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Cet article explore l'histoire et l'évolution des pistolets à canon long, en mettant en lumière des modèles spécifiques et leur contexte historique. Il aborde l’armement de la gendarmerie des années 1900 à 1940, un héritage de la fin du XIXe siècle.

L'évolution de l'armement léger de la gendarmerie

À la fin du XIXe siècle, la gendarmerie est équipée d’armes conçues après la guerre de 1870-1871. Deux ans après la victoire des États allemands, les armées françaises se voient dotées d’un arsenal léger performant. Citons les revolvers 1873, puis 1874 ainsi que l’adoption du système Gras en remplacement des Chassepots. Mais surtout, ces nouvelles armes permettent, pour un temps, de jouer à jeu égal avec les hors-la-loi qui n’ont pas besoin d’attendre le bon vouloir des politiques et des budgets supplémentaires pour améliorer leur arsenal.

La carabine Gras et le fusil Lebel

En 1874, le « merveilleux » Chassepot tire sa révérence au profit du fusil présenté par le capitaine Gras. Un des points novateurs est l’abandon de la cartouche en papier au profit d’une cartouche métallique. En raison d’impératifs économiques, la culasse est celle du Chassepot, quelque peu modifiée. La boîte de culasse est aménagée afin de permettre le passage du levier d’armement, ainsi que le chargement et le déchargement de l’arme. La culasse mobile, quant à elle, est dite à verrou. Une des faiblesses du Gras vient de sa capacité de tir. En effet, il n’existe pas de chargeur : après chaque tir il faut donc réapprovisionner la chambre.

La gendarmerie ne reçoit pas le fusil Gras, mais la version carabine, retenue sous l’appellation « 1874 Modifié 1880 ». Si l’on considère le service à cheval, il est indéniable qu’une arme plus courte facilite les mouvements du cavalier. Les gendarmes à pied ont aussi une version carabine. Le maniement d’une arme de taille réduite dans des affrontements de rue ou tout simplement lors d’opération de maintien de l’ordre reste plus aisé. En 1892, la gendarmerie change de carabine et prend celle de l’Artillerie. Mais l’arme la plus intéressante de cette série reste le pistolet-revolver 1892.

Le revolver 1892

Dès l’adoption du revolver 1892, les premiers exemplaires sont livrés aux officiers de la gendarmerie et de l’armée de Terre. L’attribution réelle de ce modèle a lieu en 1907, pour l’ensemble de l’institution. Techniquement cette arme est plutôt révolutionnaire pour son époque ou tout du moins à la pointe de la technique. La portière de chargement sert de verrou au barillet. En position ouverte, le chien se met automatiquement en position de sécurité. Quand le chien est en position de rebondissement (à l’abattu), une partie crantée de la détente vient s’encastrer dans de petits carrés sur le barillet. Ce dernier est ainsi immobilisé.

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Pistolets et contexte militaire

À une époque où l’armée française envisageait d’adopter un pistolet semi-automatique en remplacement du revolver modèle 1892 et des multiples pistolets et revolvers achetés en Espagne pendant la Grande Guerre, la manufacture d’armes et cycles de Saint-Étienne avait tenté de faire adopter son pistolet « Type Armée ».

Expérimentation d'armes allemandes après la Première Guerre mondiale

Après la Première Guerre mondiale, un événement international fournit l’occasion pour une petite partie du personnel de l’Arme d’expérimenter une arme allemande. En effet, suite aux conditions du traité de Versailles et notamment aux problèmes de remboursements des dommages de guerre, la Ruhr est envahie par les armées belge et française. Comme pour chaque projection des armées dans un pays étranger, des gendarmes sont en charge de la prévôté. Cet épisode de l’entre-deux-guerres permet à ces hommes d’être équipés d’une arme mythique du second Reich : le Mauser Bolo 1912. L’inconvénient de cette arme vient de son trop grand encombrement et de son poids. Pourquoi avoir donné cette arme à la prévôté ? Selon toute vraisemblance, cette attribution est due à un manque d’armes de poing au sein de l’armée française. La confiscation des stocks allemands à la fin du conflit a servi à résoudre ce problème.

Le pistolet Ruby

Le pistolet Ruby est directement issu de la Première Guerre mondiale. En 1914, l’armée française sollicite la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne (MAS) afin que sa production d’armes de poing augmente. Seul problème, sa production est en quasi-totalité tournée vers la fabrication de fusils et de mitrailleuses. La société Gabilondo et Urresti, implantée au pays basque, produit alors un pistolet automatique appelé Ruby. C’est une arme au fonctionnement simple et à l’entretien facile. Il réside dans l’emploi d’une culasse non calée. La platine, quant à elle, est à simple action. Ce PA est chambré en 7,65 mm et muni d’un chargeur de neuf cartouches. En 1924, une modification concernant la sécurité du PA est apportée.

Le fusil Berthier

Autant la gendarmerie reçoit pendant l’entre-deux-guerres un nombre relativement important de PA, autant l’univers des mousquetons reste quasi inchangé. Le Berthier 1892 est toujours en service mais, en 1921, l’institution donne sa préférence au modèle 1916. Le véritable changement ne concerne pas la mécanique de l’arme mais encore et toujours le chargeur. En effet, pendant la Grande Guerre, le commandement français admet que les modèle Lebel et Lebel Berthier sont inférieurs aux fusils allemands. Dans le but de rétablir un équilibre entre les combattants, un nouveau chargeur de cinq coups est adapté.

La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences

En matière d’armement, la Seconde Guerre mondiale provoque de profonds bouleversements au niveau de la dotation des unités. Durant la campagne 1939-1940, le personnel envoyé pour encadrer des corps de troupe (cela concerne essentiellement des gardes républicains mobiles) est amené à employer les armes en dotation dans l’armée française. Dans les brigades, les gendarmes disposent de leur armement individuel et d’un armement collectif de type FM 1924-1929. Après la défaite, l’Occupation entraîne une restriction drastique de l’armement des unités. Conformément aux clauses de l’armistice de juin 1940, les gendarmes ne peuvent plus disposer que de leur seul armement individuel, c’est-à-dire de leur pistolet.

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L'après-guerre et la diversité de l'armement

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Gendarmerie nationale recense sur ses râteliers, en plus des armes réglementaires, bon nombre de produits alliés ou ennemis. Comment ne pas citer le pistolet-mitrailleur (PM) américain Thompson ou la mitraillette anglaise Sten. Mais il ne faut pas oublier non plus les armes de l’armée allemande, comme le MP 38 et le MP 40. De toutes ces armes, une seule fait carrière, la Sten. Si cette mitraillette est rentrée en gendarmerie d’une façon « classique », il n’est est pas de même pour deux futurs PA réglementaires d’origine allemande. Il s’agit bien entendu des mythiques Pistolet Luger P 08 et Walther P 38, qui sont en service de 1945 au début des années 1970.

Le P08 et le P38

Le P 08 est une version améliorée du pistolet de l’ingénieur Borchardt. Cette arme, en rupture totale avec la production de la fin du XIXe siècle, reste le premier pistolet semi-automatique véritablement opérationnel. Parmi les nouveautés, il faut noter le système d’ouverture à genouillère, réalisable suite à un court recul du canon. Qui plus est, pour la première fois, un chargeur est dissimulé dans la poignée. En 1898, l’ingénieur Luger s’attelle à perfectionner ce modèle. Son travail s’achève en 1908 : cette année le Kaiser décrète que ce PA devient l’arme d’ordonnance des troupes impériales d’Allemagne. Le système d’ouverture-fermeture par genouillère est conservé. Un indicateur de chargement est installé. Par contre le Lugeur est dépourvu d’arrêtoir de fin de glissière, de sécurité de poignée et de verrou de genouillère (ouverture sur un axe). Par le fait du hasard et des victoires alliées, les armées françaises prennent possession en avril 1945 des usines Mauser.

Les PA 35 A et 35 S et le PM MAS 38

Au regard de ces quelques lignes, il ne faut pas s’imaginer que les nouvelles armes sont seulement d’origine étrangères. Deux PA et un PM d’origine française sont à l’honneur, il s’agit des PA 35 A et 35 S et du PM MAS 38. En dépit d’un même millésime, les deux PA proviennent de deux manufactures bien distinctes. Le 35 A est fabriqué par la Société Alsacienne de Construction Mécanique et le PA 35 S est l’œuvre de la MAS. Même si leur mécanisme est similaire, aucune pièce n’est interchangeable d’un modèle à l’autre. Leur point véritablement commun reste l’emploi d’une seule et même munition, le 7,65 mm long.

Le "Type Armée" et le "Type Champion"

Le « Type Armée » est une version agrandie du modèle « de poche » commercialisé depuis 1913 par la manufacture d’armes et cycles de Saint-Étienne. Cette vieille maison avait tenté entre les deux guerres de mettre au point une version de gros calibre de son modèle de poche, tout en conservant son principe de fonctionnement à culasse non calée. Pour ce faire, elle avait choisi de chambrer l’arme pour la cartouche de 9 mm Browning long, qui permettait ce type de fonctionnement. Malheureusement, l’armée avait décidé entre-temps d’abandonner le calibre 9 mm au profit du 7,65 mm long.

Pour séduire les particuliers, désormais seuls susceptibles d’acheter son arme, la manufacture de Saint-Etienne tenta de moderniser la ligne de son pistolet en le dotant à partir de 1931 d’un canon allégé par des cannelures. Le PA « Le Français Type champion » représente une autre tentative de la manufacture d’arme set cycles de Saint Étienne pour élargir la gamme de ses pistolets « Le Français » avec un modèle destiné au tir de compétition, doté d’un canon allongé à 150 mm chambré en 6,35 mm ou en 22 long rifle et d’une platine permettant le tir en simple action, sous réserve d’armer le percuteur à la main.

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Le pistolet fonctionne comme un semi-automatique normal avec un chargeur de 8 coups dans la version en calibre 6,35. Il ne fonctionne plus que comme pistolet à un coup, lorsqu’il est monté avec le canon de calibre .22 LR. L’arme ne connut aucun succès commercial et sa fabrication, commencée en 1926, fut arrêtée très rapidement. Le « Type Armée », comme le « Type Champion » sont deux pistolets au mécanisme aujourd’hui dépassé, fabriqués en très petite quantité et dont seulement un nombre réduit a survécu jusqu’à aujourd’hui.

Canon long ou canon court ?

Les paramètres liés à la taille du canon sont la précision, la puissance et la distance. Plus le canon est long, plus on a de facilité à viser. De même le projectile prend plus de puissance, de rapidité et donc va plus loin plus droit que sur un canon court. Le canon court est plus maniable, moins encombrant. Mais pour avoir la même précision, il faut bien doser sa poudre, bref, bien connaître son arme. ça prend du temps avant d'en être satisfait.

Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en jeu mais disons, pour la base et en parlant comme monsieur de La Palice, plus le canon est long et plus le moindre écart sera visible puisque la ligne de visée sera plus longue mais tu peux avoir un canon très long avec une rayure pourrie ou autres défaut/s majeur/s ou un mauvais couple balle/rayure, etc, etc, etc et là.... canon court ou pas.........

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