les souhaits du tireur ? J'extrapole peut-être mais on va vers quelque chose qui me fait vraiment peur, renchérit Itandje. C'est bien de vouloir mettre en avant le spectacle mais il ne faut pas oublier l'équité. On avantage beaucoup trop les tireurs…".

Le sujet tient d'autant plus à cœur de l'ancien Lensois qu'il s'était illustré en 2004 avec… une danse face à Nicolas Gillet. Résultat : un superbe arrêt sur la tentative du Nantais.

"Les gardiens ont souvent l'habitude de partir vaincu avant le tir, je ne voulais pas ça, se souvient-il. Ce moment où tu fixes ton adversaire dans les yeux, ou tu essayes de deviner ce qu'il va faire, c'est un moment super important. L'idée, c'est quand même d'intimider le tireur quelque part, en montrant un côté, en touchant les filets, le poteau etc. C'est capital et je trouve ça dégueulasse de nous enlever ça". Une ligne de conduite proche de celle de Mike Maignan qui avait regretté publiquement ces changements annoncés.

Reste à savoir comment la théorie va s'appliquer en pratique. En s'avançant face à Memphis Depay puis en levant les bras, Mike Maignan aurait-il pu être sanctionné pour son arrêt face aux Pays-Bas (4-0) ? Selon l'IFAB, oui. Dans la réalité… "Concrètement, que vont faire les arbitres ? Mettre un carton jaune aux gardiens qui se tapent les crampons sur les poteaux ?", demande Revel. Ce flou, c'est le dernier espoir des gardiens pour filouter.

"On va quand même essayer de trouver des choses pour que les gardiens se sentent à l'aise dans cet exercice, avoue Itandje, entraîneur des gardiens à Versailles. On va tout faire pour jouer avec ces règles-là, les contourner. Cet aspect de guerre psychologique, je vais l'entretenir avec mes gardiens car il est essentiel".

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