Arme de défense non létale, le Taser est conçu pour neutraliser une personne de manière temporaire sans causer de blessures graves ou permanentes.
Lorsqu'il est utilisé, il délivre une décharge électrique calculée pour désactiver temporairement les capacités motrices.
Bien qu'il émette une décharge électrique, il ne provoque pas une électrocution telle qu'on pourrait l'imaginer, mais plutôt une incapacité temporaire.
Le terme "électrocution" désigne généralement une exposition à un courant électrique d'une intensité suffisante pour causer des blessures graves ou la mort. À l'inverse, le taser neutralise et ne vise pas à tuer ou à provoquer des blessures graves.
Un taser neutralise sans électrocuter car il combine une tension élevée, une faible intensité de courant, et des impulsions courtes calibrées.
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En général, si vous utilisez un dispositif d'immobilisation électrique (comme un Taser ou un pistolet à impulsion électrique), vous ne risquez pas de subir une décharge en touchant l'agresseur pendant l'application du choc. Ces appareils sont conçus pour délivrer l'impulsion électrique uniquement à la cible, sans se propager par contact secondaire.
Les appareils de ce type fonctionnent sur un circuit fermé entre les électrodes (ou les sondes si c'est un Taser à distance).
Ne jamais prendre un Taser par les électrodes : si votre peau entre en contact direct avec un des capteur il y aura une décharge.
Assurez-vous que l'appareil utilisé respecte les normes de sécurité.
Un taser délivre une tension extrêmement élevée, souvent de plusieurs million de volts. Cela peut sembler impressionnant, car ces chiffres dépassent de loin les tensions domestiques (environ 230 volts dans une prise murale en France).
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Cependant, la clé réside dans l'intensité du courant, mesurée en ampères. Le taser émet un courant très faible, de l’ordre de quelques milliampères (mA). Ce faible niveau d’intensité est suffisant pour perturber les signaux nerveux, mais il est bien inférieur à ce qui pourrait endommager ou provoquer une fibrillation cardiaque.
Les décharges envoyées par un taser à distance sont constituées d'impulsions très brèves et répétitives. Par exemple, le courant passe pendant quelques millièmes de secondes, puis s'arrête brièvement avant de reprendre.
Ces interruptions font partie du mécanisme de sécurité, car elles minimisent la quantité totale d'énergie transmise au corps humain. Ceci permet d'atteindre l'effet recherché (incapacité musculaire) sans risquer de blessures graves ou permanentes.
La principale action d’un taser est de cibler le système nerveux périphérique. Les impulsions électriques surchargent le système nerveux, empêchant temporairement les muscles de répondre correctement aux commandes du cerveau.
Un détail important est que le taser agit de manière localisée dans les zones où les électrodes touchent la cible.
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Cependant, comme pour toute technologie, son utilisation doit être réfléchie et ne doit être effectuée que dans le cadre d'une légitime défense pour stopper une agression.
Le taser est donc une arme de défense, à la croisée des avancées technologiques et des besoins en sécurité moderne.
Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a décidé d’interdire la méthode d’interpellation policière dite « de l’étranglement ». Il envisage de nouvelles pistes pour la remplacer. Parmi elles, le déploiement généralisé du Taser semble privilégié.
Selon les informations de nos confrères du Parisien et de BFMTV, le ministère de l’Intérieur doit annoncer cette semaine aux syndicats de police la généralisation de son usage pour compenser l’abandon de la méthode d’interpellation dite de « l’étranglement », interdite par Christophe Castaner.
Laurent Nuñez, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, en parle comme d’une arme « intermédiaire très utile afin de procéder à des interpellations sans contact, et qui protège les policiers ».
Cette arme peut constituer une « réponse graduée et proportionnée à une situation de danger lorsque l’emploi légitime de la force s’avère nécessaire pour dissuader ou neutraliser une personne menaçante et/ou dangereuse », précisait déjà en 2013, un rapport du Défenseur des droits.
Dans le contexte de manifestations contre le racisme et les violences policières en écho à la mort de George Floyd aux États-Unis, décédé lors son interpellation par un policier blanc, le gouvernement français entend réformer sa police et ses pratiques pour éviter tout risque de bavure.
Mais la généralisation de ce moyen d’interpellation pourrait se heurter rapidement à plusieurs problèmes structurels, rappelle Le Parisien.
Parmi eux, la formation : une généralisation du port du Taser par les policiers devra nécessairement passer par une formation accélérée de l’ensemble des effectifs, voire un enseignement du maniement du Taser dès l’école de police - cette arme nécessitant une habilitation supplémentaire de chaque policier qui en est équipé.
Autre difficulté : en l’état, il n’en existe pas assez pour équiper l’ensemble des effectifs. Seulement 15 000 pistolets (à 1 000 € pièce) pour 240 000 policiers et gendarmes. De quoi laisser les syndicats de police « dubitatifs » pour le moment.
Le Taser est-il dangereux ? Certains policiers municipaux en sont également équipés depuis 2008, en France. Cette arme neutralisante s’est répandue partout dans le monde depuis 2004. Elle a obtenu un agrément officiel pour équiper police et gendarmerie en France depuis 2006, puis a été autorisée pour la police municipale en 2008. Mais son utilisation fait également polémique.
Car si le Taser est censé éviter l’usage d’une arme à feu, il reste néanmoins à l’origine de bavures qui ont entraîné des décès au cours d’arrestations. Pointé en direction de la poitrine, il a été avéré qu’il pouvait provoquer des infarctus.
À l’étranger et notamment aux États-Unis, un des tout premiers pays à l’avoir utilisé, le Taser est sous le feu de nombreuses critiques. Des organisations non-gouvernementales en dénoncent un usage souvent abusif, menant, dans les cas extrêmes, à la mort.
L’organisation Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’homme (Raidh) réclame depuis plusieurs années déjà un « moratoire immédiat de cette arme de torture susceptible de donner la mort ».
Amnesty International assure que cette arme met en danger de mort des personnes vulnérables comme les cardiaques, les drogués ou les femmes enceintes.
Selon un rapport de l’ONG, 400 personnes sont mortes aux États-Unis depuis 2001 après un tir de Taser. Sur 234 décès répertoriés entre 2001 et 2008, Amnesty International a eu accès à 98 rapports d’autopsie et, dans 37 cas, les médecins légistes avaient cité cette arme comme la « cause directe ou aggravante des décès ».
Des chiffres que conteste Taser France. D’après un test opéré par le fabricant, cette arme neutralisante réduit de 62 % les blessures des suspects et de 82 % celles des policiers. En France, en revanche, aucune enquête indépendante sur le sujet n’a encore été menée.
Taser X26. Il a un drôle de nom, il est jaune, il ressemble à un jouet pour enfants. Sauf que, bien évidemment, ce n’en est pas un.
Souvent réduit à un pistolet électrique, le Taser est en fait une arme dotée de plusieurs fonctions, toutes aussi redoutables les unes que les autres.
Le pistolet à impulsion électrique ou Taser est une arme de 4e catégorie, dite non létale. En France, seuls des policiers ayant été formés peuvent le manipuler dans un cadre très strict.
Cette arme, au final assez méconnue, possède trois modes de fonctionnement.
Selon le dernier rapport de l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN), publié en début de semaine, l’utilisation du Taser serait déjà en augmentation de 30 % en 2019 avec 2 350 utilisations, soit six tirs par jour.
Voici les principales caractéristiques du Taser X26 :
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