Les finales munichoises ne se ressemblent pas car celle de la Ligue des nations a été infiniment plus serrée que celle de la Ligue des champions.
Sur la lancée de leur récital offensif contre la France (5-4, jeudi) et d'une première frappe de Nico Williams, qui a frôlé la barre (17e), les Espagnols avaient ouvert le score grâce à une jolie action collective conclue dans la confusion, puisque ce sont les Portugais Ruben Dias et Joao Neves qui ont touché le ballon avant que Martin Zubimendi ne le pousse dans les filets (1-0, 21e).
Si la Roja avait la possession, un but d'avance, Nuno Mendes n'a pas été intimidé pour autant et c'est le latéral gauche qui a vite remis le Portugal dans le bon sens, en inscrivant son premier but en sélection d'une frappe croisée (1-1, 26e).
Cet éclair a équilibré la partie mais il n'a pas altéré la dynamique des Espagnols, qui ont viré en tête à la pause grâce à un but de Mikel Oyarzabal (2-1, 45e).
Il faut toutefois toujours se méfier d'une équipe qui peut compter sur Cristiano Ronaldo. Comme en demi-finales contre l'Allemagne (2-1, mercredi), l'attaquant a fait très peu d'étincelles avant de marquer son 138e but en 221 sélections, à la réception d'un centre dévié de l'infatigable Nuno Mendes (2-2, 61e).
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À 40 ans, ses vieilles jambes restent donc redoutables mais elles ne l'ont pas porté jusqu'à la fin du match, puisqu'il a été remplacé par Gonçalo Ramos (88e), cinq minutes après une belle frappe d'Isco claquée par Diogo Costa.
Les Espagnols, tenants du titre, étaient les plus en vue mais un coup franc de Bruno Fernandes les a fait trembler (90e+ 1) et ils n'ont pas pu éviter la prolongation, où ils ont faibli.
Monstrueux, Nuno Mendes a contrôlé Lamine Yamal tout le match et il avait encore assez de jus pour signer un nouveau centre dangereux (93e), percer et réclamer un penalty (100e), ou centrer fort devant le but (105e).
Après une tête de Diogo Jota au-dessus (120e+ 1), tout s'est joué aux tirs au but et l'erreur d'Alvaro Morata, la seule de la séance, a offert la Ligue des nations au Portugal.
Le Portugal est la première nation à remporter à deux reprises la Ligue des nations, jeune compétition disputée une fois toutes les deux saisons depuis 2018/19.
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Vainqueur de la première édition en 2019, le Portugal est devenu le seul pays à avoir remporté deux fois la Ligue des nations.
La Seleçao avait décroché l’édition inaugurale en 2019. Dimanche, au bout du suspense et de la séance de tirs au but, c’est Ruben Neves qui a offert la victoire aux siens, prenant à contrepied Unai Simon, au pied de la tribune des supporters portugais.
Il n'est pas le plus connu des attaquants espagnols mais il n'est vraiment pas le moins efficace, surtout quand les buts valent très cher : Mikel Oyarzabal a marqué le deuxième but de la Roja lors de cette finale de la Ligue des nations et c'est une habitude pour le joueur de la Real Sociedad, buteur en finale de l'Euro 2024 contre l'Angleterre (2-1) et lors de sa première finale de Ligue des nations, perdue contre la France en 2021 (1-2).
Il a été remplacé ce dimanche par Alvaro Morata (111e), l'homme de la défaite car son tir au but a été repoussé par Diogo Costa.
Avec le PSG, Nuno Mendes avait quitté l’Allianz Arena il y a huit jours avec la Ligue des champions dans les mains. Il a avant tout su maîtriser la fougue de Lamine Yamal, prodige de 17 ans qui a fait tant souffrir la France en demi-finales il y a trois jours à Stuttgart (5-4 avec un doublé et une passe décisive).
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Les longues célébrations du titre en Ligue des champions n’ont semble-t-il pas entamé le physique de Nuno Mendes, puisque c’est encore lui qui a apporté le danger dans la surface espagnole en début de prolongation, avec un centre au ras du sol parfait pour Nelson Semedo qui n’a pas cadré.
Il a su trouver les ressources et son sang-froid pour inscrire parfaitement le quatrième tir au but du Portugal juste avant l’échec de Morata et la délivrance de Ruben Neves.
Cristiano Ronaldo est éternel. A 40 ans, le capitaine de la « Selacao » portugaise a été le buteur de l’égalisation du Portugal (61e). 221e sélection avec l’équipe nationale, 138 buts, CR7 force le respect et l’admiration.
Épuisé physiquement, Cristiano Ronaldo a quitté la pelouse juste avant le début de la prolongation, assistant sur le banc à la fin de la rencontre. À l’Euro 2016, remporté au Stade de France, il s’était blessé en première période et avait assisté activement au match sur le banc aux côtés de son sélectionneur de l’époque, Fernando Santos.
Sorti blessé trois minutes avant la fin du temps réglementaire, il n’a pas participé à la séance des tirs au but. Ronaldo pleurait comme un enfant à la fin de cette épreuve terrible pour les nerfs des joueurs et des supporters.
Le premier tir au but de l'Espagne, par Xabi Alonso, arrêté par le gardien portuguais Rui Patricio, le 26 juin 2012 lors de la demi-finale de l'Euro, à Donetsk (Ukraine). L'Espagne tient à son titre. Les hommes de Vicente Del Bosque ont éliminé mercredi 27 juin le Portugal en demi-finale de l'Euro lors de la séance de tirs au but, en plaçant quatre ballons dans les filets contre deux seulement pour le Portugal.
Aucune des deux équipes n'était parvenue à marquer au cours des deux mi-temps et des prolongations.
Et à la fin c'est l'Espagne qui gagne. Même en difficulté dans le jeu, la Roja tient son rang. Sans parvenir à conserver le ballon comme elle en a l'habitude, elle est parvenue durant ce match à contenir les assauts des Portugais et à relever le défi physique que Pepe et les siens lui ont imposé.
Elle a fait le dos rond avant de se réveiller en fin de match et surtout durant les prolongations, se créant ses plus belles occasions. L'Espagne a également pu compter sur un très bon Iker Casillas.
En arrêtant le premier tir au but de Joao Moutinho, il a relancé l'Espagne dans une série qui avait mal débuté avec la tentative de Xabi Alonso, repoussée par Rui Patricio. L'arrêt d'Iker Casillas sur le tir de Moutinho, le 27 juin 2012 à Donetsk (Ukraine).
Le plan était presque parfait. A l'aise physiquement, en place tactiquement, les hommes de Paulo Bento ont bien cru réussir leur pari. Ce sont eux qui ont le mieux commencé ce match en pressant les Espagnols très haut et en les empêchant de développer leur jeu habituel.
Capables également de se créer des occasions, ils n'ont pas pu en revanche compter sur l'efficacité de leur Cristiano Ronaldo providentiel. Cette défaite lui fera sans doute perdre de précieux points dans sa course au Ballon d'Or. Pour le Portugal, c'est une nouvelle déception.
Avec cette élimination, il échoue pour la troisième fois en demi-finale d'un Euro après ses défaites de 1984 et 2000.
L'Espagne, championne du monde et d'Europe en titre, s'est hissée à une marche d'un exploit inédit dans l'histoire du football : un triplé Euro-Mondial-Euro.
A Kiev, dimanche en finale, les hommes de Vicente Del Bosque tenteront de battre un record vieux de plus de trente ans qu'ils auront donc au moins égalé : depuis l'Allemagne de l'Ouest entre 1972 et 1976, aucune équipe n'avait atteint trois finales consécutives.
Rien n’a pourtant été facile pour les Espagnols qui ont dû attendre la dramatique séance des tirs au but pour écarter le Portugal de leur route. Les deux héros ibériques se nomment Iker Casillas, qui a arrêté une tentative de Moutinho, et Cesc Fabregas, auteur du penalty victorieux.
Le dénouement est cruel pour Ronaldo, vedette incontournable de la Selecçao et star incontestée de la compétition. Face à certains de ses camarades du Real Madrid et ses rivaux du Barça, CR7, auteur de 3 buts jusqu’ici, n’a pas eu le rendement attendu.
Bien muselé par Arbeloa ou souvent pris au marquage par deux joueurs espagnols, Ronaldo a été bridé dans son expression.
Le Portugal entraîné par Roberto Martinez n’a pas usurpé son succès. Les Parisiens Nuno Mendes, buteur, et Vitinha, champions d’Europe, ont réalisé chacun une performance de grande qualité à la fin de cette saison interminable avec plus de cinquante matchs dans leurs crampons.
Hier après-midi à Stuttgart, les Bleus ont pris la troisième place de ce final four en dominant l’Allemagne (2-0). Mbappé et Olise sont les buteurs de l’équipe de France qui peut remercier Mike Maignan, auteur de six arrêts déterminants pendant ce match pour la troisième place de l’édition 2025 de la Ligue des Nations. Kylian Mbappé a inscrit son cinquantième but en quatre-vingt dix sélections avec les Bleus.
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