FN Browning (ex-FN Herstal), ou la « FN » (Fabrique nationale), comme la surnomment les locaux, est une institution centenaire de l’industrie de défense outre-Quiévrain.
Depuis 1889, des générations d’ouvriers et d’ouvrières ont produit ici pistolets semi-automatiques, fusils d’assaut, mitrailleuses légères et lance-grenades.
Peu connu du grand public, FN Herstal, rebaptisé FN Browning en juin dernier, est pourtant un des leaders mondiaux du secteur.
Fondé à Herstal en 1889 lors de la fusion de petits armuriers belges, le groupe avait connu un coup d’accélérateur spectaculaire avec sa coopération, dès 1897, avec l’inventeur américain John Moses Browning, pionnier des armes semi-automatiques et automatiques.
Avec 903 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, le champion belge figure aujourd’hui dans le top 4 du marché des armes légères, aux côtés de l’américain Sig Sauer, de l’allemand Heckler & Koch et de l’italien Beretta.
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En 1915, la Belgique se trouve dans une position critique, ayant perdu 90 % de son territoire au profit de l’Empire allemand.
Malgré cela, grâce à la victoire d’Ypres, les forces belges parviennent à conserver une poche de leur territoire. Pour équiper ses soldats, le royaume de Belgique commande 24 002 pistolets Colt 1903 aux États-Unis entre 1915 et 1917.
Après la guerre, tous les pistolets sont reconditionnés à l’usine FN Herstal. Ce processus inclut le remplacement des pièces usées, comme les ressorts ou les canons, ainsi que la réparation des culasses et quelques améliorations mineures.
Le pistolet Colt 1903 est une invention de John Moses Browning. Par rapport à son prédécesseur, le modèle FN 1899/1900, il s’inspire de son prototype militaire, le Colt 1900 (précurseur du Colt 1911).
Le Colt 1903 est conçu pour être compact et facilement transportable. Son marteau caréné empêche l’arme de s’accrocher aux vêtements, et ses dimensions réduites permettent de le transporter aisément dans une poche.
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Mme Monique Cerisier-ben Guiga appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire sur la nouvelle arme Taser dont il est prévu d'équiper l'ensemble des forces de police en France.
Le Taser, arme en mesure d'infliger une décharge électrique de 50.000 volts à une distance de 7 mètres, risque de multiplier les violences policières et d'infliger aux citoyens de notre pays un traitement cruel, inhumain et dégradant, voire de torture.
Cette arme est par ailleurs interdite en Belgique, en Italie, aux Pays-bas, au Danemark, en Norvège, en Serbie, à Hong Kong, au Japon, en Malaisie, en Nouvelle Zélande, et au Pakistan.
Lorsque l'emploi de la force s'avère nécessaire, l'utilisation d'un pistolet à impulsions électriques permet d'exercer la contrainte légitime de manière strictement nécessaire et proportionnée à la situation opérationnelle rencontrée.
Il s'agit d'un dispositif complémentaire et intermédiaire d'intervention destiné à neutraliser une personne menaçante ou dangereuse pour elle-même ou pour autrui en minimisant les risques de blessures tant pour les personnes interpellées que pour les agents des forces de l'ordre.
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Ce type d'équipement est actuellement utilisé dans de nombreux pays dont les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni.
La décharge produite, qui dure cinq secondes au maximum, peut être interrompue à tout moment par l'utilisateur. Elle occasionne une perte de contrôle musculaire qui neutralise la personne à maîtriser.
Afin d'encadrer son utilisation, un dispositif d'accompagnement a été instauré, de manière à en préciser les conditions d'emploi et à éviter toute utilisation abusive.
Bien qu'originellement classé en 6e catégorie (acquisition et détention libre par un majeur, mais port et transport interdits sans motif légitime), le pistolet Taser X 26 a volontairement fait l'objet, par la société éponyme, d'une diffusion limitée aux forces de l'ordre et aux militaires.
Compte tenu de la nécessité de faire perdurer cette situation afin que le public se trouve le plus rarement possible confronté à des individus en étant porteurs, un arrêté interministériel de classement de cette arme en 4e catégorie (acquisition et détention interdites sauf autorisation) a été pris le 22 août 2006 et publié au Journal officiel le 6 septembre 2006.
Dans la presse spécialisée sur l’armement, les publications insistent volontiers sur le matériel détenu par des unités telles que le Groupement de sécurité et d’intervention et de la Gendarmerie nationale (GSIGN)* ou la Garde républicaine.
Il s’agit, pour ces cas spécifiques, d’armes d’exception et de haute technicité ou bien d’équipements destinés à la parade, qui ne renvoient pas à la représentation du traditionnel pandore arpentant la campagne.
L’armement de la gendarmerie ; des années 1900 à 1940 Un héritage des années 1880 À la fin du XIXe siècle, la gendarmerie est équipée d’armes conçues au lendemain du désastre des armées impériales, puis républicaines, lors de la guerre de 1870-1871.
Deux ans après la victoire des États allemands, les armées françaises se voient enfin dotées d’un arsenal léger performant. Citons les revolvers 1873, puis 1874 ainsi que l’adoption du système Gras en remplacement des Chassepots.
Passant après les corps de troupe, la gendarmerie doit encore patienter deux à trois décennies pour pouvoir rivaliser avec ses homologues étrangers en matière de moyens.
Mais surtout, ces nouvelles armes permettent, pour un temps, de jouer à jeu égal avec les hors-la-loi qui n’ont pas besoin d’attendre le bon vouloir des politiques et des budgets supplémentaires pour améliorer leur arsenal.
Le Général Boulanger, alors ministre de la Guerre, impose en 1886, et en l’espace de six mois, un nouveau fusil réglementaire : le Lebel. Un certain Berthier, chef de bureau des chemins de fer algériens, se penche sur les armes Lebel et vise plus précisément à la création d’une carabine.
En 1892, la gendarmerie change de carabine et prend celle de l’Artillerie. Mais l’arme la plus intéressante de cette série reste le pistolet-revolver 1892.
Techniquement cette arme est plutôt révolutionnaire pour son époque ou tout du moins à la pointe de la technique.
Après la Première Guerre mondiale, un événement international fournit l’occasion pour une petite partie du personnel de l’Arme d’expérimenter une arme allemande.
En effet, suite aux conditions du traité de Versailles et notamment aux problèmes de remboursements des dommages de guerre, la Ruhr est envahie par les armées belge et française.
Comme pour chaque projection des armées dans un pays étranger, des gendarmes sont en charge de la prévôté. Cet épisode de l’entre-deux-guerres permet à ces hommes d’être équipés d’une arme mythique du second Reich : le Mauser Bolo 1912.
Le pistolet Ruby est directement issu de la Première Guerre mondiale. En 1914, l’armée française sollicite la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne (MAS) afin que sa production d’armes de poing augmente.
En 1924, une modification concernant la sécurité du PA est apportée. Un rivet à tête ronde est rajouté sur la face gauche de la glissière, dans le but d’empêcher la sûreté de se retirer inopinément lors de l’introduction de l’arme dans l’étui.
Autant la gendarmerie reçoit pendant l’entre-deux-guerres un nombre relativement important de PA, autant l’univers des mousquetons reste quasi inchangé.
En matière d’armement, la Seconde Guerre mondiale provoque de profonds bouleversements au niveau de la dotation des unités.
Après la défaite, l’Occupation entraîne une restriction drastique de l’armement des unités. Conformément aux clauses de l’armistice de juin 1940, les gendarmes ne peuvent plus disposer que de leur seul armement individuel, c’est-à-dire de leur pistolet.
Lors de la Libération, les connaissances du personnel de l’Arme en matière d’armement sont particulièrement appréciées par les maquis qui comptent souvent sur les gendarmes pour former et encadrer leurs jeunes recrues.
L’arme administrative dite de service ou encore de dotation est l’arme à feu confiée aux fonctionnaires de la Police nationale à titre individuel pour les besoins du service.
Depuis 2002, il s’agit d’un Sig Sauer 2022 semi-automatique conçu en Suisse par SIG (Schweizerische Industrie Gesellschaft) et produit en Allemagne par Sauer, de 9 mm parabellum, 10 ou 15 coups.
On l’oublie aujourd’hui, mais les polices d’avant l’étatisation de 1941 étaient pour la plupart des polices municipales, dépendant des maires et des municipalités.
La question de l’armement des policiers est donc, de ce fait, longtemps restée un problème parisien.
Si les premiers sergents de ville en uniforme mis en poste, au nombre de 100, par le préfet Debeyllème en 1829, portaient une épée, celle-ci servait essentiellement à afficher leur qualité et leurs pouvoirs aux yeux du public.
C’est après 1910 que les revolvers modèle 1873 ont été remplacés par des pistolets de calibre 6.35 mm beaucoup moins lourds et encombrants, et beaucoup plus discrets.
Cette infériorité, déplorée par les intéressés et soulignée par les préfets de police et les secrétaires généraux à la police demeura la règle toute l’Occupation, puisque les autorités allemandes, qui craignaient que les policiers français ne retournent leurs armes contre les occupants, s’opposeront systématiquement et continument à toutes les demandes françaises visant à doter les policiers d’armes plus efficaces.
Les policiers (en civil) de la police judiciaire (brigade criminelle de la PP, brigades mobiles régionales de PJ de la Sûreté) ne sont que tardivement dotés d’armes à feu par l’administration. Malgré les dangers courus et contrairement aux gardiens de la paix, les inspecteurs de la sûreté parisienne, qui devaient pourtant affronter et maîtriser des criminels dangereux qui n’hésitaient pas à faire usage d’armes à feu, n’étaient pas armés par l’administration qui ne leur fournissait même pas de menottes.
Goron, le chef de la sûreté parisienne au début des années 1890, confirme que « l’administration laisse à ses agents le soin de se défendre ».
Alors que les exploits des « mobilards » des brigades du Tigre, créées en 1907, occupent une place croissante dans la presse, leurs inspecteurs étaient dans le même cas que leurs collègues parisiens : Jules Belin - le policier qui arrêta Landru - écrit qu’il dut acheter des menottes à ses frais pour opérer sa première arrestation.
Cette confrontation de plus en plus violente avec des malfrats et des gangs lourdement armés a définitivement changé la donne. L’escalade dans l’affrontement, une dotation en armes de plus en plus lourdes - police python 357 magnum, Manurhin, fusils à pompe etc. - datent de cette époque.
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