Les effaroucheurs d'oiseaux se distinguent comme des solutions privilégiées face à la présence souvent envahissante de volatiles, notamment les pigeons. Face à la présence souvent envahissante de volatiles, notamment les pigeons, l’effaroucheur pigeon se révèle être une arme redoutable.
Comme sa dénomination l’indique, un effaroucheur permet d’effrayer ou d’éloigner les oiseaux. Ceux-ci sont le plus souvent attirés par les cultures qui, pour eux, sont une source de nourriture. À titre indicatif, ce système est également employé par les aéroports afin d’éviter les collisions.
L’effaroucheur oiseaux se démarque par son approche respectueuse de l’environnement et des animaux. Investir dans un effaroucheur pigeons ou tout autre modèle c’est opter pour une solution durable.
Un oiseau, ça ne vit pas « que d’air pur et d’eau fraîche », comme dans la chanson de Michel Fugain. Les volatiles se nourrissent aussi de graines et de plantules. Et quoi de mieux qu’un champ tout juste semé comme garde-manger ?
L’impact économique de ces dégâts a été estimé par Terres Inovia et Arvalis à 20 millions d’euros sur les tournesol (à la levée) et entre 25 et 45 millions d’euros pour les maïs. Malgré la présence de dispositifs de protection, principalement les effaroucheurs, une parcelle sur deux de tournesol est attaquée par les oiseaux et a été ressemée. La proximité d’une ville ou d’une haie favorise les attaques.
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Il existe tout un ensemble de moyens de lutte dont l'efficacité sera décuplée en les combinant les uns aux autres. De nombreux modèles existent, les techniques d’effarouchement utilisent des signaux visuels ou sonores.
Méthode | Description | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|---|
Canons à gaz | Détonations sonores pour effrayer les oiseaux | Efficace à court terme | Accoutumance des oiseaux, nuisances sonores |
Effaroucheurs visuels (cerfs-volants, ballons) | Imitent des prédateurs ou créent un inconfort visuel | Simple à installer, peu coûteux | Efficacité variable, dépend des conditions météorologiques |
Technologie laser | Faisceau laser en mouvement pour effrayer les oiseaux | Silencieux, pas d'accoutumance | Coût initial plus élevé |
Appareils acoustiques | Diffusion de cris de détresse ou de prédateurs | Peut être programmé pour différentes espèces | Nuisances sonores potentielles, accoutumance possible |
Les oiseaux perçoivent le mouvement de la pastille verte du faisceau laser projeté au sol comme un danger et agit sur leur instinct de survie. Ils identifient ce mouvement comme une menace mais ne parviennent pas à comprendre de quoi il s'agit. De plus, les volatiles étant incapables de prévoir à l'avance son parcours, ils ne s'y habituent pas. Cette couleur est celle qui fonctionne le mieux pour éloigner les oiseaux. Cette solution est totalement silencieuse. Cette technologie étant totalement silencieuse, elle est une alternative à l'effarouchement sonore dans les zones proches des habitations.
Il faut projeter le laser sur la zone où se posent les oiseaux. Par ailleurs, il est inutile et déconseillé de viser les oiseaux ou leurs yeux. C’est la vision du laser en mouvement qui va les faire fuir. Le laser ne doit jamais être dirigé vers les yeux des personnes.
Pour optimiser l’utilisation de cette protection contre les nuisibles, il est recommandé de placer l’objet dans la parcelle et de le déplacer régulièrement tous les 4-5 jours pour éviter tout risque d’accoutumance de la part des nuisibles. Car les oiseaux sont intelligents et s'accoutument à la menace dans le temps. En changeant l’emplacement des ballons tous les 3 à 4 jours, on peut augmenter l’efficacité de la méthode.
En France il n’existe pas de réglementation concernant l’utilisation de canons effaroucheurs mais des arrêtés préfectoraux ou municipaux peuvent être en vigueur pour en réglementer l’utilisation. De plus, les nuisances sonores émises par ces appareils sont réglementées par les dispositions du code de la santé publique. Notamment par les articles R. 1336-6 à R. 1336-9 qui prévoient des valeurs d'émergence pour les bruits liés à une activité professionnelle.
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Il peut être procédé à l’effarouchement de tous les oiseaux, en toute période, par utilisation de dispositifs sonores. Il est conseillé de prévenir la mairie de la (ou des) commune(s) concernée(s), afin que le maire puisse répondre à d’éventuelles interventions de riverains qui s’inquiéteraient de ces bruits.
Afin de rendre les graines moins visibles par les oiseaux, il est possible de les praliner d'un mélange de composants comme de l'argile, du lombricompost, de la mélasse,... Il est possible de fortifier les jeunes plants de tournesol au démarrage afin de limiter les conséquences des dégâts causés par les oiseaux.
Cette technique consiste à semer une céréale à paille (orge ou blé) avant le semis, du tournesol par exemple, pour leurrer les oiseaux, puis de la détruire afin de ne pas créer de concurrence sur le tournesol. Il est également possible de semer l'orge en même temps que le tournesol.
Différentes techniques innovantes d’effarouchement ont été recensées. Les innovations mentionnées dans le guide ont été testées ou sont en cours de réalisation.
De manière plus prospective, plusieurs systèmes de détection automatique des oiseaux au champ sont à l’étude avec traitement d’images en temps réel (projet associant Terres Inovia et l’Inrae dans le cadre de l’institut Carnot Plant2Pro®). Ce concept technologique est une première étape pour la conception d’effaroucheurs réactifs se déclenchant uniquement en présence d’oiseaux et permettant ainsi de limiter leur accoutumance.
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Plusieurs start-up développent actuellement des effaroucheurs autonomes sonores ou laser, basés sur une programmation d’Intelligence artificielle (IA) comme le projet d’effarouchement autonome nommé « FAUCON » basé sur un laser et un projet d’effarouchement autonome basé sur un effaroucheur sonore récompensé à AgreenStartUp au Salon de l’agriculture 2023.
Selon le guide, il existe des techniques de prévention pour éviter les dégâts causés par les corvidés. Le semis à proximité ou dans la parcelle à protéger d’une autre espèce plus appétente pour les oiseaux ou apte à camoufler les semis est une technique ayant des retours positifs.
Par ailleurs, le guide estime que les répulsifs chimiques montrent une efficacité limitée et ne fonctionnent plus lorsque le stade de la plante est trop avancé, or certains corvidés sont réputés pour prélever des plantules à des stades avancés (jusqu’à 10 feuilles). Les engrais foliaires à effets répulsifs utilisables en plein sur plantules montrent une efficacité limitée également. Aucun produit répulsif n’est autorisé en protection de semences.
La synchronisation et les retards des semis peuvent être des options intéressantes. Les fauconniers offrent des prestations efficaces mais onéreuses pour une seule exploitation, le guide conseille aux agriculteurs de se regrouper pour faire appel à un professionnel.
Le guide rappelle que le choucas des tours et le grand corbeau sont des espèces de corvidés protégés en France mais des dérogations de destruction sont possibles. Le corbeau freux, la corneille noire, la pie bavarde et le geai des chênes sont quant à eux classés corvidés ESOD.
Enfin, nous conseillons de procéder aux effarouchements de tous types en dehors des périodes de nidification. L’efficacité sera meilleure si elle est réalisée avant l’installation des oiseaux sur un territoire de reproduction. La coordination des semis est un levier à envisager à l'échelle d'un collectif territorial.
Quelle que soit la taille de l’exploitation agricole, la protection des sols et des cultures nécessite plusieurs précautions. Outre les rongeurs ou la prolifération des mauvaises herbes, les oiseaux peuvent constituer un risque supplémentaire pour les récoltes.
Tout comme la sélection d’un big bag ou d’autres matériels agricoles, il est nécessaire de prendre en compte plusieurs critères pour choisir son dispositif d’effarouchement. Ciblez tout d’abord le lieu où il doit se trouver, comme une parcelle maraîchère ou un champ. La superficie à protéger est également à considérer. Il est possible d’opter pour un effaroucheur qui présente une action permanente ou ponctuelle. Dans toutes les situations, son implantation ne doit pas constituer une gêne pour le voisinage.
Afin de rendre le dispositif d’effarouchement pleinement efficace, placez-le si possible vers une autre source de nourriture, comme un bosquet. Pour éviter toute acclimatation, changez-le d’endroit une à deux fois par semaine. En cas d’enregistrement sonore, il est également recommandé de varier les sons diffusés.
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