Le terme tireur turc fait référence à un archer utilisant un arc de type turc, une arme traditionnelle associée à l'archerie équestre et à l'histoire des peuples turcs. Cet article explore l'histoire, les techniques et la renaissance moderne de cette discipline.
La langue turque, une des plus belles et des plus élégantes de l'Orient, est un mélange de tartare, de persan et surtout d'arabe. Le dialecte tartare, et plus proprement Youyghour, est celui que les Ottomans ont parlé généralement jusqu'en 1453 (852 de l'Hégire), époque de la conquête de Constantinople par Fatihi Mahomet II.
L'empire ottoman prit alors un développement considérable, aussi bien sous le rapport de son étendue et de sa puissance, que sous celui de ses relations politiques et commerciales. Par suite ce dialecte, trop primitif, ne tarda pas à devenir insuffisant pour le gouvernement d'un grand peuple qui venait de prendre rang parmi les nations européennes. Les Osmanlis eurent recours au persan et surtout à l'arabe pour enrichir et perfectionner leur propre idiome.
Dans ce mélange de trois langues l'arabe joue donc le rôle le plus important. C'est à l'arabe que les Ottomans ont emprunté les caractères, les chiffres et presque tous les termes ou locutions exprimant des idées abstraites, morales ou religieuses, ainsi que tous les termes relatifs à l'administration civile et militaire, aux sciences, aux lettres et aux arts.
L'archerie équestre, qui englobe le tir à l'arc à cheval, trouve ses racines dans les traditions des peuples nomades des steppes. De la Sibérie orientale aux plaines d’Europe occidentale, de la protohistoire aux temps modernes, l’arc composite a permis aux peuples nomades des steppes d’imposer leur domination sur les terres conquises au rythme du galop de leurs petits chevaux.
Lire aussi: Puget-sur-Argens : Attaque et race Kangal
Très vite la plupart des peuplades d’Asie centrale vont reprendre ces techniques de chasse et de guerre, et parmi ceux-ci, les Parthes, qui bloqueront la progression Romaine vers l’Est, grâce à leur mobilité dans les combats. Plus tard, Les Huns participeront à l’effondrement de l’Empire Romain, puis les déferlements Turco-Mongoles bousculeront la civilisation Musulmane, et provoqueront au final la chute de Constantinople.
Seul l’Europe de l’Ouest a été culturellement épargnée. Au 17° siècle, l’apparition des armes à feux fait définitivement disparaitre le combat à l’arc.
Au 20° siècle, on trouve quelques compagnies d'archer-cavalier dans l'élite sociale Américaine de la côte Est, essentiellement des cavalières. En Corée du Sud une association de maintien des traditions culturelles se crée avec le patronage de l’UNESCO : la WHAF (World Horseback Archery Federation).
Elle propose depuis 2004 un championnat du Monde en Corée. On retrouve tout cela dans les compétitions modernes ! Epreuve rapide ou galop lent, techniques et arcs Mongoles, Japonais, Hongrois ou Turc, chacun selon ses souhaits et ses rêves peut s’exprimer.
En France, c’est dans le Nord, en Ile-de-France et dans le Limousin que se situe l’essentiel des pratiquants de ces traditions guerrières Asiatiques, devenues loisir, spectacle ou art martiale. C’est en Normandie que le Bajutsu a été créé avec l’appui de la Fédération Française d’Equitation. Cette discipline reprend les techniques de combat à cheval dont le tir à l’arc.
Lire aussi: Performance de Dikeç aux JO
La nécessité de s’entrainer intensivement pour obtenir un résultat significatif freine quelque peu les cavaliers qui s’en tiennent souvent à une séance de découverte. Comme pour l’équitation ou les arts martiaux, l’entrainement se compte en année. Il faut de surcroit un arc, des flèches, un carquois, des cibles et des mesures de sécurités adéquates car les flèches volent à plus de 100 mètres.
Depuis janvier 2014, la discipline est reconnue par la Fédération Française d’Equitation qui organise notamment un championnat de France au Parc Fédéral afin de mettre en valeur ce sport. Cela laisse présager un certain optimisme quant à son développement.
Proposer des séances d’initiation à la discipline demande un moniteur d’équitation, cavalier-archer et surtout passionné. Par contre la cavalerie ne pose pas de problème particulier. Dans les clubs, les chevaux sont habitués aux jeux et animations. L’initiation en manège est simple, ludique et accessible à tous. Tirer sa flèche, au trot ou au galop dans la cible, procure, dès la première séance, un grand plaisir.
Lors du choix d'un arc turc, plusieurs facteurs doivent être pris en compte, notamment la puissance, la souplesse et la méthode de tir (au pouce ou aux doigts). Certains archers préfèrent les arcs laminés de chez Alibow, tandis que d'autres optent pour les modèles de Groser, réputés pour leur qualité et leur performance.
Il est également essentiel de considérer la facilité de mise en corde de l'arc, car certaines conceptions peuvent rendre cette étape délicate et risquée. Les arcs turcs offrent une expérience de tir unique, combinant tradition, performance et esthétique.
Lire aussi: Jeux Olympiques : Dikec, nouvelle étoile du tir
tags: #tireur #turc #définition