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Le choix de la balle pour le tir dans une arme à canon lisse est une question que se posent les chasseurs depuis des siècles. Au vu de la nécessité d’inventer perpétuellement une pléthore de projectiles, plus ou moins réussis et dont les caractéristiques sont limitées seulement par l’imagination des créateurs, il semble que la réponse universelle n’ait pas encore été trouvée.

C'est une nouveauté depuis la réforme de septembre 2013, les fusils à pompe rayés sont désormais en catégorie C, et peuvent donc être employés à la chasse, principalement pour le grand gibier en battue.

Par contre, étant rayés, le plus souvent au pas américain de 711 mm, il convient de bien faire attention aux balles à employer dedans. C'est, déjà, pour les fusils à canons lisses une constante que de bien essayer plusieurs sortes de balles : tel canon « digérera » parfaitement une balle-flèche, et pas une Brenneke et vice versa.

Types de balles pour canons rayés

Là, c'est encore plus pointu car les rayures ont pour but de faire tourner la balle comme celle d'une carabine, et bien sûr, nos balles habituelles (Fier, Sauvestre, Classique Brenneke), ne sont pas faites pour ça. Dans un canon au choke le plus ouvert et le plus long possible, elle « volent », et ne « tournent » pas ou très peu.

Dans un canon rayé, une Brenneke classique est à éviter du fait des risques d'emplombage. En fait dans les canons rayés d'inspiration américaine, il faut plutôt utiliser les balles dites « slug » qui ont été justement faites pour cela.

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Leur physionomie évoque d'ailleurs les balles classiques de carabines, le (gros : 14,7 mm !) calibre bien sûr en plus. Ces projectiles (Winchester Supreme Rackmaster, Federal Barnes Expender sabot, Remington premier coppersolid) complexes sont chers (5 euro la bête parfois !), mais bien plus performants très au-delà de nos distances usuelles de battue.

Ils taquinent allégrement les carabines, ce qui n'a pas l'heur de plaire à tout le monde bien sûr, car on sait ce que coûte désormais une carabine de haut niveau, dans la zone de 0 à 100 mètres, avec des fusils équipés de lunettes cependant. A 50 mètres les Remington (photo ci dessous à gauche) tiennent dans 2,5 cms, et dans une main à 100 mètres !

Le projectile de 25 grammes file aussi à une vitesse de 580 m/sec. Chez les fusils lisses, seule la balle-flèche Sauvestre qui, rappelons-le règle jusqu'à 90 mètres, mais avec une moins grande précision, disons plus aléatoire selon le canon (ou le choke choisi) peut envisager une performance approchante.

Du fait de la diffusion de plus en plus large de ces armes spéciales, les balles « slug » se démocratisent cependant, et hormis les trois et chères « américaines » citées plus haut, tout le monde en fait : Geco, Fiocchi, par exemple à des prix bien plus abordables, ne serait-ce que pour s'entraîner.

Après, au poste, ne jamais oublier le fameux dicton « qui peut le plus peut le moins » et peut-être faire un effort coté portefeuille pour assurer une efficacité maximum deux ou trois fois par an !

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Différents types de balles et leurs caractéristiques

Depuis la balle ronde, il a été mis au point différentes évolutions techniques dont les grandes familles sont les balles à empennage, les cylindro-ogivales à base creuse rappelant la balle Minié, et les balles sous-calibrées.

Balles à empennage

Au calibre du canon, les balles à empennage sont constituées d’un projectile qui est généralement du plomb, à l’arrière duquel est fixé un appareillage en plastique, ou en fibre, destiné à s’appuyer sur l’air et redresser la balle sur l’axe de la trajectoire. La plus connue de ces balles est la Brenekke, datant de 1898.

Un empennage constitué d’une bourre de fibres agglomérées est vissé sur un plot central, interne au projectile. La partie de plomb ne doit pas être tirée sans sa bourre, elle serait instable. Les ailettes du pourtour de la balle, et l’évidement interne périphérique au plot central, permettent à la balle de s’écraser lors du passage dans un choke, qu’elle va pouvoir traverser sans inconvénient.

De nombreux autres fabricants produisent des balles empennées : à peu près tous les fabricants de cartouches ont au moins une balle de ce type dans leur catalogue, souvent déclinée en plusieurs poids, et chargements. D’une manière générale toutes ces balles donnent de bons résultats en précision et en énergie. Certaines portent des inserts métalliques destinés à augmenter la capacité de pénétration. Nous classerons dans cette catégorie la balle DUPO, en acier et plastique.

Balles cylindro-ogivales

La catégorie des balles cylindro-ogivales est principalement occupée par les balles d’origine américaine appelées slug Foster. La masse principale de la balle est placée sur l’avant du projectile, l’arrière est creux.

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Balles sous-calibrées

L’apparition de la balle Sauvestre a marqué le lancement des balles sous calibrées. C’est la plus évoluée des balles courantes : elle est constituée de plusieurs matériaux, plomb, acier, plastique. La partie de plomb se trouve à l’avant du projectile, noyée partiellement sur une tige filetée en acier dont l’arrière supporte l’empennage en plastique. Dans la cartouche, cette balle est ceinte de deux demi coques de plastique qui la tiennent en place et assurent l’étanchéité des gaz.

Ses performances sont remarquables, le fabricant annonce des vitesses de 580m/s pour les chargements de 12 magnum. A signaler aussi, la mise au point d’une remarquable balle sans plomb.

Cependant, il faut être extrêmement vigilant au stockage, car les demi coques n’assurent pas l’étanchéité à l’eau : versée dans la cartouche chargée de sa balle, de l’eau atteindra la poudre empêchant, au moins partiellement, son inflammation.

En cas de percussion d’une cartouche à la poudre humide, l’amorce aura la puissance d’envoyer la balle jusque dans l’âme du canon, donc de l’obstruer tout en permettant le chargement d’une autre cartouche.

La Brenneke Rubin Sabot est une autre balle sous calibrée conçue pour le tir dans les canons lisses ; moins rapide que la Sauvestre, elle donne également de bons résultats en précision.

Les fabricants américains proposent également des balles sous calibrées qui sont généralement, aujourd’hui, des balles demi blindées de calibre de calibre 50 installées dans des sabots de plastique. Ces balles nécessitent l’usage d’un canon rayé pour être stable, il peut arriver qu’elles basculent sur leur trajectoire quand elles sont tirées dans un canon lisse.

Règlementation et recommandations

Le règlement de la chasse oblige de se conformer à une règle de base : l’utilisation de projectile expansifs. La balle Blondeau, ainsi que divers projectiles en acier, dits blindés, ont été écartés du marché.

Une recommandation est d’exclure l’usage, à la chasse, des balles destinées au tir récréatif, généralement proposées en boîtes de 100 cartouches. Leurs chargements sont moins puissants, et les balles, plus légères, ont des parois fines qui s’éclatent lors d’impacts violents.

Au résultat toutes les balles destinées à cet usage peuvent être employées pour la chasse du sanglier ; la sagesse conduit à employer des balles connues, de se fier au sens commun en utilisant des produits éprouvés.

Importance de tester différentes balles

Avant de l’utiliser à la chasse, la première condition au choix d’une balle est de cibler de son fusil : des surprises, bonnes ou mauvaises, peuvent se produire.

Bien tester le modèle de la balle que l’on emploiera : dans un même type de balle plusieurs chargements ne donneront pas forcément les mêmes résultats. Pour une balle donnée, un chargement en 70 peut convenir au fusil, mais le chargement Magnum donnera un autre résultat…ou le même.

Autre exemple, sur un fusil double, il est possible que le canon le plus choké soit mieux calé sur le système de visée. Le test est impératif pour les fusils dont les canons sont équipés de canons aux chokes interchangeables : à l’opposé des canons à chokes fixes, leurs axes sont très souvent légèrement divergents ce qui engendre un premier tir portant bas.

Performances et limites des balles

La qualité du tir est limitée par les performances des balles : généralement très puissantes jusqu’à 30 mètres, leur trajectoire s’infléchit au-delà, bien plus qu’une balle de carabine.

Leur tir nécessite un devancement de la cible mobile plus important dès que la distance s’allonge, et les systèmes de visée qui conviennent au tir du plomb ne sont pas adaptés au tir à balle, et rendent hasardeux les tirs dépassant la même distance. Notons que les fusils « slug » sont équipés de systèmes de visée améliorés.

La balle Hypershock de Baschieri et Pellagri se présente avec une ogive lourde de 35 gramme de forme conique creuse type hollow point (18 stries extérieures) et une structure tête + queue équilibrée et propulsée à 475 m/s générant une énergie cinétique de plus de 400 kgm. Avec ces performances, Hypershock est idéale pour le tir des gibiers les plus lourds tels que les sangliers et cervidés.

Le fusil superposé calibre 12

La portée et la puissance sont essentielles pour la chasse au sanglier. Le fusil superposé calibre 12 est un incontournable dans l’univers de la chasse. Il séduit par sa polyvalence, sa puissance et sa capacité à s’adapter à de nombreuses situations. Pourtant, entre idées reçues et vérités techniques, il peut être difficile de bien comprendre ce qu’offre réellement ce type d’arme.

La portée utile d’un fusil calibre 12 correspond à la distance à laquelle le tir reste efficace, c’est-à-dire capable d’atteindre le gibier de façon nette et précise. Au-delà, la dispersion des plombs devient trop importante. Le risque de blessure non létale augmente, et l’efficacité diminue nettement.

La portée maximale dépend fortement du type de munition utilisé. Une balle de type slug ou Brenneke peut théoriquement atteindre plus de 100 mètres. Cependant, la précision chute rapidement à ces distances.

Le calibre 12 est réputé pour sa puissance modérée mais suffisante. Elle varie selon la munition utilisée, la charge de la cartouche, et la longueur du canon. Cette puissance est suffisante pour de nombreux gibiers. Elle permet un bon pouvoir d’arrêt tout en conservant une maitrise du recul.

Pour la chasse au petit gibier (faisan, lapin, perdrix), le calibre 12 se montre particulièrement efficace. Avec des cartouches de 28 à 32 grammes, la dispersion des plombs reste maîtrisée, ce qui permet des tirs rapides et instinctifs.

Le calibre 12 peut aussi s’utiliser pour la chasse au gros gibier, à condition d’opter pour des munitions adaptées, comme des balles Brenneke.

Utilisé en battue, le fusil superposé calibre 12 offre une très bonne réactivité, notamment en cas de tir à courte ou moyenne distance. L’efficacité d’un tir ne dépend pas uniquement de la munition. Le réglage de l’arme joue un rôle essentiel. Il est conseillé de tester différentes cartouches pour trouver le meilleur compromis entre précision, recul et efficacité. Une configuration bien pensée permet de gagner en confort, en régularité et en précision.

Le fusil superposé calibre 12 reste une valeur sûre. Grâce à sa portée utile comprise entre 30 et 40 mètres avec des plombs, et jusqu’à 70 mètres avec une balle, il répond à la grande majorité des besoins des chasseurs français. Son efficacité repose sur un bon équilibre entre le choix de la munition, le réglage de l’arme et l’expérience du tireur.

Tableau récapitulatif des types de balles

Type de balle Caractéristiques Utilisation recommandée
Balles à empennage (Brenneke) Projectile avec empennage en plastique ou fibre Chasse au gros gibier, bonne précision et énergie
Balles cylindro-ogivales (Slug Foster) Masse principale à l'avant, arrière creux Chasse au gros gibier à courte portée
Balles sous-calibrées (Sauvestre) Multi-matériaux, haute vitesse Chasse au gros gibier, longue portée

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