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Bandeau

Le pistolet modèle AN XIII est l’un des symboles les plus emblématiques de l’armement militaire napoléonien. Adopté officiellement en 1805 (treizième année du calendrier républicain), il est hautement recherché par les collectionneurs d’armes anciennes, les reconstituteurs de l’Empire et les musées militaires.

Conception et Caractéristiques

Fonctionnant avec une platine à silex et chargé par la bouche, ce pistolet militaire est chambré en calibre 17,1 mm (.69), avec un canon lisse de 200 mm, monté sur une monture massive en noyer, renforcée par des garnitures en laiton épais. Il est conçu pour le combat rapproché à cheval, et plus encore pour la robustesse et la fiabilité que pour la précision.

Le pistolet AN XIII reprend les grandes lignes de son prédécesseur tout en introduisant quelques modifications de simplification et de production, notamment au niveau de l’embouchoir et de la fixation de la baguette. Successeur du modèle AN IX.

Utilisé par paires dans les fontes de selle, il accompagne les cavaliers de la Grande Armée dans toutes les campagnes impériales : Austerlitz, Eylau, Wagram, Borodino, Leipzig et Waterloo.

Fabrication et Marquages

Plus de 300 000 pistolets sont produits, principalement à Charleville, Maubeuge et Saint-Étienne entre 1806 et 1814. Un pistolet An XIII Charleville pouvait être produit en 1813 ou 1814 soit à la fin du 1er Empire sous Napoléon 1er.

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Certains modèles présentent des marquages spécifiques, comme :

  • Une platine modèle An IX gravée « Maubeuge Manuf Imple » et poinçonnée du M couronné du contrôleur Louis-François May à la manufacture de 1793 à 1808.
  • Un canon portant au tonnerre, à gauche, le M du contrôleur May et la date « 1807 », à droite les lettres EF pour Empire Français et le D de l’Inspecteur Antoine Drouot en poste à Maubeuge de 1805 à septembre 1807.
  • Toutes les garnitures sont pour la plupart poinçonnées du M du contrôleur May ou du V de Benoit Versadet réviseur à la manufacture de 1794 à 1812.

La contre-platine porte les lettres AC. La monture de noyer présente une belle patine. Cette arme est homogène et en bon état.

On retrouve également : Platine à corps rond et chien à espalet, signée Mre Imple de St Etienne et poinçonnée du J couronné de Jean-Baptiste Javelle (contrôleur de 1808 à 1812). Intérieur de la platine frappé de l’initiale M du platineur, en parfait état. Queue de culasse marquée MLE. AN 13 en capitales. Canon, pan gauche, daté 1811, et poinçonné du B de Blachon et du C de l’inspecteur Joseph de Colomb en poste de 1804 à octobre 1811. Canon, pan droit, frappé EF (Empire Français), surmonté du B du même Blachon. Bois marqué CB.1811 sur le côté droit de la crosse pour l’inspecteur de Colomb et le contrôleur Blachon.

Évolutions et Transformations

Ces pistolets restent en service jusque dans les années 1840, date à laquelle les exemplaires encore "bons pour le service" sont convertis en pistolets à percussion. Comme les nouveaux pistolets au modèle 1816 et 1822, ils seront transformés à percussion (modèle an XIII T) par modification de la platine et du canon.

Vers 1860 les pistolets encore en bon état seront alors à nouveau transformés pour s'adapter à la balle des fusils. Les canons seront rayés devenant ainsi le modèle an XIII T bis. De nombreux pistolets an XIII T bis serviront encore en 1870 à la surveillance des ports, montrant une longévité exceptionnelle (plus de 60 ans) pour l'usage de cette arme à feu légendaire.

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Répliques Modernes

Le pistolet AN XIII Pedersoli réf. DPS356 est une arme de reconstitution et de collection emblématique de l’Empire. Le pistolet AN XIII Pedersoli est une réplique fidèle du modèle militaire adopté sous Napoléon en 1806. Il est doté d’un système à silex, d’un canon lisse bronzé et d’une crosse galbée en noyer poncé huilé.

Réplique d'arme historique de grande qualité signée Davide Pedersoli. Pistolet à poudre noire. Mise à feu à silex. Canon lisse utilisant des balles rondes en .675. Cette arme est une réplique de modèle originel. Elle est destinée uniquement à un usage très occasionnel et pour la décoration.

Le Sabre An XIII et le Modèle 1816

Il existe une confusion fréquente entre le sabre An XIII et le modèle 1816, notamment en ce qui concerne la forme de la lame. La lame du modèle an XIII est longue de 975mm, celle du modèle 1816 de 1000mm. Pour l'une comme pour l'autre, la tolérance en diminution est de 40mm. Au delà de cette valeur, la lame est réformée. En son milieu, la lame du modèle an XIII est large de 28mm, celle du modèle 1816 de 25mm.

En 1854, la pointe n'est pas encore recentrée. La décision de la ramener sur l'arête centrale ne date en effet que du 24 novembre 1855. L'idée bien ancrée que cette modification aurait été effectuée en 1816 est fausse. Le modèle 1816 possèdant d'origine une pointe centrée, sans doute a-t-on pensé que les an XIII avaient été modifiés en conséquence, dans un souci d'harmonisation, mais il n'en est rien.

Comme le montre le règlement de 1854, la pointe dans le prolongement du dos est restée une caractéristique du modèle jusqu'en 1855. Logiquement, si les an XIII produits après 1816 avaient eu une pointe centrée dès la fabrication, l'ordre de modification des an XIII fabriqués antérieurement aurait été donné dès la Restauration, et il n'y aurait pas eu lieu de procéder à cette modification en 1855.

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