Le début des pistolets-mitrailleurs français commence réellement après la Première Guerre mondiale.
Le souvenir de la terrible efficacité de cette arme en combat rapproché resta bien présent dans l’esprit des rédacteurs du programme de 1921, qui définissait le futur armement français. Aussi les caractéristiques du futur PM de l’armée française furent elles fortement inspirées par celles du Bergmann MP18/I. Ce document plein de pragmatisme, en date du 11 mai 1921, a été rédigé par des militaires encore proches des réalités du combat!
Au cours des années suivant la publication du programme, des armes d’origines diverses, en calibre 9mm Parabellum vont être proposées à l’armée, soit par des établissements d’état, soit par des fabricants étrangers. Le programme de 1921 avait stipulé que les armes proposées devraient être établies en calibre 9 mm Parabellum «en attendant que le calibre du futur pistolet de l’armée française ait été choisi ».
Ainsi que nous l’avons mentionné précédemment, dans l’attente du choix définitif de cette munition, il avait été décidé que les prototypes de PM seraient chambrés en 9 mm Parabellum. De très importantes quantités de cartouches de ce type capturées sur les troupes allemandes étaient en effet disponibles dans nos arsenaux. Il n’y avait par contre aucune raison particulière pour que la France choisisse d’adopter définitivement la 9 mm Parabellum, qui n’était à cette époque fabriquée qu’en Allemagne, plutôt que telle ou telle autre cartouche.
Les services techniques de l’armée avaient expérimenté la cartouche de .30 Pedersen en 1922, en étudiant une carabine semi-automatique, dans ce calibre, que John M. 50 000 Cartouches de .30 Pedersen furent commandées aux USA pour effectuer les premiers essais. Cette cartouche peu connue avait été conçue pour alimenter un dispositif permettant de transformer le fusil réglementaire américain Springfield 1903 en arme automatique.
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Le choix de la munition de 7,65 mm Long, a souvent été critiqué dans les publications contemporaines. « Ce choix était justifié par des performances à peu près identiques à la 9 mm Parabellum sur le plan de la précision et de la perforation jusqu’à 600 mètres pour un poids plus faible de la 7,65 mm Long (9,3 g contre 12,2 g pour la cartouche de 9 mm Parabellum). Le choix de cette cartouche s’expliquait aussi par une modification apportée aux caractéristiques initialement prévues pour le futur pistolet de l’armée française par le programme de 1921.
En 1927, ce cahier de caractéristiques militaires fut modifié au profit d’un pistolet plus léger et moins encombrant. La réduction de calibre, permettant d’utiliser une cartouche plus légère était cohérente avec cette tendance. Une évolution analogue se dessina pour le PM. Les rédacteurs du programme de 1921 avaient initialement défini une arme d’assaut, comme l’était le MP-18 : un pistolet-mitrailleurPistolet-Mitrailleur More rustique, destiné à prendre d’assaut les positions ennemies en noyant leurs défenseurs sous un déluge de feu ou à défendre nos propres positions, par le même procédé.
Entre les deux guerres, les penseurs militaires français voyaient plutôt dans le PM, une arme de défense, destinées à armer les cadres et les spécialistes qui n’avaient pas à combattre avec un fusil. Par ailleurs, la modernisation de l’armée française, entreprise au milieu des années 1920, devait déboucher sur une motorisation accrue de l’infanterie, jointe au développement des unités blindées et aéroportées.
En 1933, les critères de choix contenus dans le programme d’armement de 1921 furent complétés par deux nouvelles exigences : les PM devraient désormais être dotés d’une crosse repliable et d’un chargeur rabattable. L’ETVS mit rapidement au point un nouveau PM doté d’une crosse et d’un chargeur repliables. Deux prototypes de cette arme furent construits au sein de l’établissement. Ils furent testés en 1937 le premier par l’ETVS lui-même, le second par la Commission d’Études de l’Infanterie (CEI) en compagnie du PM Petter et du PM MAS modèle 1935 SE.
Long de 67 cm une fois la crosse dépliée et de 42 cm crosse repliée, le PM ETVS était doté d’une culasse ingénieuse, à l’intérieur de laquelle était intégré un ralentisseur de recul actionné par un volant à inertie. Cette conception permit de créer une arme courte et légère. Grâce à la faible puissance de la munition de 7,65mm Long et à l’efficacité du ralentisseur de recul qui maintenait la cadence de tir autour de 600 coups par minute, les concepteurs de l’ETVS avaient pu se dispenser de doter l’arme d’une culasse lourde et volumineuse et limiter la course de cette culasse pendant son recul.
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En revenant en position de fermeture, la culasse actionnait un levier de percussion, qui déclenchait la percussion de la cartouche présente dans la chambre. Avec son levier de percussion commandé par la fermeture de la culasse et sa partie avant cylindrique, la culasse de l’ETVS n’est pas dépourvue d’analogies avec celle du PM Thompson, dont l’établissement technique de Versailles (ETVS) avait testé plusieurs exemplaires entre 1921 et 1927.
La Manufacture Nationale d’Armes de Châtellerault (MAC), se vit confier par l’ETVS, la charge d’en réaliser dix exemplaires de présérie du PM ETVS. Devant le résultat prometteur des essais, le 14 Mars 1937, la Direction des Études et Fabrications d’Armement (DEFA) ordonna à la MAC de fabriquer quarante PM ETVS supplémentaires. Cette commande ne fut finalement achevée qu’en 1939. Par décision ministérielle du 30 juin 1938, la MAS fut chargée de réaliser 600 chargeurs et 58 canons de PM ETVS.
L’adoption du PM Petter en 1939 et le choix de mettre en fabrication en urgence une version améliorée du PM modèle 1935 (qui donna naissance au PM MAS 38) de la MAS mettront fin à la carrière de l’ETVS, qui était pourtant une arme fort intéressante et bien conçue. Étrangement, l’une des fiches d’identification des matériels étrangers (Kennblätter Fremdengeräts) éditées par la Wehrmacht, présente le PM ETVS sous la désignation de «Maschinenpistole 721(f)».
Compte tenu du faible nombre de PM ETVS fabriqués, du nombre réduit de chargeurs disponibles et de la spécificité de sa munition, il est fort peu probable que l’armée allemande ait remis l’ETVS en service.
Les ingénieurs français vont concevoir de nombreux prototypes dans le cadre d’un nouveau programme d’armement censé moderniser l’équipement français. Malheureusement, aucune arme ne sera adoptée avant la fin des années trente. En 1938, on décide enfin d’adopter le dernier prototype de pistolet-mitrailleur conçu par la Manufacture d’Armes de St-Etienne, le SE MAS 1935 qui devient alors le MAS modèle 1938.
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C’est dans cette logique que le MAS 38 est conçu du côté de Saint-Etienne et de sa manufacture d’armes. Il est d’abord utilisé lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment par les Corps francs, la Milice française et les FFI. Le MAS 38 est un pistolet mitrailleur compact, facilement contrôlable. Il jouit d’un mode automatique impressionnant. Cependant, les troupes de l’armée française se plaignent rapidement de sa faible puissance, mais également de sa courte portée de tir.
De plus, la production de MAS 38 est ralentie à cause de son prix. Son utilisation au sein des troupes de l’armée française n’est finalement que très faible. C’est davantage du côté de la gendarmerie, de la police nationale ainsi que de l’Armée de l’air que le MAS 38 est utilisé. Seulement deux mille exemplaires vont être fabriqués avant l’armistice, mais la production se poursuivra sous l’occupation. Les Allemands désigneront alors ces armes MP722 (f). A la Libération, la production à grande échelle peut enfin reprendre et on estime que plus de 200 000 MAS 38 ont été fabriqués.
Ce petit pistolet mitrailleur était une bonne arme car il était compact et facilement contrôlable en mode automatique cependant il souffrait de deux défauts majeurs. Le premier est sa cartouche de 7,65 Long avec une trop faible puissance d’arrêt et le deuxième est son prix.
En 1939-1940, la France doit combler ses lacunes tactiques, mises à nu lors des escarmouches durant la drôle de guerre. La société SACM a proposé à l’état-major l’une de ses inventions créée en 1935 par son ingénieur PETTER, le créateur du pistolet 1935 A déjà adopté par l’armée. Il s’agit d’un pistolet-mitrailleur dont la particularité est d’être en tôle emboutie, beaucoup plus économique à construire que l’usinage du Mas 1938.
La culasse avait son ressort récupérateur au-dessus du canon, permettant de gagner en compacité. Grâce à sa munition 7.65 longue, les ingénieurs pouvaient créer des pistolets-mitrailleurs légers et compacts, tout en conservant une forte pénétration pour une munition d’arme de poing. Un avantage que ni le 9mm Parabellum ni le .45 ACP ne pouvaient prétendre à l’époque. Il fonctionnait à culasse non calée.
Les pistolets mitrailleurs à blanc sont des armes conçues pour imiter l’apparence et le fonctionnement des armes à feu réelles, mais qui ne tirent que des munitions à blanc. Ces armes sont utilisées dans divers contextes, notamment au cinéma, au théâtre, lors de reconstitutions historiques et pour l’entraînement.
Jadis, les armes utilisées pour le cinéma étaient souvent des surplus militaires rachetés à bas prix par des accessoiristes spécialisés. Ces armes étaient utilisées telles quelles ou équipées de dispositifs de tir à blanc plus ou moins amovibles. La présence de ces armes authentiques sur les tournages donnait un charme particulier aux films policiers de l’après-guerre.
Le risque d’un accident sur un tournage ou d’un détournement d’armes intactes ou trop facilement "rétro-transformables" inquiète les autorités. A noter que depuis 2013, la définition des armes à blanc a été modifiée à deux reprises. La locution « sans recourir à un procédé industriel » avait été supprimée par décret n°2017-909 du 9 mai 2017 - art. 2, pour être rétablie par le décret n°2018-542 du 29 juin 2018 - art.
Il faut entendre qu’un « procédé industriel » fait appel à des logistiques et infrastructures importantes ainsi qu’une compétence technique, alors que l’« outillage courant » fait appel aux qualités d’un simple « bricoleur ».
Le principe de ce type de munitions remonte à des siècles, lorsque les canons tiraient une salve sur des fêtes en présence d’une certaine autorité ou lorsque les militaires effectuaient des exercices dans lesquels des combats étaient simulés. Les charges de poudre à canon étaient utilisées sans projectiles, ou avec des chiffons pour projectiles, et imitant ces procédures au fil du temps, les cérémonies étaient exécutées avec des armes de poing.
Les cartouches à répétition ou à tir par coup sont chargées de poudre fermée par un fermoir en forme d’étoile ou par un couvercle d’un matériau différent qui se brise lorsque la poudre explose. Si l’arme est semi-automatique ou automatique, la charge de poudre doit être suffisante pour que l’automatisation se produise.
De nos jours, vous pouvez obtenir des munitions à blanc qui effectuent correctement l’automatisation, d’un pistolet à un fusil automatique, ou à une mitrailleuse de dernière génération.
Selon les caractéristiques de la construction de l’arme, sa classification juridique est différente, il est donc nécessaire de les analyser afin de les encadrer juridiquement.
D’un côté, nous avons les armes qui ont été créées pour tirer des munitions à blanc, des répliques avec cette seule fonction qui sont inutiles avec les munitions conventionnelles. Le paragraphe 1 de l’article 3 de l’annexe I du décret n° 395/75 portant réglementation de la loi nationale sur les armes et les explosifs n° 20.429 dispose que les armes à feu sont celles qui utilisent l’énergie des gaz produits par la déflagration de la poudre à canon pour tirer des projectiles à distance. Les pistolets à blanc n’ont pas cette fonction, mais leur fonction est de reproduire leurs effets (flash de bouche, recul de la culasse, perche), ce n’est donc pas du matériel qui devrait être inclus dans les termes de la loi nationale sur les armes et les explosifs, étant libre de les posséder. Cependant, sa commercialisation est limitée par la loi 24.703 aux armureries ou aux maisons de sport spécialisées, et sa vente est interdite aux mineurs et les aspects liés aux conditions de sécurité pour son utilisation, sa conservation, etc. sont réglementés.
D’autre part, d’autres mécanismes peuvent également être utilisés pour tirer des munitions à blanc. À l’origine, on peut trouver des armes à feu qui ont été transformées pour tirer des munitions à blanc, ce qui donne des armes qui ne conviennent qu’aux munitions à blanc. Ces armes ont une situation complexe, la désactivation doit dépendre du type d’arme en question et doit être approuvée par le Registre national des armes.
Afin de changer le statut juridique de l’arme, il faut superviser les tâches de modification des mesures de sécurité de base, car il peut y avoir une arme qui est neutralisée de manière déficiente et qui, par erreur, a de vraies munitions insérées dans la chambre, ou des fissures se produisent avec le détachement du matériau des parties affaiblies. La désactivation définitive de l’arme doit être vérifiée par le Registre national des armes, qui délivrera un certificat officiel attestant de la vérification de la désactivation de l’arme.
L’article 8 de l’annexe I du décret n° 395/75 « ... Armes portatives et non portatives du modèle après l’année 1870 ... définitivement et définitivement inutilisés pour l’utilisation, peuvent être acquis et possédés conformément au régime établi ... pour les armes classées à usage civil...
Dans certains pays, à titre de comparaison, des politiques spéciales sont maintenues, comme l’Italie, où les armes à blanc doivent être clairement différenciées des armes réelles avec un capuchon rouge à l’extrémité du canon. Les répliques d’armes à feu du Canada, à l’exception des armes historiques, sont interdites, une politique similaire à celle du Japon. En Espagne, une procédure méticuleuse est mise en œuvre pour la désactivation des armes.
Pour les armes à blanc, les munitions utilisées diffèrent des vraies. La principale différence est que les munitions à blanc n’ont pas de projectile métallique, bien que cela ne signifie pas que ces munitions n’infligent pas de blessures, bien que cela dépende du calibre et du type. Bien qu’il n’y ait pas de projectile, tout comme toutes les munitions dégagent de l’énergie, il y aura du feu, des éléments détachés à travers le canon par la combustion, du son et de l’air déplacé à travers le canon, donc au moment où nous le chargeons, les mêmes précautions doivent être maintenues que s’il transportait des munitions standard.
Dans certains cas, des accidents se sont produits parce que les munitions ont été confondues au moment du chargement de l’arme, ou des cas où l’on croyait qu’une munition était à blanc et qu’il s’agissait en fait de munitions avec une douille à tige à son extrémité qui contenait des plombs (munitions de survie), ou des munitions conçues pour charger des machines à clous.
Devant une offre toujours plus foisonnante, il est difficile de trancher et d’opter pour le modèle qui saura remplir pleinement son rôle. Ces armes jouant sur l’aspect dissuasif, il convient d’être le plus crédible possible afin de ne pas se trahir face à un agresseur et de maintenir l’illusion. L’impact psychologique du revolver à blanc peut s’avérer supérieur à celui du pistolet à blanc, ce dernier étant beaucoup moins décliné dans des versions non létales. Par ailleurs, son fonctionnement plus simple en fait une plateforme plus fiable, moins sujettes aux incidents de tir, pannes et blocages.
Les volte-face survenues dans les programmes d’étude et le manque de volonté de faire aboutir rapidement un projet de pistolet-mitrailleurPistolet-Mitrailleur More dans une armée encore persuadée que seuls le fusil et le fusil-mitrailleur étaient des armes « sérieuses », ont conduit en 1939, à adopter des solutions d’urgence pour fournir des PM à nos soldats : mise en fabrication accélérée de la version industrielle du PM MAS SE-1935 (le MAS 38), commande de pistolets-mitrailleurs Thompson modèle 1921 aux États-Unis (qui arrivèrent en France top tard pour participer aux combats de 1940), mise en service de PM Erma-Vollmer saisis sur les troupes de la République espagnole lors qu’elles se réfugièrent en France en 1939.
Contrairement aux armes de poing tirant au coup par coup, les armes 10 mm suivantes peuvent être considérées comme lourdes. J'entends par pistolets mitrailleurs lourds un pistolet mitrailleur que l'on peut difficilement, quand on a une corpulence moyenne, maîtriser en mode automatique en le tenant d'une seule main. Même si certains pistolets mitrailleurs "moyens" de calibre 10 mm sont facilement dissimulables, leur puissance de feu peut être considérée comme élevée.
Voici quelques exemples de pistolets mitrailleurs:
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