L’utilisation d’une arme à feu, tout comme celle de tout équipement potentiellement dangereux, doit être encadrée. Un simple couteau à beurre peut avoir des conséquences désastreuses s’il est mal utilisé.
Par cette analogie, on comprend qu’une carabine dotée d'une portée potentielle de 4000 mètres, utilisée correctement, est bien moins dangereuse qu’un fusil à âme lisse avec une portée de 2000 mètres utilisé à mauvais escient.
L’expression tir fichant s’emploie dans le vocabulaire de la balistique. Un tir fichant est un tir dont la trajectoire va du haut vers le bas. De nos jours, on emploie aussi l’expression tir fichant au sujet d’une chasse, lorsque les chasseurs organisent une battue sur un terrain avec du relief.
L’élément clé dans l’usage responsable d’une arme à feu est le tir fichant : le projectile, en rencontrant le sol à proximité immédiate de la cible, perd sa capacité létale. Un tir fichant est un tir qui, s’il rate sa cible, doit atteindre le sol.
Avant de tirer, le chasseur doit visualiser la zone du sol où le tire se fichera, au cas où il manque la cible. L’expression peut également faire référence à un tir pratiqué par les militaires pour achever un adversaire.
La formation pour le permis de chasser, les infrastructures conçues pour la chasse en groupe (comme les miradors), et le simple bon sens imposent le tir fichant comme incontournable. Afin de garantir un tir fichant, des miradors sont parfois utilisés.
Avant et pendant chaque action de chasse, chaque chasseur doit impérativement définir ses zones de tir et de non-tir. Pour cela, il doit avant tout repérer les zones DE NON TIR (présentant un danger) : routes, chemins, habitation, véhicule, animaux d’élevage, postier, zone de traque etc. et matérialiser ses angles de protection = angle des 30°.
Il doit également obligatoirement réaliser un tir fichant sur un animal pleinement identifié et complètement visible. Comment savoir si mon tir est fichant ? Je dois obligatoirement voir la zone où va se ficher ma balle derrière l’animal tiré.
Le nerf de la guerre et cela concerne tout type d’arme, est la distance de tir : plus le tir est lointain, plus l’angle du projectile par rapport au sol est susceptible d’occasionner un ricochet. Ce phénomène, incontrôlable, est la hantise de tous. Il peut transformer un tir parfait en un tir dangereux.
Dans cette équation à plusieurs inconnues, le seul paramètre capable d’influer de façon majeure est le tireur ! Pour en diminuer voire en annuler la probabilité, le choix du type de projectile utilisé est capital.
Les projectiles lisses, sont eux principalement lourds, lents et faits intégralement de plomb. Les balles tirées à partir de canons rayés ont pour particularité d’être extrêmement rapides, légères, et conçues pour une expansion rapide. Le moindre contact, avec le sol, une roche ou un morceau de bois provoque sa désintégration et la rend ainsi inopérante.
Ces paramètres font ressortir la notion évidente de sécurité lors de l’utilisation d’une arme. Contrairement à ce que pourrait nous faire croire les dictats d’une pensée bornée, basées à l’emporte pièce sur de simples données de laboratoire, la réalité du terrain est tout autre.
Si une occasion de tir se présente, après avoir analysé la situation pour s’assurer que la tentative de prélèvement d’un sanglier, d’un chevreuil ou d’un cerf ne présentent aucun risque, le chasseur peut épauler avec sa carabine et viser l’animal après l’avoir identifié formellement. Cerf mâle ou biche, brocard ou chevrette, laie ou sanglier mâle, poids approximatif de l’animal, en une fraction de seconde, le chasseur doit pouvoir savoir si son tir est possible ou non.
Si toutes les conditions de tir ou d’identification de l’animal ne sont pas réunies, le chasseur ne tirera pas. Il est souvent dit que “ne pas tirer est un acte de chasse”. Un chasseur ayant retenu son tir ne pourra être que félicité par le président de chasse.
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